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Interview Julien Bonnet, le fondateur de CourtCuts: « mettre en avant des joueurs que l’on n’a pas l’habitude de voir »

Depuis 2012, Julien Bonnet met en ligne chaque mercredi le Top 10 de ce qui s’est passé sur les parquets de Nationale 1, Nationale 2 et Nationale 3. Plus récemment, il s’est aussi lancé dans l’aventure Playground, en faisant découvrir les terrains extérieurs de France – et Mayotte dans le volume 2 –

Depuis 2012, Julien Bonnet met en ligne chaque mercredi le Top 10 de ce qui s’est passé sur les parquets de Nationale 1, Nationale 2 et Nationale 3. Plus récemment, il s’est aussi lancé dans l’aventure Playground, en faisant découvrir les terrains extérieurs de France – et Mayotte dans le volume 2 – en vidéo. Interview.

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Comment est né CourtCuts ?

Je joue au basket depuis que j’ai 7 ans, mais j’ai vraiment commencé à être passionné à partir du moment où j’ai vu les premières mixtapes And One. Je devais avoir 16 ans, je pense. Avec des potes on avait créé un groupe et on faisait un peu pareil, on se filmait sur les playgrounds. On avait sorti plusieurs mixtapes et c’est comme ça que je me suis formé aux montages vidéos. Quand les mix Ballislife ont commencé à faire le buzz sur Youtube, je me suis dit qu’on avait des lycéens américains qui faisaient plus de buzz que des pros en France. Je trouvais ça super bizarre du coup je me suis dit que j’allais faire la même chose avec ce qu’on a. Pas le lycée, mais en gros la N1, N2 et N3, les niveaux où les joueurs peuvent s’exprimer avant d’être en pro. J’ai commencé à tester en faisant des mix de highlights que je trouvais un peu partout. Je n’avais pas encore commencé les Top 10, mais j’avais mis ça sur Youtube et ça n’avait pas mal marché. C’est seulement après que j’ai décidé de faire le Top 10. La toute première année, j’avais démarché la FFBB, sans réponse… Voyant tous les partages, les vues et les commentaires, ils ont commencé à s’y intéresser. Ils m’ont donc donné un contrat l’année suivante. C’est né comme ça, d’une idée sur un coup de tête pour mettre en avant des joueurs qu’on n’a pas l’habitude de voir. A la base, le but c’était vraiment de faire des mixtapes un peu dynamiques avec des highlights de France. C’est vraiment le Top 10 qui a fait exploser le truc.

Combien de personnes sont derrière CourtCuts ?

Au début j’étais vraiment tout seul. Aujourd’hui, on est plusieurs comme il y a plusieurs projets autour de CourtCuts. Pour le Top 10, il y a Lucas, le commentateur qui bosse dessus. Il est dans sa deuxième année de contrat avec la FFBB et ça lui a permis aussi de faire pas mal de trucs à côté. Il a pu commenter plusieurs événements de 3×3 et les finales de coupe de France. Pour le All Star Game CourCuts, j’ai gardé avec moi l’organisateur de celui de la saison dernière. Donc là-dessus on est deux, plus le club qui accueille. Et puis pour le projet Playground, il y a le caméraman qui est avec moi dessus. On essaye d’ailleurs de trouver des partenaires pour pouvoir le rémunérer. On va dire que maintenant, on est 4 ou 5 derrière tout ce qui se fait chez CourtCuts.

« Quand tout le monde joue, on arrive facilement à avoir 30 vidéos »

Que vous apporte la FFBB ?

Au début c’était que de l’exposition pure. Aujourd’hui, j’ai un contrat avec eux pour livrer 30 Top 10 dans la saison. Tous les mercredis on publie un Top 10 et en général on s’arrête au trentième. Même si la saison de Nationale 1 n’est pas terminée, c’est le cas pour la N2 et la N3 avant les playoffs. Ils ne nous ont jamais demandé de rallonger, bizarrement, mais on ne va pas se plaindre parce que c’est quand même assez fatigant étant donné qu’on bosse tous à côté de CourtCuts. En général, on est content au début de la saison et à la fin de la saison on n’est pas mécontent non plus quand ça s’arrête (sourire) ! Ça manque vite de recevoir des highlights, mais en fin de saison on approche l’overdose. On a un contrat avec eux pour le Top 10, Lucas aussi, mais pour le reste il n’y a rien. C’est juste pour faire de la promo. J’ai vraiment repris Instagram il y a un peu plus d’un an, mais ce n’est pas du tout rémunéré, c’est juste pour de la visibilité.

Qui fait les classements ?

Je m’occupe des classements.

Combien recevez-vous de vidéos par semaine ?

Quand tout le monde joue, on arrive facilement à avoir 30 vidéos. Le lundi matin 30 mails pour la N2 et la N3, voire N1 et ensuite il faut aller chercher les actions en N1. Pour la N1, il y a une plateforme où il y a tous les matchs en vidéo. J’ai accès à cette plateforme et je demande aux joueurs à droite à gauche où est-ce qu’il y a eu des actions parce que je ne me fais pas tous les matchs du week-end (rires). En N2 et N3, je reçois les vidéos des coachs, des arbitres, des joueurs…

Combien de temps de travail représente un Top 10 ?

Le temps de recevoir les mails, les trier, faire le montage, envoyer à Lucas et reprendre, je dirais huit bonnes heures.

Les Top 10 seront de retour en 2019/20 ?

Je n’ai pas de nouvelle, mais pas de nouvelle, bonne nouvelle. S’ils voulaient arrêter, je pense qu’ils me l’auraient dit. Quand on regarde sur la page Facebook, le Top 10 reste leur produit-phare derrière les vidéos de l’Equipe de France. Et c’est toute l’année alors que l’Equipe de France c’est seulement par période. C’est un de leur produit-phare donc je doute que ça s’arrête tout de suite.

« Les gens me disent qu’ils deviennent la légende du quartier quand ils passent sur CourtCuts »

Quel a été votre parcours dans le basket ?

J’ai surtout été un joueur de Nationale 3. J’ai joué en région jusqu’à mes 18 ans. Ensuite, je suis parti en N2 en moins de 21 ans, quand ça existait encore. J’ai joué deux ans en N2, le club est descendu mais je suis resté avec le N3. Je n’ai pas bougé, j’ai dû jouer à Frontignan pendant huit ans. On jouait le haut de tableau et le club est remonté en N2 la huitième année, mais je suis parti à Mayotte à la fin de cette année-là.

Etes-vous satisfait des retours du public depuis toutes ces années ?

Oui c’est super, mais comme je suis à Mayotte depuis quatre ans j’ai du mal à me rendre compte de la portée du truc. Mais à chaque fois que je rentre ou sur les réseaux sociaux les gens me disent que dès qu’ils passent sur CourtCuts c’est vraiment un honneur et qu’ils deviennent la légende du quartier (rires). Même dans les vestiaires ça en parle, quand les mecs se font poster ou quoi ça se vanne. Tout ça je ne m’en rends pas compte, juste quand je reçois des messages de temps en temps, mais apparemment c’est quelque chose qui a pris sa place dans le basket français. Je trouve ça génial que ce soit aussi populaire, mais ça m’agace de ne pas pouvoir m’en rendre compte réellement comme je suis loin de la métropole.

Comment est né le projet Playground ?

Comme je le disais, je suis plutôt fan de basket de rue avant tout. Faire Playground, c’était juste revenir à mes premiers amours. J’ai joué en club non pas par obligation, mais si on veut jouer au basket, il faut jouer en club, mais c’est vraiment le basket de rue qui me passionnait. C’était revenir à mes plaisirs de jeunesse et utiliser le réseau créé grâce à la notoriété de CourtCuts pour faire un truc sympa. Il y a aussi la prise d’images qui m’intéresse et ça s’y prête. C’est comme ça que c’est né, mais on a changé le format. On a fait des 52 minutes pour les deux premiers, c’est un format télé. J’ai d’ailleurs vendu l’épisode sur Mayotte à la chaîne de télévision locale Mayotte Première. Ensuite, je me suis dit que développer en métropole, il faillait peut-être passé par Youtube parce que ça ne passera pas à la télé. Du coup, on a décidé de faire les volumes 3 et 4 par épisodes.

Il y a un épisode 4 de prévu donc ?

Oui, on a GRDF comme partenaire. On n’a pas encore réuni assez d’argent, mais on a de quoi repartir faire un nouvel épisode. Cette fois, on a décidé de faire en épisodes et de sortir les vidéos la semaine qui suit l’étape pour que les gens soient encore dedans. On va dire que le dernier coup d’essai c’est cet été et que si ça ne fonctionne pas on verra ce qu’on fait de ce projet-là.

Comment est venue l’idée de faire un épisode à Mayotte ?

Je n’y pensais pas du tout avant. C’est en venant ici que je me suis dit qu’il fallait le faire. Le championnat se joue dehors, il y a des playgrounds partout dans tous les villages. C’est génial. On n’a même pas pu tous les faire. En plus il y a cette culture du « tu peux ramener une sono, prévenir juste avec un message, faire un barbecue sauvage et personne t’emmerde ». J’étais obligé de faire un truc ici.

Quel est votre ressenti sur les retours du volume 3 ?

J’ai de très bons retours, mais au niveau de l’audience je suis carrément déçu. C’est compliqué de faire 2 000 vues sur un produit comme ça alors que des mecs font 15 000 vues avec des trucs bateaux, ça fait chier. Mais ça veut surtout dire qu’on n’a pas de communauté sur Youtube, c’est ça le gros problème. Pendant cinq ou six ans on a tout mis sur Facebook et puis maintenant ça dort sur Facebook. Ils ont dû changer quelque chose parce que maintenant il ne se passe plus rien sur Facebook. Du coup on est passé sur Instagram et Youtube qu’on avait complètement lâché alors qu’on n’aurait jamais dû. Il nous faudrait 10 ou 20 000 abonnés pour être bien. On va faire Playground 4 cet été, quand il n’y aura plus de championnat, plus de NBA, et on verra ce que ça donnera. On va essayer d’avoir des partenariats avec des Youtubeurs pour avoir un peu de promo et puis on va essayer de monter comme ça.

Quels seront les étapes du volume 4 ?

On est en train de se décider. On est en train de voir pour faire Chamonix parce que le terrain est magnifique avec le Mont Blanc derrière. Et finalement, on a pas mal de retours de joueurs qui vont là-bas. Du coup, pourquoi pas faire un arrêt là-bas, en plus c’est près de la Suisse et on voulait faire une étape à Lutry au bord du Lac Léman. On devrait aussi faire une étape vers chez moi, à Montpellier. Ensuite, on hésite à aller à Vichy. Il y a un terrain en bord de fleuve et il y a une communauté qui développe un petit projet là-bas. On hésite à aller à Paris aussi. On voudrait faire 5 étapes. Il y a aussi le Kipstadium de Tourcoing qu’on voudrait faire, mais c’est vraiment à l’opposé de Montpellier.

Vous pouvez retrouver tous les Top 10 et les liens vers les différents Playground ici.

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Comment est né CourtCuts ?

Je joue au basket depuis que j’ai 7 ans, mais j’ai vraiment commencé à être passionné à partir du moment où j’ai vu les premières mixtapes And One. Je devais avoir 16 ans je pense. Avec des potes on avait créé un groupe et on faisait un peu pareil, on se filmait sur les playgrounds. On avait sorti plusieurs mixtapes et c’est comme ça que je me suis formé aux montages vidéos. Quand les mix Ballislife ont commencé à faire le buzz sur Youtube, je me suis dit qu’on avait des lycéens américains qui faisaient plus de buzz que des pros en France. Je trouvais ça super bizarre du coup je me suis dit que j’allais faire la même chose avec ce qu’on a. Pas le lycée, mais en gros la N1, N2 et N3, les niveaux où les joueurs peuvent s’exprimer avant d’être en pro. J’ai commencé à tester en faisant des mix de highlights que je trouvais un peu partout. Je n’avais pas encore commencé les Top 10, mais j’avais mis ça sur Youtube et ça n’avait pas mal marché. C’est seulement après que j’ai décidé de faire le Top 10. La toute première année, j’avais démarché la FFBB, sans réponse… Voyant tous les partages, les vues et les commentaires, ils ont commencé à s’y intéresser. Ils m’ont donc donné un contrat l’année suivante. C’est né comme ça, d’une idée sur un coup de tête pour mettre en avant des joueurs qu’on n’a pas l’habitude de voir. A la base, le but c’était vraiment de faire des mixtapes un peu dynamiques avec des highlights de France. C’est vraiment le Top 10 qui a fait exploser le truc.

Combien de personnes sont derrière CourtCuts ?

Au début j’étais vraiment tout seul. Aujourd’hui, on est plusieurs comme il y a plusi

Je joue au basket depuis que j’ai 7 ans, mais j’ai vraiment commencé à être passionné à partir du moment où j’ai vu les premières mixtapes And One. Je devais avoir 16 ans je pense. Avec des potes on avait créé un groupe et on faisait un peu pareil, on se filmait sur les playgrounds. On avait sorti plusieurs mixtapes et c’est comme ça que je me suis formé aux montages vidéos. Quand les mix Ballislife ont commencé à faire le buzz sur Youtube, je me suis dit qu’on avait des lycéens américains qui faisaient plus de buzz que des pros en France. Je trouvais ça super bizarre du coup je me suis dit que j’allais faire la même chose avec ce qu’on a. Pas le lycée, mais en gros la N1, N2 et N3, les niveaux où les joueurs peuvent s’exprimer avant d’être en pro. J’ai commencé à tester en faisant des mix de highlights que je trouvais un peu partout. Je n’avais pas encore commencé les Top 10, mais j’avais mis ça sur Youtube et ça n’avait pas mal marché. C’est seulement après que j’ai décidé de faire le Top 10. La toute première année, j’avais démarché la FFBB, sans réponse… Voyant tous les partages, les vues et les commentaires, ils ont commencé à s’y intéresser. Ils m’ont donc donné un contrat l’année suivante. C’est né comme ça, d’une idée sur un coup de tête pour mettre en avant des joueurs qu’on n’a pas l’habitude de voir. A la base, le but c’était vraiment de faire des mixtapes un peu dynamiques avec des highlights de France. C’est vraiment le Top 10 qui a fait exploser le truc.

Combien de personnes sont derrière CourtCuts ?

Au début j’étais vraiment tout seul. Aujourd’hui, on est plusieurs comme il y a plusieurs projets autour de CourtCuts. Pour le Top 10, il y a Lucas, le commentateur qui bosse dessus. Il est dans sa deuxième année de contrat avec la FFBB et ça lui a permis aussi de faire pas mal de trucs à côté. Il a pu commenter plusieurs événements de 3×3 et les finales de coupe de France. Pour le All Star Game CourCuts, j’ai gardé avec moi l’organisateur de celui de la saison dernière. Donc là-dessus on est deux, plus le club qui accueille. Et puis pour le projet Playground, il y a le caméraman qui est avec moi dessus. On essaye d’ailleurs de trouver des partenaires pour pouvoir le rémunérer. On va dire que maintenant, on est 4 ou 5 derrière tout ce qui se fait chez CourtCuts.

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Photo : CourtCuts

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