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Martial Gitton, un jeune coach à la tête du Centre de formation de Bourges

Enfant du Cercle Jean Macé (CJM), club amateur du Tango Bourges Basket (TBB), Martial Gitton a grimpé les échelons, de simple observateur à coach dans les catégories de jeunes. Âgé de 23 ans, il vient d’être nommé au poste d’entraîneur du centre de formation du TBB. Un honneur, mais ce n’est que le

Enfant du Cercle Jean Macé (CJM), club amateur du Tango Bourges Basket (TBB), Martial Gitton a grimpé les échelons, de simple observateur à coach dans les catégories de jeunes. Âgé de 23 ans, il vient d’être nommé au poste d’entraîneur du centre de formation du TBB. Un honneur, mais ce n’est que le début de l’aventure.

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Pour perpétuer ses valeurs, quoi de mieux de choisir dans ses propres rangs ? Suite à la promotion de Virgile Abel, qui devient le second assistant à temps plein d’Olivier Lafargue, le Tango Bourges Basket a fait le choix de la jeunesse pour désigner le nouvel entraîneur de son centre de formation. Martial Gitton, 23 ans, a découvert le basket vers sept ans au Cercle Jean Macé (CJM), la partie associative du Tango Bourges Basket. D’abord joueur, il expérimente par hasard le coaching. « J’ai commencé à entraîner avec des U11. Je restais donner des coups de mains quand j’avais 14-15 ans, je passais l’après-midi au Prado (NDLR : le parquet du TBB est commun à celui du CJM) sans avoir d’équipes attitrées », glisse t-il.

Une expérience qui influence ses désirs professionnels. Le Berruyer embarque son sifflet et sa plaque de coach à Orléans. Là-bas, il obtient sa licence STAPS option entraînement sportif en 2020. En restant toujours lié au CJM. « Sur ma dernière année d’études, j’étais entraîneur sur des U13 garçons. J’ai fait mon stage (de validation de licence) avec Jérôme Authier, coach adjoint des Tango. À la fin de celui-ci, je me suis dit que je n’irai pas en master, cela ne m’intéressait pas forcément. »

Un choix osé mais qui porte ses fruits. Malgré l’arrivée du Covid et une saison tronquée à la tête d’une équipe de U13 féminines régionales, le jeune entraîneur trouve une autre façon de travailler. « Nous n’avons eu que très très peu de matches, que des entraînements. J’avais alors beaucoup de temps libre. Je l’ai utilisé pour assister aux séances de l’équipe professionnelle, à celles du centre de formation. J’ai passé mon année à faire cela : tous les jours à rester aux séances collectives, individuelles, vidéos avec un petit cahier où je prenais des notes. »

En plus de rester dans les gradins du Prado, il lui est même arrivé d’entrer sur le parquets pendant les entraînements de l’effectif professionnel. « Au départ, pour faire des passes, matcher les joueuses pendant leur échauffement. Petit à petit, j’ai encadré une séance individuelle puis une séance complète parce qu’une joueuse avait besoin d’un travail individuel. » Il travaille alors avec Alexia Chartereau, Iliana Rupert, Pauline Astier ou encore Laetitia Guapo.

Une progression linéaire

Ensuite, Martial gravit échelon après échelon. Chaque saison, il reçoit un rôle un peu plus important que le précédent. L’an passé, en plus des U13, il accède au centre de formation en tant qu’assistant des U18 nationales. « Je venais en tant que bénévole, je donnais des coups de main, pour m’instruire. En même temps j’ai passé mon diplôme d’État, que j’ai validé. Pour l’anecdote, je passe ma dernière épreuve de CQP (Certificat de Qualification Professionnelle), épreuve terrain, avec le groupe professionnel pendant les demi-finales du championnat de France. C’était assez marrant et une très bonne expérience. C’était une année plus que chargée, bien fatigante mais qui a payé », confie-t-il.

La consécration est venue de Valentin Cavelier, directeur général du TBB. « Il m’a contacté durant l’année pour me proposer le poste. Je lui ai bien évidemment répondu oui (rires), que j’étais son homme. C’était pour moi un rêve », en sourit encore Martial.  L’an prochain, le jeune entraîneur sera à temps plein sur le centre de formation, basé au CREPS  de Bourges, avec plusieurs casquettes. Accompagné de Benoit Peyrot, responsable sportif du centre et Sébastien Corvillo à la préparation physique, Martial Gitton va jongler avec plusieurs casquettes. « Mes missions sont les mêmes que celles de Benoît : entraîner les joueuses au niveau individuel ou collectif, effectuer du travail vidéo, jeter un oeil sur la prépa physique, gérer les relations avec le CREPS même si Philippe Peyrot (NDLR : directeur administratif du centre de formation) nous aide beaucoup. Le week-end, je serai en charge de l’équipe U18 Élites et Benoit des NF2 Espoirs. Sébastien sera mon assistant car nous sommes obligés d’en avoir un en U18. Depuis des années, Bourges a le fonctionnement suivant : quand les Espoirs joueront à domicile, je serai l’assistant de Benoit mais pas à l’extérieur. Et inversement chez les U18. À domicile, Benoît viendra comme second assistant. »

Une promesse qui commence à devenir réalité

De nouvelles responsabilités qui ne l’effraient pas, au contraire. Dans son club de coeur, l’entraîneur de 23 ans sait qu’il part sans trop de pression, avec tout à découvrir. « Le gros avantage que j’ai, c’est que le TBB est mon club depuis que je suis tout petit. Je connais tous les gens qui travaillent dans cet écosystème, c’est facilitant. Je ne débarque pas dans un endroit que je ne connais pas avec un gros poste. Cela enlève un peu de pression, facilite un peu les échanges avec les différents acteurs. » Se considérant encore comme un « entraîneur en formation », beaucoup de coachs pourraient envier Martial et reprocher au TBB le choix de l’inexpérience. Un argument que balaye avec conviction l’intéressé. « Je pense que l’âge apporte de l’expérience mais l’âge n’est pas non plus gage de compétences. Je ne dis pas que je suis la personne la plus compétente du monde, loin de là, j’ai beaucoup à apprendre et j’ai soif d’apprendre. Mais la chose donc je suis sûr c’est que je suis hyper motivé, que je ne compte pas mon temps. Je pense que dans cette optique-là, avec du travail, ça paie. Je ne mets pas de pression particulière, mes dirigeants non plus. Il faut juste faire confiance à son travail. »

Une confiance et une détermination au service de ses rêves. Mais surtout d’une promesse qu’il s’est faite quand il a reçu son diplôme. « Cette nomination, je ne la vois pas comme un aboutissement. C’est une superbe étape mais ce n’est que le début de l’aventure. Quand j’ai terminé mes études il y a deux ans, je me suis promis que si je m’investissais dans le basket, ce serait à fond. Pendant un certain nombre d’années, je donne tout pour réussir et pour évoluer. Pour l’instant, cela se passe très bien. »

Apprendre au contact d’Olivier Lafargue

Sans véritable « plan de bataille » pour l’avenir comme il le dit, l’entraîneur possède malgré tout un objectif à l’abord de ce premier acte. « J’ai très envie de m’inscrire dans la durée du centre tout en apportant ma patte. J’aimerais, un jour si je dois le quitter, que les gens disent  « Quand Martial est arrivé, le centre était au point A, maintenant il a évolué positivement ». Ce serait une vraie réussite pour ma part. C’est un super lieu pour apprendre mais surtout former des jeunes joueuses », explique-t-il.

Et pour progresser en tant qu’entraîneur, quoi de mieux que d’évoluer près d’un staff champion de France et d’un Olivier Lafargue, nommée trois fois meilleur entraîneur de LFB. Une apport non négligeable, qui l’a déjà aidé pendant son apprentissage l’an dernier. « La meilleure façon dont ces entraîneurs peuvent faire pour m’accompagner, c’est juste en me laissant assister à leurs entraînements. Rien que ça, n’importe quel entraîneur apprendra des choses. Ils possèdent une telle connaissance du basket que ce sont des puits de savoir. Et je mets encore plus l’accent sur Virgile Abel puisque j’ai été son assistant toute l’année et qu’il a été mon tuteur de diplôme d’entraîneur. Nous avons échangé toute l’année pour le passage des différentes épreuves. Je les effectuais, il les relisait, regardait ce que l’on pouvait modifier ensemble avant de les envoyer au jury. Nous avons fait des points tout au long de l’année sur ce que je pouvais changer, ce que je devais améliorer, ce que je faisais de bien. J’ai énormément appris à ses côtés, c’est un entraîneur que j’admire », détaille avec minutie Martial.

Virgile Abel, le « mentor » de Martial (c) Tango Bourges Basket

En dehors de cette aventure, le duo Virgile/Martial a vécu avec les U18 de beaux épisodes, qui forgent déjà le jeune entraîneur. « Ce qui te renforce en tant que coach, selon moi, ce sont les grands matches. Tu ne comprends pas certaines choses tant que tu ne les vis pas, l’intensité qu’il faut, l’aspect technique et tactique. Cette année, nous avons pu jouer le Finale Four Espoirs, le Final Four U18 et un quart de finale de Coupe de France U18. Ce sont des événements qui te changent, te marquent. »

Désormais, Martial va tenter de vivre ces émotions en tant que coach principal. Il va disposer d’un effectif de 21 joueuses, dont 19 en U18 (deux ont dépassé la limité d’âge), composé de plusieurs internationales comme Jade Ferre et Maëva Marcq, médaillées de bronze au Championnat du monde U17.  « Nous n’avons pas un roster définit, nous essayons même de faire l’inverse, de faire jouer un maximum de joueuses en N2 et en U18. Nous considérons que les deux catégories sont formatrices grâce aux styles de jeu différents. C’est bien de goûter aux deux. Sur le génération rentrée la saison passée, les 2006, quasiment toutes ont joué en U18 et en N2. »

Place donc à la pré-saison, qui débutera le lundi 15 août prochain. Martial aura encore plus de responsabilités puisque Benoit Peyrot fera partie du staff de l’équipe de France U16 féminines qui disputera l’Euro fin août prochain (19 au 27). Il sera donc absent d’une partie de la préparation. De quoi accélérer la plongée de Martial dans le grand bain.

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Pour perpétuer ses valeurs, quoi de mieux de choisir dans ses crus. Suite au départ relatif de Virgile Abel, qui deviendra le second assistant à temps plein d’Olivier Lafargue, le Tango Bourges Basket a fait le choix d’opter sur la jeunesse pour son centre de formation. Une personne qu’elle possède dans son giron depuis pas mal d’années, sans le savoir. Martial Gitton, 23 ans, a découvert le basket vers ses sept ans dans un club : le CJM, la partie associative du Tango Bourges Basket. D’abord joueur, il expérimente par hasard le coaching. « J’ai commencé à entraîner avec des U11. Je restais donner des coups de mains quand j’avais 14-15 ans, je restais l’après-midi au Prado (NDLR : le parquet du Tango est commun à celui du CJM) sans avoir des équipes attitrées », glisse t-il.

Une expérience qui influence ses désirs professionnels…

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Photo : Martial Gitton (Tango Bourges Basket)

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