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Guide Pro B 2022-23 – Évreux : continuer à rêver

Après une superbe saison, l’ALM Évreux a été « saigné » d’une grande partie de ses forces vives. Avec un nouvel effectif comportant son lot d’incertitudes, le « magicien » Neno Asceric arrivera-t-il à conduire les Ébroïciens à un bilan aussi enchanteur ? Comme chaque saison, Basket Europe offre à se

Après une superbe saison, l’ALM Évreux a été « saigné » d’une grande partie de ses forces vives. Avec un nouvel effectif comportant son lot d’incertitudes, le « magicien » Neno Asceric arrivera-t-il à conduire les Ébroïciens à un bilan aussi enchanteur ?

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Une saison de rêve, c’est ce qu’a connu l’ALM Évreux lors du dernier exercice. Pensez, alors que le club n’avait plus fréquenté les playoffs de Pro B depuis 2018 – et qu’il n’avait plus affiché un bilan positif depuis 2016-17 –, il a en cet exercice achevé la saison régulière en 5e position avec un résultat de 20 victoires pour 14 défaites, ensuite battu en quarts-de-finale 2-0 par Antibes, tout en remportant la Leaders Cup de Pro B face à Nancy.

Pour sa troisième saison à la tête de l’ALM, Nedeljko « Neno » Asceric a donc effectué ce que l’on pourrait appeler un tour de magie, en lien avec des joueurs surprenants de qualité, le Serbe Djordje Milosevic en tête. Bien sûr, ces résultats ont attiré des convoitises et une grande majorité de l’effectif ébroïcien est parti pour de nouveaux horizons. Avec un effectif renouvelé en profondeur, le coach serbo-autrichien va donc devoir confirmer son statut « d’enchanteur » si le club veut que le rêve se poursuive.

Christian Lutete et Shekinah Munanga (photo Nguyen Tuan)

Le bilan de la saison passée

On l’a vu, Évreux a réalisé une saison de toute beauté pour un club qui affichait le 16e budget et la 17e masse salariale de la Pro B. Terminer à égalité de victoires avec le promu Blois, remporter la Leaders Cup de Pro B, voilà un tour de force pour le moins inattendu. Et qu’il ne sera pas évident de réitérer.

Le recrutement

La brillante saison ébroïcienne a logiquement attiré l’intérêt d’équipes plus fortunées sur les joueurs les plus marquants de cette épopée. Les trois meilleurs marqueurs de l’exercice (Djordje Milosevic, Marquis Jackson et Fabien Paschal) partis, de même que le complet Julius Kazakauskas. Sans compter quatre autres joueurs à l’influence moindre.

De cette « saignée », ne sont restés au club que le très intéressant intérieur Shekinah Munanga, le convaincant pigiste Paolo Marinelli, le meneur Tommy Ghezala et Thibault Daval-Braquet, qui sort d’une saison blanche (blessé au genou).

Pour reconstruire son effectif, l’ALM a comme à l’habitude été obligé de faire avec ses moyens, en légère augmentation (13e budget, 16e masse salariale). Cela se traduit par l’arrivée de deux étrangers en provenance du Danemark et de Finlande (Bubu Palo et Christian Lutete), de deux jeunes prêtés par leur club de Betclic Élite (Hugo Mienandi et Ilias Kamardine), d’un joueur sortant d’une saison blanche et à la relance (Luka Asceric, par ailleurs fils du coach) et d’un dernier pas encore à 100 % après sa blessure en 2021 (Ousmane Camara). Pas de quoi se rassurer a priori, donc. Mais le roster de la saison dernière ne paraissait pas offrir beaucoup plus de garanties. Alors…

Le cinq majeur (photo ALM Evreux – Sabine De Leest)

Les objectifs

Alors, l’ALM Évreux avance sur la pointe des pieds, pensant plus basket de qualité que place dans la hiérarchie à proprement parler. Même s’il est clair que personne au club ne snoberait une aussi belle saison que la dernière en date.

Pour le moment, les premiers résultats réalisés ne permettent guère de se faire une opinion sur le véritable niveau de l’équipe, d’autant que Luka Asceric et Thibault Daval-Braquet ne sont pas encore prêts à jouer. L’équipe affiche un bilan de 3-2 en préparation, suivi d’une défaite 76-68 en coupe de France à Blois avant une réussite contrastée en Leaders Cup : battue par Angers à domicile, 85-81, puis victoire 87-67 face à Orléans.

Une équipe pour viser les playoffs ou seulement le maintien ? Avouons que, pour le moment, c’est un peu la bouteille à l’encre et que bien malin qui pourrait dire si les étrangers aux petites références et les jeunes pousses venues s’aguerrir permettront à Évreux de viser le haut/milieu de tableau.

Bubu Palo (photo Nguyen Tuan)

Les mouvements de l’intersaison

Sous contrat : Thibault Daval-Braquet (2023), Tommy Ghezala (2023), Shekinah Munanga (2024), Paolo Marinelli (prolongation, 2024), Neno Asceric (coach, 2023)
Arrivées : Bubu Palo (Fog Naestved/Danemark, 2023), Hugo Mienandi (prêt, Le Mans), Ilias Kamardine (prêt, Dijon), Ousmane Camara (Rouen/Pro B, 2023), Luka Asceric (saison blanche, 2023), Christian Lutete (Lapuan Korikobrat/Finlande, 2023)
Départs : Armel Traoré (Monaco/Betclic Élite, retour de prêt), Marquis Jackson (Champagne Basket), Dimitri Radnic (Denain), Fabien Paschal (Saint-Vallier), Julius Kazakauskas (Gargzdai/Lituanie), Javion Hamlet (libre), Djordje Milosevic (Champagne Basket), Bangaly Fofana (libre), Antoine Wallez (Quimper)

L’effectif 2022-23

Meneurs : Bubu Palo (1,88 m, 31 ans, USA/BUR), Tommy Ghezala (1,84 m, 29 ans)
Arrières : Luka Asceric (2,02 m, 25 ans, FRA/AUT/SRB), Ilias Kamardine (1,93 m, 19 ans)
Ailiers : Christian Lutete (1,96 m, 25 ans, USA/CNG), Paolo Marinelli (1,94 m, 27 ans, CRO)
Ailiers-forts : Shekinah Munanga (2,01 m, 24 ans, RDC), Hugo Mienandi (2,00 m, 19 ans)
Pivots : Ousmane Camara (2,05 m, 33 ans), Thibault Daval-Braquet (2,10 m, 25 ans)

Coach : Nedeljko Asceric (57 ans, SER/AUT)

Les joueurs

Le cinq majeur probable

Bubu Palo
Né le 9 juillet 1991 (31 ans) – 1,88 m – Poste 1 – Américano-Burundais (Cotonou)

Stats Ligaen (Danemark) : 16,1 points à 50,4 % aux tirs (dont 36,7 % à trois-points), 5,2 rebonds, 5,4 passes, 0,8 interception, 2,4 balles perdues pour 18,6 d’évaluation en 31 minutes (25 matches)

Pas facile pour un joueur ne connaissant que la G-League (16,3 points et 5,1 passes avec les Sioux Falls Skyforce en 2016-17) et Naestved au Danemark (16,1 points, 5,2 rebonds, 5,4 passes la saison passée) de se retrouver à la baguette d’une équipe de Pro B. C’est pourtant ce qui attend « Buba », de son vrai prénom Yempabou Kevin. Sorti de Iowa State en 2014, il a ensuite fréquenté la G-League entre 2014 et 2017, avant une expérience à Patras puis un retour en G-League jusqu’en 2020. Ensuite, il n’a pas joué en 2020-21 avant de signer à Naestved au Danemark la saison dernière. Avec les Sioux Falls Skyforce, il a été champion de G-League en 2016. Bon tireur à trois-points et bon rebondeur pour sa taille, il n’a pas le profil du meneur-type, mais plutôt celui du meneur-arrière, porté sur le tir. Irrégulier lors de ses premières sorties, il a surtout brillé en coupe de France : 6,2 points (41 % à deux-points et 33 % à trois-points), 3,8 rebonds et 5,2 passes en préparation, 20 points (4/6 aux tirs, 11/12 aux lancers francs), 4 rebonds, 3 passes, 3 interceptions pour 26 d’évaluation en coupe de France, 5,5 points (66,7 % à deux-points, 0 % à trois-points, 0/3), 2,5 rebonds, 4,0 passes, 1,0 interception, 8,0 d’évaluation en Leaders Cup.

Paolo Marinelli
Né le 10 avril 1995 (27 ans) – 1,91 m – Poste 2-1 – Croate (Bosman)

Stats Pro B : 10,3 points à 51,2 % à deux-points et 35,4 % à trois-points, 1,7 rebond, 5,1 passes, 0,5 interception, 1,1 balle perdue pour 5,7 d’évaluation en 25 minutes (22 matches)

Arrivé en cours de saison à Évreux comme pigiste médical, il a suffisamment séduit son monde pour se voir proposer une prolongation de contrat. Formé à Split puis à l’Olimpija Ljubljana, il est ensuite passé par Rijeka, le Cibona Zagreb, Novo Mesto, Dzukija Alytus (Lituanie), puis Skrljevo (Croatie), Mons-Hainaut et Évreux la saison dernière. International croate chez les jeunes : or à l’Euro U16 de 2011, argent à l’Euro U18 de 2013, bronze au Mondial U17 de 2012. Avec le Cibona et Novo Mesto, il a participé à la Ligue Adriatique, le plus souvent dans un petit rôle, sauf en 2018-19 avec Novo Mesto : 8,1 points et 3,1 passes en 21 minutes de moyenne. Faible rebondeur, il est en revanche bon passeur, a gagné en adresse de loin et ne perd généralement pas beaucoup de ballons. Un joueur créatif, qui se fond dans le collectif. Lui aussi manque de régularité en ce début de saison : 6,8 points (44 % à deux-points et 33 % à trois-points), 2,6 passes et 3,8 balles perdues en préparation, 2 points (1/5 aux tirs), 6 passes, 3 balles perdues pour 1 d’évaluation en coupe de France, 9,5 points (57,1 % à deux-points, 37,5 % à trois-points), 3,5 rebonds, 2,5 passes, 0,5 interception, 10,0 d’évaluation en Leaders Cup.

Paolo Marinelli (photo ALM Evreux – Sabine De Leest)

Christian Lutete
Né le 9 octobre 1996 (25 ans) – 1,96 m – Poste 3 – Américano-Congolais (Cotonou)

Stats Korisliiga (Finlande) : 22,7 points à 53,2 % à deux-points et 42,5 % à trois-points, 4,8 rebonds, 1,7 passe, 0,9 interception, 1,9 balle perdue pour 19,1 d’évaluation en 32 minutes (27 matches)

Le coéquipier en équipe nationale de la République Démocratique du Congo a la lourde tâche de succéder à Djordje Milosevic, l’un des artisans majeurs de la belle saison de l’ALM. Ce dans un registre différent. Moins créateur, le gaucher se distingue surtout par son adresse à toutes les distances, sauf aux lancers francs : 68,3 % la saison passée. Né à Washington DC, il a été formé dans deux facs entre 2015 et 2020. Ensuite, il a débuté sa carrière professionnelle en Roumanie (Sibiu) et au Kosovo (Prizren) avant la saison dernière de rejoindre Lapuan Korikobrat en Finlande, où il s’est montré meilleur marqueur du championnat. Pas très performant à Sibiu (8,6 points et 2,1 rebonds), il n’y a fait que 8 matchs à 12 minutes. Ses premières sorties semblent extrêmement prometteuses, hormis une adresse de loin erratique : 18,4 points (64 % à deux-points et 27 % à trois-points), 6,2 rebonds et 2,2 interceptions en préparation, 12 points (3/12 aux tirs, dont 0/5 à trois-points), 5 rebonds pour 6 d’évaluation en coupe de France, 23,5 points (82,4 % à deux-points (14/17 !), 54,6 % à trois-points, 6 /11), 4,0 rebonds, 2,0 passes, 1,0 interception, 22,0 d’évaluation en Leaders Cup.

Shekinah Munanga
Né le 18 décembre 1997 (24 ans) – 2,01 m – Poste 4 – Congolais (JFL)

Stats Pro B : 9,2 points à 58,6 % à deux-points et 38,9 % à trois-points, 5,4 rebonds, 1,2 passe, 0,7 contre, 0,5 interception, 1,0 balle perdue pour 11,6 d’évaluation en 22 minutes (34 matches)

Une bête physique, au parcours atypique. Formé… en D2 hongroise, il arrive à Limoges en 2015 et y reste deux ans. Il passe ensuite une saison à Monaco avant de partir en NM1, à Angers, GET Vosges puis Chartres (9,1 points et 6,0 rebonds en 2020-21). Monté la saison dernière en Pro B à Évreux, où il a peu ou prou réalisé les mêmes productions qu’en NM1. Devenu bon à trois-points, il affiche toutefois une adresse douteuse aux lancers francs (55,1 % en 2021-22). Ce fort rebondeur et bon contreur se montre plutôt soigneux avec la balle, perdant peu de balles. Un démarrage en douceur avant d’exploser en Leaders Cup : 7,7 points (40 % à deux-points et 50 % à trois-points), 4,3 rebonds et 2,7 passes en préparation, 5 points (2/9 aux tirs, dont 0/3 à trois-points), 4 rebonds, 1 contre pour 2 d’évaluation en coupe de France, 17,5 points (76,9 % à deux-points, 10/13, 42,9 % à trois-points, 3/7), 5,0 rebonds, 2,5 passes, 1,0 contre, 2,0 interceptions, 21,0 d’évaluation en Leaders Cup.

Shekinah Munanga (photo Nguyen Tuan)

Ousmane Camara
Né le 12 mai 1989 (33 ans) – 2,05 m – Poste 5 – Français

Stats Pro B : 3,5 points à 44,2 % à deux-points, 5,3 rebonds, 0,9 passe, pour 5,9 d’évaluation en 17 minutes (12 matches)

12 saisons en première division (au Havre, à Gravelines-Dunkerque, à Limoges et à Chalon), cela vous classe son joueur. Mais, après sa rupture du tendon d’Achille en 2021 sous les couleurs de Chalon, il a eu toutes les peines du monde à retrouver son niveau en Pro B avec Rouen. Faible scoreur (entre 4 et 8,5 points en carrière), très souvent au-dessus de 50 % à deux-points, cela fait 4 ans qu’il n’a pas pris un tir à trois-points (et 0 réussite en carrière pro) ! Très bon rebondeur sur son temps de jeu, il perd peu de ballons et se montre très faible aux lancers francs (26,7 % la saison dernière). L’un des points d’interrogation du recrutement ébroïcien concerne sa capacité à retrouver toutes ses sensations. Ses premiers pas sous ses nouvelles couleurs sont en tout cas plutôt positifs : 3,6 points (47 % à deux-points), 5,6 rebonds en préparation, 1 point (0/4 aux tirs), 9 rebonds, 3 passes, 1 interception pour 8 d’évaluation en coupe de France, 4,5 points (57,1 % à deux-points), 5,0 rebonds, 3,5 passes, 2,0 interceptions, 10,5 d’évaluation en Leaders Cup.

Ousmane Camara (photo Nguyen Tuan)

Le banc

Tommy Ghezala
Né le 12 novembre 1992 (29 ans) – 1,84 m – Poste 1 – Français

Stats Pro B : 4,7 points à 55,4 % à deux-points et 21,4 % à trois-points, 1,4 rebond, 2,1 passes, 1,0 interception, 1,5 balle perdue pour 4,6 d’évaluation en 14 minutes (30 matches)

Il a franchi tous les échelons depuis la NM3 jusqu’à 20 ans jusqu’à la Pro B avec Évreux la saison dernière. Très moyen à trois-points, pas à l’aise aux lancers francs (59,0 % l’année dernière, il est également peu rebondeur mais bon passeur, intercepteur très correct. En revanche, il perd pas mal de ballons et commet pas mal de fautes (2,5 par match la saison passée en 14 minutes). Également un bon défenseur. Bon en prépa et en coupe de France, un peu en retrait en Leaders Cup pour le moment : 7,3 points (58 % à deux-points, 44 % à trois-point), 2,0 passes en préparation, 11 points (3/6 aux tirs), 0 passe pour 8 d’évaluation en coupe de France, 5,0 points (33,3 % à deux-points, 28,6 % à trois-points, 2/7), 1,5 rebond, 2,0 passes, 1,5 interception, 3,0 balles perdues, 3,5 d’évaluation en Leaders Cup.

Ilias Kamardine
Né le 1 octobre 2003 (19 ans) – 1,93 m – Poste 2 – Français

Stats Espoirs : 18,9 points à 58,1 % à deux-points et 34,7 % à trois-points, 4,6 rebonds, 4,8 passes, 3,1 interceptions, 2,5 balles perdues pour 20,8 d’évaluation en 31 minutes (29 matches)

Un jeune prometteur, prêté par Dijon à Évreux afin qu’il s’aguerrisse. L’année dernière, il a eu droit à 16 apparitions en Betclic Élite, à raison de 4 minutes par match pour 0,6 point et 0,2 passe. En Espoirs, il a connu une grosse progression, avec notamment deux énormes matches au Trophée du futur (29,5 points à plus de 50 % à trois-points), 5,5 rebonds, 3,5 passes, 29,0 d’évaluation. Doit stabiliser son tir de loin. Plutôt au dessus des attentes en ce début de saison : 13,4 points (57 % à deux-points, 28 % à trois-point), 3,8 rebonds et 4,4 passes en préparation, 4 points (1/6 aux tirs dont 0/3 à trois-points), 2 rebonds, 2 passes pour 2 d’évaluation en coupe de France, 8,0 points (100 % à deux-points, 2/2, 28,6 % à trois-points, 2/7), 4,0 rebonds, 2,5 passes, 1,0 interception, 12,0 d’évaluation en Leaders Cup.

Ilias Kamardine (photo Nguyen Tuan)

Luka Asceric
Né le 10 janvier 1997 (25 ans) – 2,02 m – Poste 2-1-3 – Franco-Austo-Serbe (JFL)

Stats Jeep Élite 2020-21 : 5,9 points à 40,0 % à deux-points et 36,2 % à trois-points, 1,9 rebond, 1,8 passe, 1,3 balle perdue pour 5,2 d’évaluation en 18 minutes (33 matches)

Le fils de Neno est un joueur inclassable. Déjà parce qu’il détient trois passeports, ensuite parce qu’il est difficile de définir son positionnement sur le parquet, où il peut aussi bien évoluer en tant que meneur qu’ailier, avec une pour le poste de deuxième arrière. Formé en Autriche, il a rejoint la Pro B en 2015 à Lille avant de rejoindre le HTV puis Mega Bemax en 2017, où il est resté jusqu’en 2020 (7,4 points, 2,5 rebonds en Ligue Adriatique 2019-20 avec Mega Bemax). Il a ensuite passé une saison à Bourg avant une saison blanche du fait d’une blessure au talon. Jamais de très grosses statistiques, une adresse très fluctuante (entre 30 et 40 % à trois-points selon les années), mais de la polyvalence, du talent, de la taille. Pas encore en état de jouer. L’un des points d’interrogation de la saison.

Hugo Mienandi
Né le 23 mai 2003 (19 ans) – 2,00 m – Poste 4-3 – Français

Stats Espoirs : 19,9 points à 61,1 % à deux-points et 28,9 % à trois-points, 7,3 rebonds, 2,0 passes, 0,1 balle perdue pour 20,5 d’évaluation en 33 minutes (26 matches)

Comme Ilias Kamardine, il a été prêté en Pro B afin qu’il se fasse les dents. Au Mans, son club formateur, il a eu droit la saison passée à 14 matchs en pro à 7 minutes de moyenne pour 1,2 point (80,0 % à deux-points) et 0,8 rebond. Il a également prouvé qu’il n’avait plus rien à faire en Espoirs. Ultra-précis de près, un faible tir à trois-points. Peu passeur, il est en revanche fort rebondeur en Espoirs et fait très peu de fautes. De bonnes premières sorties, malgré une certaine irrégularité : 10,6 points (78 % à deux-points, 50 % à trois-point), 3,8 rebonds en préparation, 11 points (5/8 aux tirs), 5 rebonds pour 14 d’évaluation en coupe de France, 4,5 points (60,0 % à deux-points, 25,0 % à trois-points), 1,5 rebond, 0,5 passe, 0,5 interception, 3,0 d’évaluation en Leaders Cup.

Hugo Mienandi (photo Nguyen Tuan)

Thibault Daval-Braquet
Né le 21 octobre 1996 (25 ans) – 2,10 m – Poste 5 – Français

Stats Jeep Élite 2020-21 : 0,4 point à 11,1 % à deux-points, 1,4 rebond, 0,4 passe, 0,6 contre, 1,0 balle perdue pour -0,2 d’évaluation en 8 minutes (5 matches)

Une autre incertitude du recrutement : deux blessures au genou ont pourri ses deux dernières saisons (13 matchs en tout et pour tout). Comment reviendra-t-il ? Le joueur formé à Pau, passé par Pau Nord-Est en NM2, se baladait en Espoirs en 2018-19 (19,0 points, 8,2 rebonds, 1,3 contre). Faible aux lancers, il a en revanche une très bonne vision du jeu mais manque de physique. Pas encore totalement remis, il n’a pas encore joué avec l’ALM.

Le coach

Nedeljko « Neno » Asceric
Né le 29 août 1965 (57 ans) – Austro-Serbe

Joueur, il était une teigne. Il l’a démontré en passant par le PSG, Le Mans, Hyères-Toulon, Vichy, l’Étoile Rouge de Belgrade. Et il a pris sa retraite de joueur en 2006, à 41 ans. Reconverti coach à St Pölten (Autriche), il a ensuite pris les rênes de Bourg et Saint-Quentin entre 2007 et 2008. Puis il est passé par l’Autriche, l’Allemagne, la Hongrie avant de revenir en France en 2014. Il y entraîne Lille, Nantes et Évreux depuis mars 2020. Sélectionneur de l’équipe d’Autriche entre 2008 et 2013 après avoir porté les couleurs de l’équipe nationale autrichienne.

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Une saison de rêve, c’est ce qu’a connu l’ALM Évreux lors du dernier exercice. Pensez, alors que le club n’avait plus fréquenté les playoffs de Pro B depuis 2018 – et qu’il n’avait plus affiché un bilan positif depuis 2016-17 –, il a en cet exercice achevé la saison régulière en 5e position avec un résultat de 20 victoires pour 14 défaites, ensuite battu en quarts de finale par Antibes, tout en remportant la Leaders Cup de Pro B face à Nancy.

Pour sa troisième saison à la tête de l’ALM, Nedeljko « Neno » Asceric a donc effectué ce que l’on pourrait appeler un tour de magie, en lien avec des joueurs surprenants de qualité, le Serbe Djordje Milosevic en tête. Bien sûr, ces résultats ont attiré des convoitises et une grande majorité de l’effectif ébroïcien est parti pour de nouveaux horizons. Avec un effectif renouvelé en profondeur, le coach serbo-autrichien…

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Photo : Shekinah Munanga (Nguyen Tuan)

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