Il y a trente ans, le 15 avril 1993, le Limoges CSP était champion d’Europe. Jim Bilba était en première ligne et il est entré au Panthéon du sport français. Voici son témoignage. L’interview est en deux parties.
Avez-vous encore en mémoire l’interception de Frédéric Forte sur Toni Kukoc en finale contre Trévise ?
Il nous fallait un stop. L’attaque précédente, Kukoc nous avait mis un trois-points. Cette interception a vraiment clos le match et ça nous a élevé au firmament. Je me suis dit : « Putain, on a gagné ! », mais en fait tu ne réalises pas que tu es champion d’Europe et le premier club français à le faire.
Où étiez-vous à ce moment-là ? Sur le terrain ?
Oui. J’étais en défense.
Et, il y a eu faute ou pas de Frédéric Forte ? Lui a dit que non.
Franchement, j’étais tellement en train de me battre avec (Stefano) Rusconi ou un autre pour la position préférentielle pour le rebond que je n’ai pas vu. Au début du match, on jouait dur, et on a vu que les arbitres laissaient jouer physique, alors pourquoi s’en priver ? Les deux équipes, on a donné un peu de notre corps. Je vois l’action où il pique le ballon, mais de là à dire s’il y a faute ou pas… Les arbitres ne vont pas prendre une décision aussi importante de siffler à ce moment-là. Moi, je fais confiance à mon coéquipier et aux arbitres. Et puis, ça nous va bien puisque…
Photo d’ouverture : Maxi-Basket