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L’ombre d'un lockout plane sur la WNBA

La WNBA fait face à sa toute première menace de lockout alors que les négociations sur la convention collective sont au point mort. Et ce malgré la pression de nombreuses joueuses, dont Caitlin Clark.

A deux mois de l’expiration de la convention collective actuelle, l’avenir de la WNBA reste incertain. Malgré un engouement sans précédent, des affluences record outre-Atlantique et la pression des stars montantes de la ligue, dont Caitlin Clark - qui a porté le maillot avec le slogan « Payez-nous ce que vous nous devez » en marge du All-Star Game -, la ligue féminine nord-américaine et l'Association des joueuses (WNBPA) ne sont pas proches d’un accord, selon plusieurs rapports. 

Dans ce contexte, la date limite du 31 octobre sera probablement dépassée, ce qui accroît les craintes d'un lockout. Le syndicat des joueuses déplore ce lundi dans Front Office Sports « un manque d'urgence » de la part de la ligue pour parvenir à un accord. 

« Les joueuses travaillent avec empressement pour parvenir à une convention collective transformatrice qui s’appuie sur la croissance du sport féminin et de la WNBA. Le manque d’urgence de la ligue amène les joueuses à se demander si elle se concentre sur la réussite de ce projet ou sur la course au temps. Les supporters ne le souhaitent pas. Ils soutiennent les joueuses dans leur demande d'un nouveau standard », affirme le syndicat.

En réponse à ce communiqué, un porte-parole de la WNBA a répondu à FOS

« Il n'y a aucun doute : notre priorité absolue est de conclure une nouvelle convention collective qui réponde aux priorités des joueuses tout en soutenant la croissance et le succès à long terme de la ligue et des équipes. Nous avons rencontré le syndicat tout au long de l'été et nous continuerons de le faire jusqu'à ce que cela soit finalisé, avec des séances supplémentaires déjà prévues pour le reste de la saison. »

En NBA, le plafond salarial augmente avec les revenus de la ligue (10 % avant la saison 2025-2026). En WNBA, le plafond salarial est fixé à 3 % depuis la signature de la dernière convention. La priorité numéro un des joueuses est d’obtenir un pourcentage des revenus de la ligue qui augmente avec l’activité.

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Quelle issue ?

Quels sont donc les scénarios possibles à venir ?

Une brève prolongation de la dernière convention collective - qui nécessiterait l'accord des deux parties - permettrait d'éviter de poursuivre temporairement les négociations. En 2019, la ligue et le syndicat avaient convenu d'une prolongation de 60 jours, annoncée dans une déclaration commune trois jours avant la date limite. Les négociations ont finalement été conclues en janvier, avant la free agency.

Mais, contrairement à 2019, la ligue sera confrontée l’an prochain à une expansion avec l'arrivée de deux nouvelles franchises – le Toronto Tempo et le Portland Fire – qui devraient débuter en 2026. L’an dernier, la ligue avait organisé une draft d'expansion pour la nouvelle franchise des Golden State Valkyries plus d'un mois avant le début de la free agency, le 7 décembre. Sans convention collective, cela n’existerait pas dans un tel contexte cette année et perturberait l'équilibre de la ligue.

La dernière possibilité est donc un arrêt de travail sous forme de lockout ou de grève. Ce qui n’a jamais eu lieu en WNBA.

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