Dans une récente interview, le PDG de l’Euroleague Marshall Glickmann - 64 ans - a parlé de l’extension du nombre de clubs, de la potentielle intronisation de Dubaï sur le moyen terme mais aussi d’un éventuel retour des équipes russes après la guerre.
En fonction depuis l’été dernier, Marshall Glickman multiplie les sorties sur le futur de la reine des compétitions européennes. Dans un entretien accordé à Walla Sport, le PDG de l’Euroleague a confirmé des discussions avec Dubaï, même s’il certifie que la nouvelle « franchise » ne rejoindra pas la compétition la saison prochaine.
« Une équipe de Dubaï ne participera pas à l'Euroleague la saison prochaine. Nous avons eu de nombreuses conversations avec eux, depuis deux ans, et le sujet nous intéresse (…). J’aimerais amener Dubaï dans la famille de l'Euroleague. J’aime voir les Grecs et les Turcs ensemble sur le terrain. Regarder les Israéliens jouer contre les Arabes de Dubaï serait formidable (…). Si nous parvenons à le faire, cela n'arrivera qu’après une réflexion et une planification prévue à l’avance. Il y a un marché en croissance là-bas, il y a de l'argent et il y a une immense Arena mais il n'y a pas encore d'histoire et de tradition, pas de ligue et pas encore d'équipe, et il faut quand même 7 heures de vol pour y accéder contre 4 pour Tel-Aviv, ce qui n’est pas facile en termes de logistique. Nous aimerions voir le basket commencer à se développer un peu là-bas (…). Et Dubaï ne rejoindra pas l’Eurocup dans un premier temps car les clubs qui la jouent ont un petit budget, il serait difficile de leur demander de voler jusqu'à Dubaï. »
En attendant, il souhaite augmenter le nombre de clubs participant à l’Euroleague.
« Nous devons élargir la ligue. Je n'ai pas de chiffre magique en tête mais 18 clubs ne suffisent pas. Nous avons plus d'équipes qui veulent entrer que de places. J'aime le système où deux matches contre chaque équipe, à domicile et à l'extérieur, et j'aime le Final Four. Peut-être devrions-nous entrer dans la série de play-in sur la route des playoffs ? », a-t-il souligné.
Tony Parker, président de l’ASVEL, participe également en ce sens aux discussions.
« Aux différentes réunions, Tony Parker est actif. Il n'y a pas si longtemps qu'il a pris sa retraite, et il donne à chacun un point de vue différent. Quand les dirigeants se plaignent des semaines à deux matches d’Euroleague, il rétorque qu’il n'y en a pas assez. Il aimerait qu’il y ait des back-to-back en Euroleague, comme en NBA. »
Les clubs russes de retour en Euroleague après la fin de la guerre ?
Suspendus depuis le début de la guerre en Ukraine, les équipes russes - et notamment le CSKA Moscou, actionnaire - feront-elles leur retour en Euroleague ? « Pas avant la fin de la guerre. Nous suivrons les décisions du Comité International Olympique (CIO) et d'autres organes majeurs, et agirons en conséquence ».
Enfin, il a laissé la porte de l'Euroleague ouverte pour le Paris Basketball et les London Lions. « Je pense vraiment que Londres et Paris vont intégrer l'Euroleague à l'avenir. Nous avons fait une étude de marché il y a cinq ans avec la société Deloitte et nous avons vu qu'il était possible d'augmenter le marché en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne », a-t-il précisé.
Photo : Marshall Glickmann (Euroleague)
