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Paul Lacombe et Strasbourg en finale de la Coupe de France : “Un bel exploit”

La SIG Strasbourg a créé l’exploit dimanche soir à Trélazé en demi-finale de la Coupe de France pour sortir le tenant du titre, l’AS Monaco (93-89). Auteur de son record de points en carrière, le héros alsacien Paul Lacombe raconte.

Paul Lacombe © Léo Morillon/FFBB

Celle-là, personne ne l’avait vu venir. Leader de Betclic Elite et sur le podium de la saison régulière d’Euroleague, la Roca Team se présentait en grande favorite du top 8 de la Coupe de France à l’Arena Loire de Trélazé. Elle a trébuché ce dimanche contre l’outsider du weekend, la SIG Strasbourg (93-89). Touchés par la grâce durant trois-quarts temps (12/16 à 3-points après 30 minutes), les Alsaciens ont dominé la demi-finale de la tête et des épaules. C'est un exploit !  

« C’était un match de fou, complètement incroyable, raconte Paul Lacombe sur le site officiel du club. On savait qu’on n’était pas favori, mais on ne l’a jamais montré. On a fait une entame de match de costaud en montrant qu’on allait leur répondre dans le défi physique. On a pris énormément de fautes en première mi-temps, mais ça ne nous a jamais stoppé. Au contraire, c’est nous qui avons encore monté le ton. C’est vraiment ce qui nous a permis de réussir à l’emporter. Ils ont dû s’employer comme jamais à la fin. C’était sûr qu’ils allaient revenir, c’est quand même une des meilleures équipes d’Euroleague. On en avait parlé avant. On n’a jamais paniqué et on est resté solide à la fin à l’image de la dernière défense de Phil ou des lancers de Tyrus. On peut être fier de nous. C’est une énorme victoire, un bel exploit, mais ce n’est pas une fin en soi ! »

Héros du soir, Paul Lacombe a également battu son record de points en carrière. L’international français a compilé 30 points à 10/14 aux tirs dont 3/5 à 3-points et 7/9 aux lancers, plus 6 passes décisives, 4 rebonds et 3 interceptions pour 33 d’évaluation et porté les Alsaciens dès le 13-0 inaugural. Un bien vilain tour à son ancienne équipe !

« On a montré beaucoup de caractère à l'image de notre dernière défense. On ne craque peut-être pas parce qu'on a plus envie ? Je ne sais pas, ajoute-t-il dans L’Equipe. Personnellement, j'avais énormément envie, je suis revenu à Strasbourg pour ça, pour gagner quelques trophées si possible. Celui de champion de France, c'est compliqué. La Coupe, c'est ouvert et ce serait une belle histoire pour le club. Je voulais ramener mes enfants à Bercy, c'est un rendez-vous magnifique. J'espère que cette histoire va nous redonner confiance pour la fin de saison. On a vraiment envie d’aller chercher quelque chose. »

Avant de défier Dijon en finale de la Coupe de France le 27 avril, l’équipe de Massimo Cancellieri aimerait surfer sur cette confiance retrouvée pour se qualifier in extremis en quarts de finale de la BCL.

Pour cela, elle devra battre le Tofas Bursa de 24 points ce mardi au Rhénus et espérer une défaite de Cholet à Malaga. Sinon, la SIG a encore 9 journées de Betclic Elite pour réintégrer le top 8, alors qu’elle figure actuellement au 9e rang avec le même bilan (12-13) que Le Portel, 8e.


La réaction de Massimo Cancellieri, coach de Strasbourg, après la victoire contre Monaco, sur le site officiel : « Nous avons réalisé un exploit. Nous avions déjà vécu une situation comme celle-ci lors du tour de qualification de la BCL à Antalya. On s’est retrouvé dans la même situation, mais là tu joues Monaco et tu es comme investi par le pouvoir du “je n’ai rien à perdre”. On a joué sans avoir peur et avec la volonté de leur faire face. On a essayé de les empêcher de trouver leur rythme. Nous l’avons bien réussi lors des 25 premières minutes.

Après, quand j’ai vu qu’ils ont aligné Mike (James), Elie (Okobo) et Matthew (Strazel), je me suis dit, “ok ça va être dur”. Si Mike James met son dernier tir, le match est plié. Ils ont un tel talent, c’est devenu plus dur d’un coup, mais nous avons fait notre job en attaque en restant soudé. C’est une victoire obtenue face à Monaco en étant devant tout le match. Ce n’est pas rien donc je pense qu’on l’a mérité. L’énergie, l’agressivité, l’absence de peur face à un tel adversaire… Voilà tout ce que l’équipe a montré. C’est ça qui explique la victoire. Il ne fallait jamais paniquer pour gagner et c’est aussi ce qui a fait la différence. Même quand ils sont revenus, nous étions prêts.

On s’offre une finale à Bercy. Nous sommes heureux, mais il faut vite se concentrer sur le match de mardi face à Bursa. On vient de jouer une finale face à Monaco et on en rejoue une autre dans deux jours - ça va être dur de les rejouer dimanche prochain ! Je remercie le club d’avoir fait l’effort de mettre les joueurs dans le confort. Ils rentrent à Strasbourg en avion dès ce (dimanche) soir. Le staff et le reste du club, nous ne rentrerons que par le train demain matin (lundi). Tout est fait pour optimiser nos chances. Mardi, ça ne sera pas facile, mais on va tout essayer. »

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