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Pierre Seillant, président d’honneur de l’Elan Béarnais : "On ne peut qu’espérer un avenir meilleur"

À 82 ans, le dirigeant historique de l'Elan Béarnais Pierre Seillant suit toujours le basket français avec passion. Le prési est brièvement revenu pour Basket Europe sur l’évolution de son club de cœur, dont il est toujours le président d’honneur.

C’est un personnage historique du basket français. Président de l’Elan Béarnais pendant pratiquement 40 ans, Pierre Seillant compte à son palmarès 9 titres de champion de France, 3 Coupes de France, 1 Coupe Korac et une Semaine des As. Joint par téléphone, initialement pour un sujet sur la potentielle arrivée de Gordon Herbert à l’ASVEL - ce sera finalement Gianmarco Pozzecco -, le président d’honneur nous a donné de ses nouvelles ainsi que son avis sur l’évolution de Pau-Lacq-Orthez, sauvé puis rétrogradé en Pro B en l’espace d’un an.

"Ces dernières années, j’ai assisté à la lente décomposition du club. L’Elan Béarnais est passé tout proche de la disparition (NDLR : à la suite du retrait du groupe américain CSG). Finalement, c’est un Orthézien, Guillaume Berbinau, qui a réussi dans les affaires, qui a racheté le club et en est propriétaire maintenant. Il espère faire revenir les sponsors et le public.

Un jour, quelqu’un a dit que les grandes équipes ne mourraient pas. On aurait dû mourir mais on est toujours là donc on ne peut qu’espérer un avenir meilleur, quelque part. Maintenant, il n’y aura qu’un club qui va remonter (en Betclic Elite) à l’issue de la saison de Pro B, ça va être très difficile. Et comme l’année prochaine, il y aura trois clubs qui descendront de Pro A, ce ne sera pas facile de remonter les années suivantes non plus.

Cette année, on a pris du retard. On n’a plus de top joueurs, soyons honnêtes, on n’a que des seconds voire des troisièmes couteaux. Tous nos espoirs sont partis jouer à droite et à gauche, ils (les dirigeants) ont fait comme ils ont pu pour reconstruire l’effectif cette année. Je ne sais pas si la mayonnaise prendra mais j’espère que la roue tournera du bon côté. Ce n’est pas le cas depuis quelques années mais j’ai toujours espoir."


Le prési, qui aura 83 ans en février prochain, n’a pas prévu de retourner au Palais des Sports avant le début d’année 2024. Blessé au tendon d’Achille, il en a encore pour quelques semaines de rééducation. Durant sa convalescence, il en profite pour regarder des matches d’Euroleague et de Betclic Elite à la télévision.

"Il fut un temps où nous n’avions absolument rien. Maintenant, on a énormément de matches télévisés, on a le choix. Je me souviens avoir été le premier dirigeant français à avoir signé un contrat avec Antenne 2 en 1986-1987, l’année où on bat deux fois le Real Madrid en Coupe des clubs Champions, où nous avions droit à quelques matches en différé après minuit. Ensuite, le basket a été baladé de Canal + à Pathé Sport et bien d’autres… L’offre s’est réduite en miettes au fil des ans. Et depuis quelques temps, on a retrouvé du basket sur les chaînes câblées, il y a eu BeIN, France 3, et Skweek et La Chaîne L’Equipe désormais. Au moins, on a le choix de voir du basket et, comparé à il y a à peine 4-5 ans, c’est le jour et la nuit."

https://www.basketeurope.com/livenews-fr/premium-fr/694538/guide-pro-b-2023-24-pau-lacq-orthez-ne-pas-redoubler/

Photo : Elan Béarnais

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