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Qui est l’arbitre française pré-sélectionnée pour les Jeux Olympiques de Paris ?

La Nîmoise Amel Dahra, 35 ans, est montée en flèche dans la hiérarchie nationale et internationale des arbitres, au point d’être pré-sélectionnée - avec comme autre Français Yohan Rosso - pour siffler aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Amel Dahra © Hervé Bellenger/FFBB

Comment avez-vous appris que vous étiez retenu parmi les 40 arbitres pré-sélectionnés pour les Jeux Olympiques ?
"J’ai reçu un mail de la FFBB. J’en ai pris connaissance après mon service puisque je travaille en boulangerie, mais je précise que je ne suis pas boulangère de formation, je suis plutôt dans la partie snacking et pâtisserie. A 13h, j’ai récupéré mon téléphone et j’ai été surprise car j’ai reçu un certain nombre de messages importants par rapport à ce que je reçois d’habitude. Je me suis doutée qu’il y avait quelque chose qui se passait. J’ai ouvert ma boîte mail et c’est là que j’ai découvert que je faisais partie de la short list des arbitres susceptibles d’être aux Jeux Olympiques.

C’est une drôle de sensation d’apprendre ça par un simple mail ? A une époque cela devait être par courrier ou par téléphone ?
C’est une très bonne question, je serais ravie de savoir comment on procédait avant pour ce type d’information. Nous, on est habitué pour tous les désignations à recevoir des mails. C’est un canal qui permet d’avoir la traçabilité, à la personne de le consulter à n’importe quel moment. Aujourd’hui, l’appel téléphonique reste plutôt rare.

Comment se fait cette pré-sélection ? Il y a des points, des notes attribuées à chaque match international ou est-ce un jury ou une seule personne qui décide ?
Je pense qu’il y a une personne décisionnaire au final, mais sur les différents tournois, on a des instructeurs qui à l’issue des matches attribuent des notations aux arbitres. Aujourd’hui, on a une visibilité qui est très importante avec tous les outils informatiques que l’on connaît. Tous les matches peuvent être vus à n’importe quel moment et depuis n’importe quel endroit. Quand on est sur une compétition internationale de niveau mondial, on est vu par plusieurs personnes au même moment et je pense qu’après, ils affinent en fonction de la notation et des différentes pistes de travail sur chaque tournoi et de la capacité d'adaptation de chacun.

On a un feedback après chaque match on fait ce que l’on appelle une « self evaluation » avec nos points forts et nos axes d’amélioration. C’est ce process d’amélioration continu qui nous permet de faire des points d’une année à une autre. J’ai fait un tournoi mondial U17 féminin à Debrecen et j’ai enchaîné avec un tournoi qualificatif pour la Coupe du monde féminine à Washington, puis ensuite le championnat du monde U19 à Madrid et dernièrement j’étais sur le TQO à Anvers. Et entre-temps, il y a eu aussi des compétitions au niveau européen qui m’ont permis de pouvoir travailler un certain nombre de choses, d'avoir une visibilité sur l’ensemble des compétitions et d'acquérir de l’expérience et de la maturité dans mon arbitrage.

Amel Dahra © Tuan Nguyen
« J’ai aujourd’hui un contrat de 15 heures pour me permettre d’arbitrer, sinon ça serait impossible ! »

Quel est maintenant le processus pour faire partie des 30 arbitres retenus ? La FIBA parle d’un programme de préparation intensif de 14 semaines, qui comprend l'utilisation de l'analyse vidéo, l'entraînement physique, la préparation mentale et l'entraînement au travail d'équipe ?

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