Pas de miracle dimanche à Pau : Monaco a imposé la loi du plus fort (72-94) à un Elan Béarnais qui lutte pour sa survie.
L'Elan Béarnais a du faire face à deux handicaps pour la réception de l'AS Monaco. 1- la panne des tableau d'affichage indiquant le temps à jouer et les 24 secondes. La LNB a demandé à ce que le match soit joué quand même. 2- Le forfait de son meilleur joueur, Vitalis Chikoko, qui ressentait une douleur à l'aine et dont le retour est espéré pour le prochain match contre Gravelines. Le premier handicap a été partagé par les deux équipes, l'autre a été un inconvénient rédhibitoire pour les seuls Palois.
Pau a bien démarré son match (11-2), mais la Roca Team était bien trop solide pour que les hommes de Eric Bartecheky puisse la tenir en échec. Une fois qu'ils ont eu réglé la mire (0/8 pour commencer à trois-points), les Monégasques ont filé devant, tout spécialement en début de deuxième mi-temps.
« On est sans énergie, sans rythme et on subit encore en défense. On aurait dû jouer comme à la fin du match, de façon plus relâchée et décomplexée », analysait le coach de l'Elan, propos rapportés par La République des Pyrénées.
L'écart est monté jusqu'à +25 (55-80), notamment via Elie Okobo, qui a été sans pitié pour son club formateur (18 points et 9 passes), alors que ce fut un autre international, Yakuba Ouattara qui était avec 19 points le meilleur marqueur de son équipe. Monaco a de la ressource même lorsque Mike James n'est pas aligné et que Yoann Makoundou est blessé.
« Il n’y a aucun cadeau à faire, on ne m’en a jamais fait de ma vie de coach », a commenté le coach Sasa Obradovic qui voulait que son équipe se donne à fond « pour contrôler une équipe qui joue sa survie dans la Ligue. Nous sommes les leaders, on doit le prouver à tous nos matches ». « Etre moins vorace, ça n’existe pas chez nous », ajoutait Yakuba Ouattara.
Battre Monaco n'était pas forcément dans les plans, mais il ne reste plus que sept matches pour déloger ou Nancy -qui a fait la belle opération de la journée en s'imposant face au Mans- ou Blois ou une autre équipe qui s'affaisserait d'ici la ligne d'arrivée, tout en laissant définitivement Fos derrière. Une mission qui n'est pas gagnée d'avance.
Photo : Thomas Savoja