"Nous travaillons le shoot tous les jours. J'ai eu l'impression d'avoir un bon tir et que ce n'était pas forcé. J'aime aider dans ce genre de situations", voilà les mots de Sebastian Herrera à l'issue de la rencontre dont il a scellé le destin en faveur du Paris Basketball, d'un shoot assassin derrière l'arc (90-86, 40e), ce jeudi face à Valence à l'Adidas Arena.

C'est tout un symbole pour celui qui a été nommé capitaine du club de la capitale cet été, un rôle qui lui va comme un gant, et qu'il est en train d'exécuter à la perfection sous la houlette du coach Francesco Tabellini. "J'ai toujours aimé avoir ce rôle de leadership, aider les nouveaux coéquipiers et être le bras droit du coach", nous a-t-il expliqué en après-match.
Une victoire libératrice
"Les deux derniers matchs, face au Bayern et au Pana, on n'était pas loin de pouvoir gagner, mais on n'a pas réussi à conclure. On avait besoin d'une victoire, on était à -15, revenir et gagner à la maison, ça fait du bien !"
Comme l'a si bien exprimé le capitaine, le succès était impératif face aux Valenciens pour les champions de France, eux qui restaient sur une série de quatre défaites consécutives en Euroleague. En grosse panne de confiance, les Parisiens ont eu du mal à rentrer dans leur match offensivement, ne scorant leur premier panier qu'après trois minutes de jeu, par l'intermédiaire de Sebastian Herrera (7-2, 3e).
Discret jusqu'à la pause ensuite, le Chilien n'a pas pu empêcher ses coéquipiers de se faire distancer au score à la mi-temps (37-49). Au retour des vestiaires, le réveil de Nadir Hifi a permis au PB de recoller. Malgré cette dynamique positive et une Adidas Arena en feu, le club de la capitale ronronnait en début de quatrième quart.
Moment choisi, une nouvelle fois, par le capitaine du club, pour réveiller ses coéquipiers en envoyant sa deuxième flèche à longue distance de la soirée, à un timing où ils en avaient bien besoin (72-75, 33e). Le tout, avant le fameux dagger, pour donner deux possessions d'avance à son équipe à trois petites secondes du buzzer final (90-86, 40e).
En bon capitaine, il attribue ce succès au collectif. "On a fait moins d'erreurs, on a bien shooté par moments. On a aussi commencé à faire des stops, c'est indispensable que l'on défende bien si on veut gagner. Tout le monde y a mis du sien, s'est battu, c'est très beau à voir." Difficile de le contredire quand on voit que les douze Parisiens sur la feuille de match ont tous marqué ce soir.
Quand fidélité rime avec fiabilité
Arrivé dans la capitale en provenance de Bonn à l'été 2023, comme TJ Shorts, Tyson Ward ou encore Collin Malcolm, "Seba" aurait pu suivre ses copains cet été en quittant Paris par la grande porte, sur un titre de champion de France. Au lieu de cela, il a prolongé jusqu'en 2027, et ne semble pas du tout regretter ce choix.
"Les dirigeants m'ont tout de suite montré qu'ils me voulaient, j'ai beaucoup apprécié ça. Je me sens très bien ici, j'aime Paris, j'y joue un rôle solide. C'était une décision plutôt facile à prendre."
Malgré le départ de coéquipiers qu'il côtoyait depuis plusieurs années, Herrera ressent, comme l'année dernière, une ambiance semblable à celle d'une bande de potes dans le vestiaire parisien. "On a eu de la chance de recruter les bonnes personnes cet été. C'est toujours difficile à si haut niveau de recruter des gens qui s'intègrent comme ça et travaillent dur dans le même temps. C'est ce qu'on a fait et ça donne un très bon groupe. Tout le monde veut apprendre, et je suis très content de ça."
À l'Adidas Arena, Paris.
