As s’est entretenu avec le coach de la sélection espagnole, Sergio Scariolo, 58 ans, qui est également assistant aux Toronto Raptors.
Trois mois après le triomphe à la Coupe du Monde, les effets se ressentent au quotidien pour le coach italien:
« Nous digérons encore la Chine. Ici en NBA, tout le monde me félicite partout où je vais. Tout le monde, même les gens que je ne connaissais pas, cela prouve l’importance de ce qu’a été ce trophée. Je pense que l’héritage restera pendant de nombreuses années, mais ceux d’entre nous dans le présent doivent moins y penser et davantage au court terme. »
La question des « fenêtres » FIBA est évoquée et on sent à travers ses mots que Scariolo fait partie de ses détracteurs:
« À propos des fenêtres… Je suis déjà paresseux pour commenter. Non pas à cause du fait lui-même, mais parce que commenter avec mépris est manquer de respect à ceux d’entre nous qui mettent de la sueur et des efforts sur ça. Ce serait irrespectueux envers les joueurs qui y seront. Et, bien sûr, faire un commentaire positif serait hors de propos. Je préfère donc m’abstenir. »
Le coach de la sélection voit les Jeux Olympiques de 2020 comme la possibilité d’une apothéose:
« Les Jeux de Tokyo, évidemment, pour une équipe comme la nôtre, seront une expérience formidable pour mettre un point final à une génération qui, peu à peu, touche à sa fin. Bien sûr, nous avons le désir et la responsabilité de maintenir, défendre et transmettre les grandes valeurs de cette équipe, qui est le plus grand héritage qu’elle laissera et qu’elle transmet déjà. »
Il faut rappeler que pas mal de joueurs ont fait défaut à la sélection espagnole en Chine: Nikola Mirotic, Sergio Rodriguez, Serge Ibaka, Alberto Abalde, Alex Abrines. Seront-ils candidats aux JO de Tokyo?
« Nous suivons tout le monde. Comme je l’ai déjà dit, la planification est à long terme, avec un large éventail de noms impliqués, mais la décision est prise à la fin. La saison est dure, laisse parfois des blessures, de la fatigue, épuise l’envie de prendre part à la compétition. Bien sûr, avec les fenêtres, nous augmentons le nombre de joueurs sélectionnables. Le moment venu, des décisions seront prises. Et à partir de là, nous pourrons refondre l’équipe et croire au travail que nous faisons. »
Quant à son devenir à la tête de l’équipe nationale après les Jeux, pas de scoop:
« De toute façon, ce ne sera pas une décision facile. Ce sera une décision dans laquelle je laisserai une partie de moi malheureuse. Nous verrons quand le temps sera venu. »