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Thomas Walkup, néo-Grec : "Je me sens plus Européen qu'Américain."

Né aux États-Unis et possédant la nationalité américaine, le meneur Thomas Walkup (1,93 m, 30 ans) disputera pourtant la Coupe du monde sous les couleurs grecques. Après deux années à l'Olympiakos, il s'est fait naturaliser. Dans un épisode d'URBONUS, il raconte son lien avec la sélection hellène et son point de vue sur la naturalisation.

Thomas Walkup joue en Grèce à l'Olympiakos et est né à Pasadena dans le Texas, aux États-Unis. Toutefois, lors du match opposant la Grèce et les États-Unis en phase de poule de la prochaine Coupe du monde, le meneur de jeu n'aura pas l'obligation de chanter "The Star-Spangled Banner", l'hymne américain. En effet, ce dernier possède dorénavant un passeport grec, après deux années passées à Athènes, et jouera pour la sélection hellène. Dans le dernier épisode du podcast URBONUS, il revient sur sa situation, qui n'est pas unique dans le monde du basket.

"Je n'ai pas oublié mes racines américaines, mais je suis tellement fière de représenter la grande équipe nationale et le pays de la Grèce que je n'y pense plus".

Même s'il n'est pas né Grec, les gens du pays lui apportent du soutien et l'encouragent.

"Non, je n'ai pas oublié d'où je viens, mais je pense qu'il y a beaucoup à dire pour moi personnellement sur le fait que la Fédération grecque de basket-ball croit en moi et que le peuple grec me soutient. Tout au long du camp d'entraînement, les joueurs se sont montrés très accueillants à l'égard d'un étranger. Oui, il y a un dilemme étrange à cela, mais en même temps, avec un tel accueil de la part du peuple grec et une telle confiance, je suis vraiment heureux d'être de ce côté. Mais honnêtement, j'aime la Grèce. J'aime vraiment la Grèce. Après ma carrière, je vais certainement passer beaucoup de temps ici. Les étés grecs sont imbattables. On ne peut pas faire mieux. J'adore le Texas, mais c'est loin d'être aussi excitant que la Grèce", ajoute-t-il

Certains pays ont fait le choix de ne pas naturaliser de joueurs étrangers, notamment américains. C'est le cas de la Lituanie et de la Serbie.

"Je respecte vraiment la fierté des Lituaniens et des Serbes, et je comprends leur position de ne pas vouloir de joueurs naturalisés. Je respecte cela, et je respecte leur opinion à ce sujet".

Pourtant, Walkup assure qu'un Américain qui a déjà passé des années en Europe, a le droit de se sentir Européen.

"Errick (McCollum, co-host du podcast, ndlr), au cours des 15 dernières années, tu as passé beaucoup plus de temps en Europe qu'aux États-Unis. J'ai fait de même au cours des sept dernières années. À ce stade, je me sens plus européen qu'américain."

OK. Mais quoi penser d'un Américain qui se fait naturaliser kosovar ou bulgare sans avoir jamais mis les pieds dans le pays auparavant ?

Photo : Thomas Walkup (Olympiakos)

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