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Victor Wembanyama, l’heure du départ : « Ce n’est qu’un au revoir »

Le futur numéro 1 de la Draft NBA a disputé jeudi soir son dernier match dans le championnat de France avec Boulogne-Levallois, battu en finale par Monaco (85-92). Mais, en conférence de presse, Wemby a réaffirmé son envie de disputer la Coupe du monde. Alors, ce n’est sans doute pas un adieu…

Quel est votre sentiment après cette finale ?
« C’est frustrant. C’est une déception de perdre 3-0 car je pense qu’on avait la place de gagner ce match. Il y a plein de raisons, de circonstances qui font qu'on l'a perdu. J’étais vraiment concentré sur ces finales avant de penser à la suite.

Le public a souvent scandé votre nom ce soir. Est-ce un souvenir que vous garderez en tête, surtout à Roland-Garros ?
Bien sûr, c’est un souvenir que je garderai en tête. C’était important pour moi de donner cette opportunité aux gens de venir voir un match de basket ici dans ce lieu unique. C’est un lieu unique. Jouer pour un public plus large que d'habitude était un privilège.

Victor Wembanyama et Mike James après le match 3 © Hervé Bellenger/LNB

Quel sentiment avez-vous ressenti après le buzzer final ?
Je ne me disais pas que c’était mon dernier match car je voulais gagner mais à la fin, c’était spécial… Mais je suis rassuré aussi car je rejouerai des matches en France avec les Bleus donc, au final, ce n’est qu’un au revoir.

Espériez-vous réaliser une telle saison ?
Dans mes rêves et mes objectifs, je voulais gagner le championnat de France. Il y a quand même des obstacles sur la route mais ça reste quand même un honneur d’avoir pu regarder l’AS Monaco dans les yeux sur deux des trois matches. La Roca Team a certes fini troisième de l’Euroleague mais, pour moi, elle fait partie des 30 meilleures équipes du monde. Si je fais un bilan de cette saison, je suis fier de ce groupe jeune, tellement soudé. On a eu des hauts et des bas mais on a toujours su rebondir. On a bossé, on s’est fait mal. On est arrivé à un stade de la compétition où nous n'étions pas forcément attendu. Quand je regarde mon équipe et tout ce qui s’est passé, je suis juste fier de mes gars.


« J’ai l’impression de clore une partie de ma vie »

Qu’allez-vous tirer de cette finale ?
Il y aura des épreuves dans ma future carrière en NBA. Et pour moi, elles servent uniquement à nous prouver à nous-mêmes qu’on mérite de recevoir une récompense à la fin. Chaque défaite est plus une leçon qu’autre chose. Personnellement, et c’est mon principal axe de progression, je dois réussir à rester intense de longues minutes, quand le coach a besoin de moi.

Dans quel domaine avez-vous le plus évolué aujourd’hui, un an après votre départ de l'ASVEL ?
Au-delà de l’aspect physique, sur lequel je dois encore travailler à mon âge, je dois gagner en leadership et réussir à gérer des responsabilités. Je ne sais pas même pas si dans le championnat de France, un joueur avait autant de responsabilités que moi avec les Mets 92. Cette charge, c’est ce qu’il m’a fait le plus progresser. Surtout avec un mentor comme Vincent (Collet).

On vous a vu dire quelques mots à Lahaou Konaté à la fin…
Lahaou, c’est quelqu’un que je connais depuis qu’il joue à Nanterre. J’étais au centre de formation et il me voyait tout le temps m’entrainer avant d’aller au lycée, il arrivait pour l’entraînement des pros qui suivait. Il me disait toujours qu’il était content de me voir bosser sur le terrain. C’est comme un grand frère pour moi et ce depuis longtemps. Jouer avec lui cette année était une chance et un privilège incroyable car on partage beaucoup de valeurs en commun.

Victor Wembanyama © Hervé Bellenger/LNB

Avez-vous le sentiment de clore une partie de votre vie, voire peut-être un peu plus ?
J’ai l’impression de clore une partie de ma vie au niveau du basket, mais pour mes proches aussi. C’est la fin d’une étape et le début d’une nouvelle. Tout le monde m’a félicité pour ce que j’ai fait cette année et m’a souhaité bonne chance pour la suite. Je suis préparé pour la NBA, je n’ai pas d’inquiétude.

Qu’est-ce que vous a apporté votre coach Vincent Collet ?
Tout simplement, les performances individuelles dans un collectif idéal. Il a une grosse force d’adaptation et tout ce qu’il fait dans ce domaine-là, je n’avais jamais vu ça car aussi bien techniquement que tactiquement, il est très perfectionniste. C’était le meilleur coach pour ma dernière saison en France et, de toute façon, n’importe où avec Vincent, ça ne peut que bien se passer. On a intégré ce que le coach demandait de manière progressive mais on a quand même su garder de la constance dans notre niveau de jeu, même si les équipes s’adaptaient à ce qu’on proposait. On a progressé tous ensemble. »


La réaction du coach des Metropolitans 92, Vincent Collet« Encore plus que lundi, nous sommes allés au bout de nous-mêmes. On a tout donné, nous étions proches. Mais on a manqué d'un peu d’essence, de rotation, en fin de match. On a senti dans le dernier quart-temps qu’il n’y avait pas photo. Tout se joue à ce moment. Les deux tirs de très grande classe de Jordan Loyd ont fait la différence, et nous étions cuits. Mais il s’en est fallu de très peu pour inverser la tendance. Je pense qu’on méritait ce 4e match, et ça aurait été une très belle chose au vu de l’atmosphère unique de ce soir, quelque chose de grand pour le basket français, même si je ne suis pas sûr qu'on aurait pu reproduire un tel match samedi. Monaco a démontré ce soir pourquoi il s’agissait d’une grande équipe. Nous n’avons pas eu une équipe comme ça en France depuis 20 ans. Ils ont fait preuve de grosses ressources. »



Photo : Victor Wembanyama (Hervé Bellenger/LNB)

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