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Yannick Nzosa, le diamant congolais chipé par l’Espagne

D’Italie, le Congolais Yannick Nzosa (2,08m, 17 ans) fut exfiltré vers l’Espagne et Unicaja Malaga. Il est une cible prioritaire de la NBA et devrait se retrouver un jour avec l’équipe d’Espagne.

D’Italie, le Congolais Yannick Nzosa (2,08m, 17 ans) fut exfiltré vers l’Espagne et Unicaja Malaga. Il est une cible prioritaire de la NBA et devrait se retrouver un jour avec l’équipe d’Espagne.

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L’histoire de Yannick Nzosa ressemble à s’y méprendre à celle de Serge Ibaka. L’international espagnol des Los Angeles Clippers est originaire du Congo, capitale Brazzaville, dont la langue officielle est le français. Il était venu en Europe via Prissé-Macon où il avait joué en cadet. Il avait été « kidnappé » par le BC L’Hospitalet en cours de saison et avait bénéficié ensuite de l’une des meilleures académies de basket au monde, la formation espagnole. Yannick Nzosa est lui de Kinshasa, en République Démocratique du Congo -nuance-, où là aussi on parle français ainsi que plusieurs dialectes africains, un pays dont est originaire le Villeurbannais Charles Kahudi. Nzosa a atterri en Italie avant de se retrouver à Unicaja Malaga dans des circonstances similaires.

Photo: Unicaja

Envolé à l’heure du goûter

Le père de Yannick Nzosa travaille en Chine et sa mère vit dans un village dépourvu d’électricité. Il a commencé comme gardien de but de football avant de bifurquer vers le basket. Dès l’âge de 13 ans, il a tenté de s’inscrire à la Canterbury Academy de Las Palmas, avec le concours de l’ancien international centre-africain Anicet Lavodrama, mais on lui a refusé un visa. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé à la Stella Azzurra de Rome. Avec son équipe, il a pris part à l’Adidas Next Generation à Kaunas et il a été élu dans le Cinq idéal du tournoi, en compagnie notamment du Parisien Juhann Begarin, et il est devenu international congolais. Yannick a étudié au lycée scientifique de la capitale romaine et pour la saison 2019-20, il a été prêté au club de Roseto, qui évolue en A2.

« C’était difficile de quitter ma famille, mais ma mère m’a dit que si je voulais réaliser mon rêve de joueur, je devais partir et travailler dur pour réussir », a-t-il raconté à Il Messenger Abruzzo. « Ma famille m’a vraiment manqué et je ne parlais pas italien. Je dois remercier Paul Eboua et Jordan Bayehe de m’avoir parlé uniquement en italien au début, en utilisant le français si je ne comprenais vraiment pas. Alors, je me suis vite habitué et maintenant tout va bien. »

Seulement, alors qu’il effectuait la pré-saison avec Roseto, le Congolais a été au cœur d’un scandale à l’échelle du basket italien. La Gazzetta dello Sport a révélé qu’un goûter était prévu à 17h avant de se rendre à l’entraînement. L’adolescent est descendu dans le hall de l’hôtel, il a mangé, et l’équipe s’est divisée en deux mini-bus pour se rendre à la salle. A l’arrivée, il est apparu que Nsoza n’était dans aucun des deux ! Le personnel de l’hôtel a fait savoir qu’il avait été vu sortir par une porte secondaire avec une « personne noire » et monter dans une voiture. Contacté sur son portable, l’adolescent a répondu qu’il se rendait à Rome pour discuter avec le directeur sportif du club, ce qui était faux. N’ayant plus de ses nouvelles et s’apercevant qu’il était repassé à l’hôtel pour récupérer ses affaires, le club italien a prévenu la police. Le club romain avait non seulement toujours les droits sportifs sur Yannick Nsoza mais était aussi son tuteur légal.

En fait, l’adolescent avait été emmené par Joe Lolonga, le directeur technique de la Fédération de son pays. Il a demandé au journal Gigantes Junior de nier les informations de sa disparition et annoncé sur son profil Instagram qu’il allait bien et qu’il remerciait la Stella Azzurra : « Presque trois ans se sont écoulés depuis que j’ai mis les pieds pour la première fois en Italie, comme tout le monde peut l’imaginer pour n’importe quel garçon de mon âge, il n’est pas facile de sacrifier sa famille et sa maison pour essayer de réaliser son rêve. Pour cela, je remercie le Stella Azzurra qui m’a accueilli, développé et aimé, m’aidant à faire partie de cette grande famille. Je vous remercie tous, dirigeants, entraîneurs, personnel et tous mes collègues pour ce que vous avez fait pendant cette période. Cette incroyable expérience de vie se termine, à Rome, je laisse mon cœur et ma famille, fier de tout ce que j’ai accompli grâce à eux. » Yannick Nsoza a ainsi rejoint Unicaja Malaga dont il avait rencontré le staff à l’été 2019, quand l’équipe du Congo était venue disputer un tournoi international avec l’Espagne, les Philippines et la Côte d’Ivoire.

La Stella Azzurra a tenté une action en justice. Elle a finalement récupéré 25 000 dollars en compensation pour rachat du contrat. Une aumône. Unicaja Malaga s’est alors empressé, le 31 mars 2020, de signer le joueur pour cinq ans avec un buyout d’un million d’euros s’il veut d’ici l’échéance partir pour un club d’Euroleague ou de NBA. Quant à la morale…

Le club espagnol a donné sa version des faits, estimant que : « à tout moment il a suivi les étapes établies par le règlement, et toujours dans le respect de la volonté du joueur et de sa famille, a d’abord tenté l’accord à l’amiable avec le club d’origine, mais finalement le manque de compréhension a été résolu par résolution de la FIBA ​​qui a donné raison à Unicaja dans les arguments exposés, mettant en valeur la structure que le joueur a à sa disposition en tant que membre de notre club ».

Photo: Unicaja

Des records de précocité

Jusque-là, Yannick Nzosa n’avait pas pu jouer un match officiel avec Unicaja, se contentant de s’entraîner avec l’équipe d’EBA (la quatrième division espagnole), quelques fois avec l’équipe première et de faire des matches amicaux. Il a aussi participé à l’Adidas Next Generation à Valence, et il s’est retrouvé de nouveau dans le Cinq idéal du tournoi. Et malgré ce stand by, il était déjà considéré comme le meilleur joueur d’Europe de sa classe d’âge, les 2003.

L’Africain a fait ses débuts dans la ligue Endesa le 27 septembre 2020, contre Andorre, à 16 ans et 10 mois. Et pas pour faire de la figuration. En 18 minutes, il a compilé 10 points avec 5/5 aux tirs du champ, 3 rebonds et 2 contres pour une victoire, 81-78. Il était ainsi le troisième joueur âgé de 16 ans à marquer au moins 10 points dans un match, après Ricky Rubio et Luka Doncic. Deux jours plus tard, Nzosa a fait ses débuts en Eurocup face à Boulogne-Levallois. Un autre record de précocité : il a effectué 4 contres face à Valence. Jamais un joueur de son âge n’avait accompli pareille performance car il a surpassé le Letton Kristaps Porzingis, qui lui avait attendu 18 ans et 3 mois lorsqu’il avait réalisé 4 blocks du temps de Cajasol Séville. Au-delà des chiffres, ce qui ressort le plus chez Nzosa, c’est sa maturité, sa connaissance du jeu. En défense, il bouge parfaitement, possède le bon timing pour aller au rebond, et il est très intimidant avec ses longs bras. En attaque, il doit encore consolider sa main gauche, dompter son énergie, mais il occupe très bien les espaces, dévale le terrain en contre-attaque et, bien sûr, son corps n’est pas encore complètement formé.

A cet instant, ses statistiques, après 23 matches, s’établissent à 4,3 points, 2,9 rebonds pour 5,5 d’évaluation dans une équipe positionnée à la 8e place du meilleur championnat européen.

Avec la bénédiction de la fédération, Unicaja fait le forcing pour que Yannick Nzosa bénéficie d’un passeport espagnol, lui qui n’était pas digne, il y a peu, d’un simple visa. C’est le gouvernement qui délivre la nationalité espagnole par décret royal en raison de circonstances exceptionnelles. Cela ne devrait pas tarder. Seulement, la Fédération Internationale vient de pondre un nouveau règlement qui oblige un joueur à attendre 23 ans avant de pouvoir jouer pour une nouvelle équipe nationale. Justement pour éviter ce genre d’abus.

Il est probable que le séjour en Espagne du jeune Africain soit de courte durée. La NBA est pour lui une terre promise. Il a signé avec Creative Artis Agency, l’une des agences américaines les plus puissantes du divertissement et du sport. Dans son portefeuille, on trouve Joël Embiid, Zion Williamson et Andrew Wiggins, et aussi Natalie Portman, Sean Penn, George Clooney, Robert De Niro, Lady Gaga, Shakira et encore Beyonce. La saga de Yannick Nzosa ne fait que commencer à s’écrire.

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L’histoire de Yannick Nzosa ressemble à s’y méprendre à celle de Serge Ibaka. L’international espagnol des Los Angeles Clippers est originaire du Congo, capitale Brazzaville, dont la langue officielle est le français. Il était venu en Europe via Prissé-Macon où il avait joué en cadet. Il avait été « kidnappé » par le BC L’Hospitalet en cours de saison et avait bénéficié ensuite de l’une des meilleures académies de basket au monde, la formation espagnole. Yannick Nzosa est lui de Kinshasa, en République Démocratique du Congo -nuance-, où là aussi on parle français ainsi que plusieurs dialectes africains, un pays dont est originaire le Villeurbannais Charles Kahudi. Nzosa a atterri en Italie avant de se retrouver à Unicaja Malaga dans des circonstances similaires.

Photo: Unicaja

Envolé à l’heure du goûter

Le père de Yannick Nzosa travaille en Chine et sa mère vit dans un village dépourvu d’électricité. Il a commencé comme gardien de but de football avant de bifurquer vers le basket. Dès l’âge de 13 ans, il a tenté de s’inscrire à la Canterbury Academy de Las Palmas, avec le concours de l’ancien international centre-africain Anicet Lavodrama, mais on lui a refusé un visa. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé à la Stella Azzurra de Rome. Avec son équipe, il a pris part à l’Adidas Next Generation à Kaunas et il a été élu dans le Cinq idéal du tournoi, en compagnie notamment du Parisien Juhann Begarin, et il est devenu international congolais. Yannick a étudié au lycée scientifique de la capitale romaine et pour la saison 2019-20, il a été prêté au club de Roseto, qui évolue en A2.

« C’était difficile de quitter ma famille, mais ma mère m’a dit que si je voulais réaliser mon rêve de joueur, je devais

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Photo: Eurocupbasketball

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