Comme on se retrouve ! Monégasques et Manceaux ont livré deux superbes batailles en championnat et le public de la Disneyland Arena en attendra de même cet après-midi pour la finale de la Leader’s Cup entre deux des trois leaders de la ProA/Jeep Elite. Héros de la victoire à Antares il y a deux semaines (94-85) avec un tir à 9 mètres pour faire définitivement passer le MSB devant à moins de 3 minutes de la fin, Antoine Eito a hâte de remettre le couvert, lui qui restait sur une finale perdue en 2015 face à la Sig dans des conditions très difficiles.
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Antoine Eito, quel est votre sentiment après cette qualification en finale ?
On a fait un bon match, je suis très content. On gagne en plus sans DJ (Stephens) et avec Chris (Lofton) qui marche encore un peu sur des œufs avec sa cheville. Il va falloir bien récupérer pour la finale. C’est clair qu’on sera archi non-favori et c’est tant mieux, même si on a battu Monaco deux fois. C’est toujours des matchs serrés, intenses et c’est bon pour le basket. J’ai hâte d’y être.
Vous avez maîtrisé ce match…
Oui mais contre Nanterre ce n’est jamais fini. Quand je me retourne et que je vois Heiko à 26 points…Excusez moi mais c’est un p***** de joueur celui-là ! On fait le maximum pour le limiter. Mais si ce n’est pas lui ça va être Jamal (Shuler), Hugo (Invernizzi)… C’est une grosse équipe aussi (…). On a essayé de gérer le truc, on était aussi un peu fatigué.On n’a pas DJ et on a besoin de tout le monde. A chaque fois qu’on a eu des pépins, vous l’avez bien vu, on a perdu. On va se serrer les coudes 40 minutes de plus, et le but sera de rester collé à Monaco pendant trois quarts-temps et 9 minutes 30, et d’essayer de gagner.
Le fait d’être challenger est un avantage ?
Ça peut l’être. C’est la finale qu’on voulait et eux aussi. Je pense que malgré les petits problèmes qu’il y a pu avoir entre les deux équipes, il y a quand même un respect de l’intensité que les deux équipes peuvent mettre. On a du respect pour chacun joueur même si ça finit avec des mots doux. C’est la meilleure équipe du championnat avec un des meilleurs coachs. Personnellement, j’ai hâte de jouer le match. Il faudra être dans le meilleur état physique et mental.
Parlez-nous de Terry Tarpey et de son importance au MSB ?
C’est bizarre, parce qu’il y a 43 joueurs sur la liste de l’Equipe de France mais il n’y a pas Terry Tarpey alors qu’il est Français je crois ?* En tout cas c’est un gros joueur, il peut tout faire et a un QI basket élevé. Il est encore jeune, j’espère qu’il fera partie de la liste très rapidement, il le mérite. Non pas que les autres ne le méritent pas, mais il le mérite vraiment. Il bonifie tout, il prend des rebonds, il a été décalé en 4 par séquences. C’est quelqu’un qui ne fait pas de bruit, on ne le voit pas mais c’est une pièce très importante. La seule fois où il n’a pas joué cette saison, on en a pris 25 à Hyères-Toulon.
On a le meilleur joueur de un contre un du championnat : Justin Cobbs
On parle beaucoup de Monaco, de Strasbourg, de l’Asvel mais moins du Mans alors que vous êtes sur le podium de la ProA et en finale de la Leader’s Cup…
C’est bien ! Ce ne sont pas les mêmes budgets, on ne joue pas la Coupe d’Europe…Vivons heureux, vivons cachés. C’est ma 3e année et demi au Mans et ils ont toujours été comme ça. J’ai appris à l’être aussi, savoir faire le dos rond, faire notre truc et gagner le maximum de matchs.
Quelle est la force de cette équipe ?
Son homogénéité et la façon dont elle a été construite. Il n’y a pas qu’un joueur. Bien sûr que Youss’ (Fall) change l’équipe, il a été très bon contre Cholet en quarts, mais Wil (Yeguete) a été exceptionnel. Contre Nanterre ça a été d’autres joueurs. Je pense qu’il y a une intensité défensive à avoir, et si on arrive à la maintenir, derrière on va vivre. Parce qu’on a le meilleur joueur de un contre un du championnat : Justin Cobbs. Dès qu’il est en bas c’est terminé. Je vous le dis parce que quand il veut s’entraîner un peu et que je me le coltine alors que je ne suis pas trop un peintre en défense, c’est chaud…
Comment sentez-vous cette 3e finale de Leader’s Cup que vous allez disputer avec Le Mans (gagnée en 2014 contre Nanterre, perdue en 2015 contre Strasbourg) ?
Il faudra être dans le match avec la dernière possession, contre Monaco ce sera déjà bien. Et bien aborder ce match d’un point de vue mental, parce qu’on sait qu’on sera entamé physiquement. Quand je dis que Monaco a l’avantage, ce n’est pas tellement d’un point de vue purement basket. Ils l’ont peut-être, mais c’est surtout du côté physique. Ils ont 9 joueurs qui jouent tous 20-25 minutes, nous on est 7, 8 avec Chris (Lofton) qui joue un peu moins.
Vous avez toujours la dernière possession de la finale contre Strasbourg en travers de la gorge ? **
Bien sûr ! S’il y a bien une personne qui n’oublie pas les choses, c’est moi.
* International A’, Terry Tarpey fils, né à Poissy le 2 mars 1994 est qualifié comme Bosman par la LNB et non comme JFL car il ne justifie pas 5 ans de formation sur le territoire français.
** Antoine Eito avait permis au MSB de revenir à une possession, mais sa tentative à 3 points à la dernière seconde pour tenter de gagner le match à 60-58 avait été entachée d’une faute de Jeremy Leloup non sifflée.
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Antoine Eito, quel est votre sentiment après cette qualification en finale ?
On a fait un bon match, je suis très content. On gagne en plus sans DJ (Stephens) et avec Chris (Lofton) qui marche encore un peu sur des œufs avec sa cheville. Il va falloir bien récupérer pour la finale. C’est clair qu’on sera archi non-favori et c’est tant mieux, même si on a battu Monaco deux fois. C’est toujours des matchs serrés, intenses et c’est bon pour le basket. J’ai hâte d’y être.
Vous avez maîtrisé ce match…
Oui mais contre Nanterre ce n’est jamais fini. Quand je me retourne et que je vois Heiko à 26 points…Excusez moi mais c’est un p***** de joueur celui-là !
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Photo: Dominique Breugnot/MSB
