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Au Mans, l’ESSM Le Portel a fait une sortie de route

L’ESSM Le Portel a été copieusement dominée au Mans pendant trois-quart temps avant de sauver les apparences (63-77).

L’ESSM Le Portel a été copieusement dominée au Mans pendant trois-quart temps avant de sauver les apparences (63-77).

« En préambule je dirai que je suis désolé pour le public sarthois qui est un public de connaisseurs », a commenté Eric Girard, le coach portelois, en conférence de presse. « Le basket que l’on a montré, spécialement en première mi-temps n’était pas vraiment digne d’une équipe de Pro A, d’une équipe qui essayait de faire un bon match contre le premier du championnat. Dans le basket, il y a des hauts et des bas et voilà. »

De fait, les 5 800 spectateurs d’Antarès n’ont eu qu’un très vague aperçu de cette ESSM qui a déjà gagné cinq matches en Pro A et qui est allée chercher cette semaine à Anvers une qualification pour le deuxième tour de la FIBA Europe Cup. Peut-être le contre coup de cet exploit pour une équipe qui n’est pas une superforteresse.

Comme contre Gravelines et Bourg, déjà à Antarès, le MSB a creusé un écart irrémédiable en première mi-temps. 16-5 au bout de six minutes, 47-27 à la mi-temps, et encore 70-40 à la 30e. Aucun doute, les Manceaux ne sont pas leaders de la Pro A à la loterie. Les Portelois ont longtemps été emportés par la houle.

« L’approche du match n’a pas été bonne, collectivement et individuellement », constatait Mohamed Hachad. « On n’a pas été dans l’intensité qu’il faut pour aborder un match comme ça contre une équipe qui joue très bien à domicile, qui a beaucoup de complémentarité et qui a aussi beaucoup de talents. On n’a pas été dans la dureté, dans l’intensité. On n’a pas su jouer comme on l’a fait au cours de plusieurs matches en ce début de saison avec beaucoup de dureté en défense. On a pris l’eau très tôt, on a couru après le score et ça n’a pas été suffisant. »

Dans l’ombre de Youssoupha Fall

L’ESSM a beaucoup souffert à l’intérieur. Dans le premier quart-temps, Youssoupha Fall (2,21m) a donné l’impression qu’il jouait avec des nains ; il a capté 7 rebonds et sa seule présence dans la peinture est un épouvantail à pivots.

« On a été dominé une nouvelle fois intérieur. C’est vrai que l’on a beaucoup de mal à jouer contre des pivots de grande taille », déplorait Eric Girard. « L’année dernière c’était exactement le même scénario (NDLR : contre Moustapha Fall de Chalon). On a vu Frank Hassell voir Jakim (Donaldson) qui s’écartait de la raquette et plus ça allait et plus il s’écartait. Quand on n’a pas dans notre jeu de fixation, ça devient très dur. En défense on a été en retard dans les timings, on n’était pas dans la dureté. Ils ont eu une belle adresse et après ça va vite. »

A l’inverse, le MSB s’est bien remis de ses deux revers d’affilée à Gravelines, en Coupe de France, puis à Toulon. Les bienfaits d’une préparation d’une semaine complète.

« On s’est entraîné sept ou huit fois. On a pu travailler des situations que LePortel proposait, avec des séquences où ils suivent beaucoup sur tous les écrans. On a plutôt bien appréhendé ça, » se félicitait le coach Eric Bartecheky.

Un retour pour l’honneur

Eric Girard revenait sur l’absence de son deuxième meneur :

« Il nous manquait Benoit Mangin qui est un joueur de système, un défenseur, un coach sur le terrain dans les moments de panique. Mais ce n’est pas une excuse. Même avec lui par rapport à la physionomie du match on aurait perdu. »

D’autant que dans le camp manceau, on pouvait déplorer le forfait de Terry Tarpey qui va avoir le break dû à la fenêtre pour les équipes nationales pour retaper son genou.

Face à des Manceaux qui subitement se sont mis à gaspiller leurs ballons, les Portelois ont au moins eu le mérite de ne pas totalement craquer et avec fierté de revenir au score. Mais sans jamais évidemment pouvoir remonter leur immense handicap.

« Au moins on a eu un retour de deuxième mi-temps avec un peu plus de fierté et d’envie. Même le coach du Mans a eu peur puisqu’il restait trois minutes et il a pris un temps-mort. Il devait avoir peur que l’on passe devant. Mais on n’a pas pu passer devant et gagner malheureusement, » concluait Eric Girard dans un sourire évidemment un peu forcé.

Photo: Frank Hassell (FIBA Europe)

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