La SIG Strasbourg se retrouve dans la peau d'un outsider ce mercredi soir (20 h) à Bonn, en quart-de-finale aller de la Basketball Champions League.
Telekom Baskets Bonn a enchaîné 11 victoires consécutives en BCL, devenant ainsi la troisième équipe avec des séries de victoires à deux chiffres dans l'histoire de cette compétition, après l'AS Monaco (14 matchs) et Lenovo Tenerife (12 matchs). Sa seule défaite en BCL a été contre Reggio Emilia lors de la première journée. Mieux encore : Bonn en est à 16 victoires d'affilée toutes compétitions confondues. Dans le championnat allemand, Telekom en est à 22-2 soit presque autant que le leader Alba Berlin (23-2).
Telekom Baskets Bonn fait partie de l'easyCredit BBL depuis 1996-97, et au cours des 25 années suivantes, il n'a pas été qualifié pour le concert européen qu'à cinq reprises. Les Allemands ont atteint les demi-finales de la FIBA Europe Cup en 2016-17, disputé les quarts de finale de l'EuroChallenge en 2008-09 et 2012-13, et les quarts de finale de la FIBA Saporta Cup en 2000-01 et 2001-02.
L'atout majeur de Bonn, c'est bien sûr le meneur TJ Shorts, reconnu par les General Managers comme le meilleur joueur de la compétition. Il tourne à la moyenne de 18,6 points, 7,5 passes décisives, 4,1 rebonds et 1,4 interception par match. Il est devenu le premier joueur de l'histoire de la BCL à marquer plus de 25 points en cinq matchs consécutifs, et il a réussi trois doubles-doubles avec des passes décisives lors des quatre derniers matchs des huitièmes de finale. Le meneur gaucher est imparable, pas seulement dans la BCL, mais aussi dans la BBL allemande.
Seulement 11e de Betclic Elite (11 victoires pour 14 défaites), la SIG Strasbourg n'est pas sur une bonne dynamique comme en atteste son faux-pas, au Rhénus, samedi, face à Blois (85-95). Une quatrième défaite consécutive. Pour se rassurer, on peut se dire que les Alsaciens retrouvent des ailes en BCL.
« On se retrouve en playoffs, on le mérite et il n’est plus question de records et de passé, commente le coach Luca Banchi dans les DNA. On est les outsiders mais on n’est pas pour autant les victimes désignées. On vit une saison avec des hauts et des bas mais cela doit être un plaisir de se consacrer à un tel défi qui nous impose d’être à notre meilleur niveau. L’important, au terme de la série, mais aussi pour tous les matches qui nous attendent en championnat, c’est de ne pas avoir de regrets. »
Photo : Paul Lacombe (FIBA)