Le match de ce samedi soir Bourges-Basket Landes a marqué la fin de carrière de joueuse de Céline Dumerc. C'était aussi sa dernière conférence de presse. Un autre moment historique.
A propos du match :
"Ce qui s'est passé, c'est qu'on a perdu contre plus fort. On n'a pas à rougir de cette défaite. C'est sûr que l'on aurait pu mettre d'autres choses, mais c'est Bourges qui nous a empêché de faire ce que l'on aurait aimé faire. Quand on fait un match de basket, il y a deux équipes, on n'est pas les seules à vouloir marquer des paniers, attaquer, bien défendre, non, il y a un adversaire et ce soir c'était Bourges et Bourges était plus fort. J'ai envie de retenir le parcours et pas uniquement cette défaite là. On perd en quart-de-finale, il y a un mois de ça, honnêtement, on serrait les fesses pour ne pas être en playdowns. Il ne faut pas oublier d'où l'on vient !"
A propos du fait de finir sa carrière au Prado :
"J'étais dans le match... Je suis quelqu'un de très pessimiste, donc je savais que l'on allait perdre (rires). (Sur son numéro 9 inscrit sur le parquet) J'avais vu ça la veille et le trouve ça vraiment chouette. Merci au club d'y avoir pensé, de l'avoir fait. Ca m'a beaucoup touchée (...) Quand on a su que l'on jouait Bourges, j'étais déçue parce que je savais que l'on n'allait pas réussir à passer parce que je savais que Bourges en quart-de-finale, même s'ils ne sont pas dans la meilleure des situations, Sarah (Michel) étant blessée, (Yvonne) Anderson qui se blesse, je savais que Bourges répondait toujours présent dans les moments qu'il faut. Mais je me suis dit, "tu as la chance de finir ta carrière dans le club qui t'a fait gagner des titres, qui t'a mis en haut du sommet européen". J'ai joué mes premières Euroleague ici, j'y ai gagné mes premiers titres, j'ai fait 11 ans ici, la moitié de ma carrière, ce n'est pas donné à tout le monde. Il y en a quelques unes, Elo (Godin), Endy (Miyem), ce sont des fidèles. Je suis contente de l'avoir fait ici. Tout de suite, à chaud, j'ai pris trente points ce soir, mais merci de l'hommage que j'ai reçu, ça m'a fait plaisir. Le Prado m'avait déjà dit merci en 2015 quand j'étais parti. Pareil, on avait perdu. J'aime bien perdre sur les dernières, c'est une spécialité ! "
A propos de son dernier panier :
"Main droite ! J'ai remercié la fille qui m'a laissée. Quand je l'ai vu sprinter, je me suis dit "oh! là, là..." Et elle a ralenti, je la remercie."
A propos de son maillot avec le numéro 9 qui sera accroché au Prado :
"Il y en a déjà plusieurs d'accroché, aussi j'avais une petite idée que ça allait se passer, on ne va pas se mentir. C'est énorme. Je ne réalise pas, il va me falloir du temps. Déjà il va me falloir du temps pour réaliser que j'arrête. Tous les messages que je reçois me témoigne énormément de sympathie, de bienveillance, le fait que j'ai pu marquer mon sport, de la manière dont je l'ai fait, c'est fou. Je ne l'ai pas fait pour ça -je ne vais pas chialer-, je me suis fait plaisir."
Photo : Tango Bourges Basket
