Déjà absente des Jeux Olympiques de Tokyo, la Serbie est dans une mauvaise posture avant d’aborder la deuxième phase des qualifications à la Coupe du Monde.
Malgré la présence des NBAers, Nemanja Bjelica et Boban Marjanovic, la Serbie a perdu, lors de la fenêtre de juillet, en Lettonie puis surtout à domicile face à la Belgique. Le groupe A dans lequel se retrouvent les Serbes doit maintenant rencontrer le groupe B dans lequel ne figurent plus que trois équipes après la mise à l’écart de la Biélorussie. Cela implique que la FIBA ne prend en compte que les matchs du groupe A qui ont été disputés contre les équipes qualifiées, de sorte que toutes ont disputé un total de 6 matchs. Conséquence néfaste pour les les Serbes, ils se retrouvent avec un bilan de 1 victoire pour 3 défaites.
La Serbie va maintenant avoir à faire à la Grande-Bretagne, la Turquie et la Grèce. Elle n’a plus son sort entre ses mains. Il faut savoir que son point-average particulier vis à vis de la Belgique et de la Lettonie est négatif.
Le traumatisme est profond dans ce pays qui est une terre glorieuse du basket-ball. On cherche des explications. Lors des matchs à Riga et à Nis, l’entraîneur Svetislav Pesic a déploré les absence de Nikola Kalinić, Vladimir Lučić, Nikola Jokić, Vasilij Micić, Bogdan Bogdanović, Nemanja Nedović, Miloš Teodosić, Nikola Milutinov, Danilo Andušić, Aleksej Pokuševski, Marko Gudurić, Nikola Jović, et Stefan Jovic… Les raisons : des blessures, des franchises NBA qui allument le feu rouge, et aussi des joueurs qui veulent profiter des vacances.
« Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les joueurs mentionnés ne faisaient pas partie de la formation des « aigles », mais à part les blessures ou l’interdiction de club, peu peuvent être considérées comme justifiées, » écrit MaxbetSport. « Alors que dans le passé, les gens venaient en équipe nationale avec « une jambe en bonne santé », aujourd’hui, cette invitation est facilement rejetée. L’excuse selon laquelle un joueur ne peut pas jouer pour la Serbie en raison d’un repos ou d’un entraînement individuel était autrefois un « péché mortel », alors qu’aujourd’hui elle est pleinement soutenue. Une invitation à l’équipe nationale serbe était un honneur pour chaque joueur, tout sauf une médaille était considéré comme un échec. Aujourd’hui, lorsque les individus considèrent cet appel comme un appel à l’armée, la qualification dans les grandes compétitions est remis en question. »
Le constat est impitoyable : les Serbes perdent peu à peu le culte de l’équipe nationale.
Photo : FIBA