Cela fait neuf ans qu’Ersan Ilysasova (2,08m, 32 ans) et la Turquie ont accueilli la Coupe du Monde à Istanbul et atteint la finale, devant s’avouer vaincus devant les USA emmenés par Kevin Durant.
Ilyasova dit que cet événement avait été si spécial qu’en dépit de la défaite 81-64, il en garde un souvenir spécial.
« En 2010, nous avions perdu en finale, mais cela reste l’un des plus beaux souvenirs de ma carrière, » déclare-t-il. « C’est la meilleure équipe du monde et je vis aux USA depuis un bon moment, alors c’est toujours particulier d’affronter les Américains. »
Ilysasova évolue depuis plusieurs saisons en NBA, passant par de nombreux clubs. Il vient d’achever une saison aux Milwaukee Bucks. Pour lui les 12 Géants auraient tort de ne pas être ambitieux.
« J’aimerais au moins encore gagner une médaille avec l’équipe nationale avant de prendre ma retraite, » dit-il. « Je sais que c’est toujours compliqué d’obtenir une médaille, car il y a de plus en plus de nations qui peuvent prétendre à une place sur le podium des compétitions internationales. J’ai aussi comme objectif d’aider la Turquie à retrouver les JO, grâce à un beau parcours en Chine. »
La Turquie a pris part au tour de qualification des JO d’Helsinki en 1952, mais elle n’est depuis plus jamais retournée aux JO.
Les deux équipes européennes qui termineront les mieux classées de la Coupe du Monde se qualifieront pour les JO de Tokyo 2020, et les 16 suivantes pourront participer à l’un des quatre Tournois de Qualification Olympique, où elles auront une seconde chance de se qualifier pour Tokyo.
Au premier tour, la sélection coachée par Ufuk Sarica se mesurera aux USA, à la République tchèque et au Japon, pour le compte du Groupe E. Une des deux premières places du groupe sera synonyme d’avancée dans le Groupe K, contre les deux meilleures équipes du Groupe F, composé du Brésil, du Monténégro, de la Grèce et de la Nouvelle-Zélande.
« C’est un groupe très difficile, très compétitif, » reconnaît Ilyasova. « Nous ne savons pas grand-chose du Japon, mais nous connaissons la République tchèque et les USA. Les Tchèques sont très solides, ils ont réussi de belles choses ces deux dernières années. Ils sont bons des deux côtés du terrain et certains d’entre eux, comme Tomas Satoransky et Jan Vesely, évoluent au plus haut niveau.Le Japon donnera le meilleur de lui-même, et il sort d’une remarquable campagne qualificative dans la Zone Asie. Les USA, tout le monde les connaît. Ils sont tellement talentueux et ils se rendront en Chine pour décrocher un autre titre. »
Les USA, après avoir pris le 3e rang en 2006, n’ont perdu aucun match lors des éditions 2010 et 2014. Les Américains avaient toutefois été repoussés dans leurs derniers retranchements contre la Turquie il y a cinq ans à Bilbao. La Turquie avait été leur adversaire le plus coriace. Il s’attend à ce que les USA soient extrêmement compétitifs, comme à chaque fois.
« Ce ne sera pas un match facile, car les USA ont l’équipe la plus talentueuse du monde et ils voudront conserver leur titre mondial. Mais nous jouerons avec beaucoup d’intensité, en essayant de leur compliquer le plus possible la tâche. Ce sera difficile, mais nous allons tout faire pour leur rendre la vie dure. »
Ilyasova estime que cette compétition à 32 équipes sera un sacré défi pour toutes les équipes engagées.
« La course aux places dans le second tour sera très intense, de même que celle qui mène aux quarts de finale et aux demi-finales, » prévient-il. « Beaucoup de pays peuvent viser une médaille. Nous allons tout entreprendre pour réaliser un bon tournoi en Chine. »
Photo: FIBA