Dans un championnat aussi instable, il faut éviter d’être péremptoire mais disons que la JDA Dijon a fait hier soir un bond vers le maintien en s’imposant largement au Limoges CSP (93-74), surtout avec les défaites d’Antibes et Orléans.
La JDA doit une fière chandelle à sa paire américaine constituée du deuxième arrière Ryan Brooks (1,93m, 27 ans) et de l’ailier-fort Isaiah Miles (2,01m, 26 ans). A eux deux, ils ont cumulé 50 des 93 points de l’équipe en transformant 16 de leurs 17 shoots. En fait, seul Miles n’a pas atteint la perfection loupant l’un de ses cinq shoots à trois-points. Personne dans la capitale de la Bourgogne ne lui en voudra, surtout pas son coach Laurent Legname, aux anges :
« Ce soir, je suis un coach heureux et pleinement satisfait de la prestation fournie par mon équipe », a t-il commenté en conférence de presse, propos repris par Le Bien Public. « On a débuté le match idéalement, en étant en place défensivement. Ca nous a permis d’avoir beaucoup de rythme, et beaucoup de situations de jeu rapide. C’était le meilleur moyen de repartir avec de la confiance après la prestation d’Antibes. Comme ça, les joueurs n’ont pas douté. »
Quant au CSP, les espoirs nés de la venue de Jerome Randle et de Joseph Jones (2 victoires de suite sur Gravelines et Antibes) se sont très vite évanouis. Après Le Portel (-21), les Limougeauds viennent de prendre une deuxième gifle à l’extérieur entrecoupée d’une claque à Beaublanc contre Paris-Levallois. Ni Randle (7 points) ni Jones (6 points) n’ont servi de sauveurs.
« C’est une nouvelle défaite qui fait très mal, » concède Ousmane Camara. « On a fait un début de match catastrophique. On prend trente points dans le premier quart. On arrive à revenir sur la défense et on reprend 32 points dans le troisième quart. On ne peut pas gagner quand on en prend autant. Les playoffs s’éloignent un peu plus, mais il faut y croire. On avait notre chance, mais on l’a laissée passer. »
De fait, s’il ne faut jurer de rien, atteindre le top-8 semble au-dessus des forces du CSP. La greffe n’aura jamais pris avec le coach Vule Vusojevic et il ne reste plus que neuf matches pour faire mentir ce constat.
Photo: Laurent Legname (JDA Dijon)