Dzanan Musa a été élu MVP espoirs de l'Eurocup en 2018 et reconnu comme le Meilleur Joueur du championnat espagnol en 2022 alors qu'il portait le maillot de Breogan Lugo avant de rejoindre le Real Madrid. Mais entre-temps, il a connu deux années difficiles avec les Brooklyn Nets où il n'a eu droit qu'à des poussières de minutes sur 49 matches. Pourquoi cet insuccès ?
"Cela dépend complètement de l'opportunité. Quand j’étais en NBA, je ne me suis pas retrouvé dans la situation dans laquelle j’aurais dû me retrouver. Je crois que j'aurais pu avoir un rôle sérieux dans n’importe quelle équipe NBA, mais je me suis retrouvé dans une mauvaise situation. Tous les joueurs qui vont en NBA et qui reviennent ensuite en Europe vous diront que si vous y êtes dans une bonne situation et que le coach croit en vous, alors vous jouez et avez l'opportunité de vous montrer. Je n'ai pas eu la chance d'être sur le terrain et que le coach me fasse confiance. Ce sont des choses sur lesquelles je ne pouvais pas avoir d'influence. J'ai fait de mon mieux, mais ce n'était pas la bonne opportunité à ce moment-là. Je suis revenu en Espagne et quand je suis arrivé, ils m'ont fait confiance dès le premier instant, ce qui est crucial, je pense. Cela me convient. Le plus important pour moi, c'est le respect et la confiance que je reçois de la part de l'entraîneur, et c'est exactement ce que j'ai eu en Espagne."
La confiance en lui, elle habite le Bosnien en permanence... ou presque.
"Je vais être honnête, j'ai toujours confiance. J'ai toujours confiance en moi. C'est quelque chose que j'ai depuis mes 14, 15 ans. J'ai toujours cru en moi. Quand j'entrais sur le terrain, je pensais qu'il n'y avait personne de meilleur que moi. Je pense encore qu'aujourd'hui, que lorsque j'entre sur le terrain, j'ai une telle confiance dans ma tête que je pense pouvoir gérer n'importe qui. L'autre chose, c'est que j'étais sceptique parce que je me demandais si je trouverais un jour un entraîneur qui me donnerait la liberté de montrer ce que je pouvais faire. J'étais sceptique, surtout après Anadolu Efes, quand je n'ai pas eu l'occasion de rejouer, c'est pourquoi il y a eu quelques chutes. Cela m'a presque brisé." Il ajoute : "J'ai eu l'occasion de jouer avec Durant et Irving, mais aussi contre LeBron James, Giannis Antetokounmpo et d'autres. Ce sont quelques-unes des choses qui m’ont aidé à être qui je suis aujourd’hui. Ce chemin n’a pas été facile, j’ai traversé beaucoup de mauvaises choses pour arriver là où je suis aujourd’hui. Je pense que tout cela devait arriver pour que j’arrive là où je suis."
Quand on lui demande de différencier le jeu en NBA avec celui de l'Euroleague et du championnat espagnol, son commentaire rejoint celui de la plupart des acteurs qui ont connu les deux rives de l'Atlantique.
"Je dirais que ce sont deux sports différents. En Europe, chaque match est très important, tandis qu'en NBA, vous arrivez à une situation où les victoires ne sont plus importantes parce que vous savez que vous ne participerez pas aux playoffs, ni aujourd'hui aux play-in. Puis le club abandonne la saison et pendant deux ou trois mois, il joue littéralement comme du basket de rue. Ce sont des choses très différentes. En Europe, chaque ballon est joué. Même si nous avons obtenu la première place avant le début des playoffs de l'Eurolegue, chaque ballon est important. Si vous avez regardé le match entre le Real et l’Étoile Rouge, on aurait dit que la finale se jouait. Nous ne jouions plus pour rien, eux et nous, mais l'envie de gagner est présente. Ce sont quelques différences."