L'ailier américain Elijah Williams vit un véritable drame au Monténégro. Le club de Decic ne l'a pas payé depuis cinq mois, les dirigeants du club font la sourde oreille, et il n'a pas d'argent pour rentrer aux Etats-Unis.
Déjà, jouer au Monténégro, c'est presque du bénévolat puisque Elijah Williams devait toucher 1 100 euros par mois, mais là, l'Américain n'a plus un rond en poche et il est un sans abri. C'est ce qu'il a raconté aux médias du pays.
"Ma situation est très difficile. Je suis venu ici avec un autre Américain, Tillman, et nous n'avons tout simplement pas reçu l'argent tout de suite. Nous n'avions pas non plus d'équipement pour l'entraînement. Puis Tillman a été blessé et le président a dit qu'il ne lui paierait plus le contrat, c'est-à-dire qu'il ne le paierait pas autant qu'il l'avait dit. Maintenant c'est fini, il a dû rentrer chez lui et je me retrouve seul ici. Je n'ai pas reçu de salaire pendant cinq mois, c'est très difficile.
"Tilman avait un salaire de 500 euros à cette époque. C'est difficile de vivre avec 500 euros. Quant à moi, je n'ai pas reçu de salaire depuis cinq mois. Je n'avais pas d'argent pour les choses de base, pas même les baskets. Maintenant, je n'ai plus d'argent pour la nourriture, j'ai dû quémander 20 euros. J'ai demandé une explication à la direction et ils m'ont dit que ce serait pris en charge, alors maintenant que la saison est terminée, je vais pouvoir rentrer chez moi, mais je ne peux pas encore. Ils ont promis de me payer le trajet du retour, mais ils ne l'ont pas fait."
"Je n'ai tout simplement rien de mon salaire. Je n'avais même pas de quoi vivre et mon logement n'est plus disponible. J'attends toujours ça, et j'envoyais constamment des messages au président du club. Au début, il m'a répondu qu'il me l'enverrait, mais ensuite il m'a bloqué. J'attends maintenant une réponse concrète, à savoir si je peux rentrer chez moi. Depuis trois jours, je n'ai aucune réponse. Vous savez, c'est une situation très difficile. C'est un pays étranger pour moi, je ne parle pas la langue, je ne sais pas ce que je vais faire et je n'ai pas encore d'argent. Tout est vraiment très difficile. J'essaie de penser positif et de dire que je suis béni d'être dans cette position où j'ai pu traverser un océan pour jouer dans un autre pays. Je regarde les choses positivement, au moins j'essaie."
"Je vis actuellement à Podgorica avec certains de mes amis du club de football de Podgorica. Ils m'ont hébergé, des gars formidables. Ils m'ont aidé, ils sont littéralement comme une famille pour moi maintenant. Ils ne m'ont pas seulement aidé, ils m'ont sauvé, ils essaient de m'aider autant qu'ils le peuvent. Cependant, en ce moment, je donnerais vraiment n'importe quoi pour pouvoir rentrer chez moi. Bien sûr qu'ils m'attendent, je parle à ma grand-mère tous les jours et elle m'appelle pour que l'on aille voir les matchs des Lakers ensemble, mais j'essaie de lui expliquer ma situation de manière plus douce. J'espère retourner aux États-Unis dès que possible."