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Equipe de France féminine : Des qualifs à l’Euro avec la Coupe du monde en ligne de mire

Après un été 2021 de feu, l’équipe de France féminine reprend position dans l’actualité avec deux matches comptant pour les qualifications à l’EuroBasket 2023. Jeudi 11 contre l’Ukraine, à Kiev, et dimanche 14 contre la Lituanie, à Villeneuve d’Ascq.

Après un été 2021 de feu, l’équipe de France féminine reprend position dans l’actualité avec deux matches comptant pour les qualifications à l’EuroBasket 2023. Jeudi 11 contre l’Ukraine, à Kiev, et dimanche 14 contre la Lituanie, à Villeneuve d’Ascq.

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La fédération a choisi l’INSEP pour lancer la campagne 2021-22 de l’équipe de France, avec 14 joueuses, et présenter son nouveau staff avec le head coach Jean-Aimé Toupane et ses assistants, Cathy Melain, David Gautier, Christophe Léonard et Grégory Halin, en attendant le préparateur physique Fabrice Serrano, qui va le rejoindre à Villeneuve d’Ascq.

« On est très heureux que les équipes de France de 3×3 et de 5×5 soient réunies ici pour nous lancer sur un très long chemin qui va nous accompagner jusqu’à Paris 2024, et qui va passer par différentes étapes dont la fenêtre de novembre pour le championnat d’Europe de 2023, et puis après le tournoi de qualification à la Coupe du Monde 2022 », résume le DTN Alain Contensoux. Le directeur des équipes de France Jacky Commères assure que « les premiers instants montrent beaucoup d’engagement, de concentration, d’attention. On sait que les fenêtres internationales nécessitent une mise en action extrêmement rapide. » Quant à la manager général Céline Dumerc, elle rappelle que l’objectif c’est un prix d’excellence européen. « Les entraînements sont studieux, il faut emmagasiner beaucoup d’informations rapidement pour essayer d’être performants. Ce sont des matches qui arrivent vite et qui comptent. »

Pour parvenir à ses fins, la fédération a choisi de changer de boss et de confier les commandes à un sexagénaire, Jean-Aime Toupane, qui a connu de multiples expériences en club et avec les équipes de France de jeunes, mais qui jusque-là n’a jamais coaché des filles. « Forcément, c’est différent, mais les leviers de la haute performance ne sont pas genrés. Les filles sont aussi compétitrices que les garçons. Elles sont à l’écoute, et ce que je trouve positif dans ce groupe-là, c’est vraiment l’envie de bien faire. Elles ont envie d’aller chercher cette première marche qui nous échappe depuis pas mal d’années », raconte-t-il après quelques heures passées avec ses ouailles. « Quand on regarde les résultats donnés par ces filles ces dernières années, elles ont été parfaites. Finir le championnat d’Europe deuxième et les JO sur le podium, ça prouve qu’il y a des joueuses de qualité. Ce sont des filles au plus haut niveau depuis pas mal d’années, qui ont la capacité d’intégrer les consignes. Pour un coach, c’est du pain béni, et je me réjouis de commencer cette aventure avec elle. »

Photo : Sarah Michel (FIBA)

Un début en douceur

À regarder de près le profil des deux adversaires de novembre, on se dit que l’ère Toupane s’ouvre en douceur. Avec la Serbie et l’Espagne, et même dans une moindre mesure la Belgique, en reconstruction, la France est considérée comme la puissance continentale numéro 1, alors que la FIBA place l’Ukraine 21e dans son ranking, la Lituanie 25e et la Finlande – la troisième équipe du groupe – 29e.

L’Ukraine est identifiée à sa leader, la robuste et gourmande en ballons, Alina Iagupova (1,85 m, 29 ans), MVP de l’Euroleague en 2020 et 2021. Si ses statistiques sont actuellement un peu en baisse (16,4 points à… 34,5 % de réussite, 6,2 passes et 4,4 rebonds), c’est que Fenerbahçe est doté de l’Américaine Kayla McBride, qui est aussi une grosse scoreuse. Quant à la Lituanie, elle doit son aura actuelle à la présence de la Lyonnaise Juste Jocyte, qui va fêter ses 16 ans le 19, un joyau, mais qui est encore loin d’être performante au plus haut niveau international. « On travaille sur l’Ukraine, c’est une équipe qui a comme particularité d’avoir une forte joueuse, Iagupova, mais il n’y a pas qu’elle. Ces nations-là ont une identité forte au niveau du tir, à jouer en mouvement. C’est une équipe qui prend beaucoup de tirs à trois-points. La Lituanie, c’est jeune, c’est grand, c’est très discipliné, avec la capacité d’avoir une très bonne lecture de jeu, et de mettre des tirs de l’extérieur », révèle Jean-Aimé Toupane.

Pas de révolution à envisager à court terme. Le nouveau coach va baser sa stratégie sur ce qui est en place depuis des années et pas seulement chez les filles : la défense. Faut-il le rappeler, personne en Europe n’est aussi athlétiques que les Françaises. « C’est forcément un aspect du jeu qui est plus tangible. Par leur profil, nos joueuses ont cette capacité-là. On a la chance aussi d’avoir ce groupe-là qui vit ensemble depuis pas mal d’années. On essaye de mettre en place des choses simples pour garder cette agressivité-là, et il est évident que si on veut des résultats positifs, ça passe par la défense. C’est notre ADN. On construira toutes nos victoires par la défense. »

Photo : Olivia Epoupa (FIBA)

La « malédiction » des meneuses

Vis-à-vis de l’Euro et des JO, il manque Valériane Vukosavljevic (enceinte), Diandra Tchatchouang (non retenue) et… les trois meneuses. Olivia Epoupa, Alix Duchet et Marine Fauthoux, toutes les trois blessées. Une sorte de malédiction sur le poste qui, depuis la retraite de Céline Dumerc, et le retrait (temporaire ou non) de Bria Hartley, n’a pas trouvé son assise. Plutôt que de faire appel à des remplaçantes confirmées, style Romane Berniès (Gdyna) ou Ingrid Tanqueray (Lyon), le staff a intégré deux joueuses venues du 3×3, Caroline Hériaud et Marie-Eve Paget, qui n’ont jamais eu les honneurs d’une sélection équipe de France 5×5, tout comme l’autre internationale estampillée 3×3, Migna Toure. Il est évident que Hériaud et Paget ne sont pas nées de la dernière pluie, mais elles sont encore en club en phase de maturité. La première est chaperonnée à Villeneuve d’Ascq par l’Espagnole Sandra Ygueravide Viana, la numéro 1 mondiale du 3×3, et la seconde se partage la mène à Basket Landes avec Marine Fauthoux ; elle vit sa deuxième saison d’Euroleague, ce qui est toujours le meilleur des tremplins.

« Forcément, on aurait voulu qu’elles soient là, mais on veut que les joueuses arrivent à 100% dans la possibilité de s’entraîner et de jouer les matches », commente le coach. « Il ne faut pas oublier qu’elles sont engagées dans leurs clubs et en équipe nationale. Une joueuse qui arriverait avec des pépins physiques et qui ne pourrait pas jouer ensuite en club, ça poserait des problèmes. Le projet est long, ce sont des jeunes joueuses, et si on veut les amener au bout, il faut les ménager. On sait l’importance de ces fenêtres-là, et on a besoin de joueuses valides à 100%. »

Photo : Endy Miyem (FIBA)

Rendez-vous en février

Cette fenêtre de novembre va aussi servir de préparation à celle de février 2022 – du 10 au 13 -, qui, elle, sera qualificative pour la Coupe du Monde, qui se tiendra l’été prochain. C’est un labyrinthe, le basket européen ! C’est le 18 de ce mois que l’équipe de France saura si elle devra rejoindre un site européen ou situé au bout du monde. Et puis, le 23, elle connaîtra ses quatre adversaires. Les trois premiers seront qualifiés pour la Coupe du monde en Australie. En principe, pour une équipe numéro 3 mondiale, qui sera tête de série, ça doit passer sans heurts, mais on mesure la difficulté de sauter d’une saison en club très exigeante à l’équipe nationale qui l’est tout autant. « Le temps de préparation sera ultra court. On peut subir un décalage horaire. Les fenêtres sont imposées par la fédération internationale. On aura très peu de latitude pour jouer sur des dates de préparation, » insiste Jacky Commères.

La Coupe du Monde sera aussi un défi à relever car, au contraire des garçons médaillés en bronze lors des deux dernières éditions, les Bleues ont pour l’instant fait à chaque fois chou blanc. Or, au fil des années, dans le basket français, on ne se contente plus des places d’honneur.

Comment se qualifier pour l’EuroBasket 2023 ?
Les 10 vainqueurs de chaque groupe et les quatre meilleures équipes classées deuxièmes se qualifieront pour l’Eurobasket 2023. Afin de déterminer les meilleures équipes classées deuxièmes, les résultats contre les équipes classées quatrièmes dans les groupes de quatre seront ignorés. La Slovénie et Israël, hôtes de l’édition 2023, sont automatiquement qualifiés mais participeront tout de même à ces rencontres de qualification. Si l’un ou les deux hôtes de l’Euro 2023 terminent parmi les 14 places qualificatives, alors la ou les équipes suivantes, classées deuxièmes, seront également qualifiées.

PrénomNomNaissanceTaillePosteSél.PtsClub
OrnellaBANKOLE17/09/19971,8131010La Roche Vendée
AlexiaCHARTEREAU05/09/19981,91472490ASVEL
HelenaCIAK15/12/19891,975115646ASVEL
AbyGAYE03/02/19951,9551666Sopron (Hongrie)
SandrineGRUDA25/06/19871,974-52132768Schio (Italie)
CarolineHERIAUD22/12/19961,651Villeneuve d’Ascq
MarineJOHANNES21/01/19951,77297883ASVEL
SarahMICHEL10/01/19891,802-3103449Bourges
EndyMIYEM15/05/19881,8842232138Bourges
Marie-ÈvePAGET22/12/19961,711Basket Landes
TimaPOUYE07/04/19991,752-147Charleville
IlianaRUPERT12/07/20011,944-53799Bourges
MamignanTOURE19/12/19941,832-3Lattes-Montpellier
GabbyWILLIAMS09/09/19961,80321195Sopron (Hongrie)

Entraîneur : Jean-Aimé Toupane
Assistants : Cathy Melain, David Gautier, Grégory Halin

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La fédération a choisi l’INSEP pour lancer la campagne 2021-22 de l’équipe de France, avec 14 joueuses, et présenter son nouveau staff avec le head coach Jean-Aimé Toupane et ses assistants, Cathy Melain, David Gautier, Christophe Léonard et Grégory Halin, en attendant le préparateur physique Fabrice Serrano, qui va le rejoindre à Villeneuve d’Ascq.

« On est très heureux que les équipes de France de 3×3 et de 5×5 soient réunies ici pour nous lancer sur un très long chemin qui va nous accompagner jusqu’à Paris 2024, et qui va passer par différentes étapes dont la fenêtre de novembre pour le championnat d’Europe de 2023, et puis après le tournoi de qualification à la Coupe du Monde 2022 », résume le DTN Alain Contensoux. Le directeur des équipes de France Jacky Commères assure que « les premiers instants montrent beaucoup d’engagement, de concentration, d’attention. On sait que les fenêtres internationales nécessitent une mise en action extrêmement rapide. » Quant à la manager général Céline Dumerc, elle rappelle que l’objectif c’est un prix d’excellence européen. « Les entraînements sont studieux, il faut emmagasiner beaucoup d’informations rapidement pour essayer d’être performants. Ce sont des matches qui arrivent vite et qui comptent. »

Pour parvenir à ses fins, la fédération a choisi de changer de boss et de confier les commandes à un sexagénaire, Jean-Aime Toupane, qui a connu de multiples expériences en club et avec les équipes de France de jeunes, mais qui jusque-là n’a jamais coaché des filles. « Forcément, c’est différent, mais les leviers de la haute performance ne sont pas genrés. Les filles sont aussi compétitrices que les garçons. Elles sont à l’écoute, et ce que je trouve positif dans ce groupe-là, c’est…

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Photo d’ouverture : Marine Johannes (FIBA)

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