En plus d’enfiler de nouveau le maillot bleu cet été, Evan Fournier (2,01m, 24 ans) retrouve également l’entraîneur de ses débuts professionnels à Nanterre, Pascal Donnadieu (53 ans). Le même qui avait permis à Edwin Jackson (1,90m, 27 ans) de lancer sa carrière en 2008.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]En 2008, l’ASVEL envoie le jeune Edwin Jackson s’aguerrir en Pro B à Nanterre. A l’époque la JSF est encore loin d’être ce qu’elle est désormais. Une année auparavant, le club avait atteint à la surprise générale la finale de la Coupe de France à Bercy. Lors de la saison 2007-2008, c’est un autre futur international qui fait ses classes au pied des tours de La Défense. Si bien que lorsque le fils de Skeeter Jackson débarque au Palais des Sports Maurice-Thorez, Pascal Donnadieu se promet de polir ce diamant.Le coach historique de la JSF réussit son pari. Son jeune joueur compile 13 points par match et permet à l’équipe de se maintenir sans peur en Pro B. Et huit ans après avoir quitté les Hauts-de-Seine, Edwin Jackson se réjouit de retrouver Pascal Donnadieu :
« Ça fait très plaisir de le retrouver. On s’est connus en Pro B et on a eu des trajectoires différentes. Se retrouver dans l’élite du basket européen, que ce soit dans le coaching staff ou dans les joueurs, c’est une fierté. […] Il n’avait pas encore eu les succès qu’il a connu par la suite donc c’est clair que voir tout le chemin parcouru et les succès qu’on a pu avoir individuellement, c’est une vraie satisfaction. C’est quelqu’un que j’ai toujours remercié, que j’ai toujours mentionné dans ma réussite professionnelle et je suis très content qu’il soit là. »
Un an plus tard, c’est un autre prospect du basket français qui décide de lancer sa carrière professionnelle sous les ordres de Pascal Donnadieu. Evan Fournier débarque à Nanterre à seulement 16 ans après deux saisons au Centre Fédéral. Après un début de saison placé sous le signe de l’apprentissage, le natif de Saint-Maurice s’installe dans la rotation nanterrienne. Et si son impact sur le terrain est moindre que celui d’Edwin Jackson, celui qui évolue désormais en NBA est surtout admiratif du parcours réalisé par son mentor :
« Si on prend l’histoire de Pascal depuis ses débuts en tant qu’entraîneur, c’est une histoire assez incroyable quand même. Il a débuté au plus bas niveau possible et il se retrouve adjoint en équipe de France. C’est beau ! »
Il est vrai qu’à l’inverse des deux arrières, rien ne prédestinait Pascal Donnadieu à intégrer un jour le staff de l’équipe de France. Et c’est dans la grande humilité qui le caractérise que le nouvel assistant de Vincent Collet souligne l’apport de ses deux anciens élèves pour Nanterre :
« Ce sont des joueurs qui ont beaucoup compté pour Nanterre et quand je les vois sous le maillot tricolore c’est forcément sympa, et d’autant plus que j’ai la chance d’être avec eux. A Nanterre, ils étaient déjà très talentueux et très ambitieux. »
LE TEMOIN : JEREMY NZEULIE
Joueur emblématique de la JSF Nanterre, Jérémy Nzeulie (26 ans) a déuté sa carrière en même temps que les deux internationaux français. Pour BasketEurope, il revient sur cette période.
Quels souvenirs gardez-vous d’Edwin Jackson et Evan Fournier à Nanterre ?
Edwin n’a pas changé, c’était déjà un gros compétiteur. Il avait un très bon shoot à deux points, et aussi à trois points. C’était un joueur qui avait de grosses qualités athlétiques mais qui ne s’en servait jamais . Beaucoup de personnes ne sont même pas au courant du jump qu’il a. Avec Evan et Antoine Gomis, on pouvait rester au vestiaires jusqu’à 20h-20h30 faciles. On était là, on parlait, on était fatigués donc on avait la flemme de bouger et on restait là à parler parfois même jusqu’à 21h.
On sait que vous êtes particulièrement proches d’Evan Fournier, qu’en est-il avec Edwin Jackson ?
Il m’avait un peu pris sous son aile et m’avait donné beaucoup de choses. A l’époque ça m’avait vraiment aidé. Il m’avait laissé des vêtements et des chaussures que j’ai gardés pendant très longtemps.
Comment étaient-ils sur le terrain ?
Evan était comme aujourd’hui. C’est quelqu’un de très compétiteur. Quand il avait un but en tête, il se donnait les moyens de l’atteindre. Edwin, lui, était un peu plus fou que maintenant. Il surfait sur sa confiance, une fois qu’il prenait confiance, il était inarrettable. Il pouvait marquer n’importe quel genre de tir. Il était un peu moins sur le contrôle qu’Evan.
Etaient-ils à l’écoute des joueurs plus expérimentés ?
Evan a faim d’apprendre donc s’il pense qu’un conseil peut être intéressant il va le prendre et comme il est très travailleur il le mettait en pratique. Il prenait tout ce qu’on pouvait lui donner. Pour Edwin, je ne sais pas trop. J’étais moins avec le groupe donc je le voyais moins.
Comment était leur relation avec Pascal Donnadieu ?
Quand Edwin était à Nanterre, je n’ai fait que les deux premiers mois avec eux et ensuite je n’étais avec le groupe qu’occasionnellement donc je n’ai rien vu de spécial entre Edwin et Pascal. En ce qui concerne Evan, au début il était dans un rôle difficile. Il rentrait pour quelques minutes, et dès qu’il faisait une ou deux erreurs il sortait. A un moment donné il avait réussi à sortir un peu de ça, mais malheureusement il y avait des joueurs plus forts et expérimentés. Je pense que Pascal n’avait pas totalement confiance en lui.
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En 2008, l’ASVEL envoie le jeune Edwin Jackson s’aguerrir en Pro B à Nanterre. A l’époque la JSF est encore loin d’être ce qu’elle est désormais. Une année auparavant, le club avait atteint à la surprise générale la finale de la Coupe de France à Bercy. Lors de la saison 2007-2008, c’est un autre futur international qui fait ses classes au pied des tours de La Défense. Si bien que lorsque le fils de Skeeter Jackson débarque au Palais des Sports Maurice-Thorez, Pascal Donnadieu se promet de polir ce diamant.Le coach historique de la JSF réussit son pari. Son jeune joueur compile 13 points par match et permet à l’équipe de se maintenir sans peur en Pro B. Et huit ans après avoir quitté les Hauts-de-Seine, Edwin Jackson se réjouit de retrouver Pascal Donnadieu :
« Ça fait très plaisir de le retrouver. On s’est connus en Pro B et on a eu des trajectoires différentes. Se retrouver dans l’élite du basket européen, que ce soit dans le coaching staff ou dans les joueurs, c’est une fierté. […] Il n’avait pas encore eu les succès qu’il a connu par la suite donc c’est clair que voir tout le chemin parcouru et les succès qu’on a pu avoir individuellement, c’est une vraie satisfaction. C’est quelqu’un que j’ai toujours remercié, que j’ai toujours mentionné dans ma réussite professionnelle et je suis très content qu’il soit là. »
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Photos : FFBB – Nanterre 92