La sélection des deux équipes de France de 3×3 sera annoncée le 8 mars. Elles auront comme mission de se qualifier lors du TQO à Bangalore, en Inde, du 18 au 22 mars, pour les Jeux Olympiques de Tokyo où la discipline va faire son apparition sur le site de l’Aomi Urban Sports Park du 25 au 29 juillet.
Suivant un processus très contestable, Russie, Chine, Mongolie et Roumanie sont déjà qualifiés pour les JO du côté des féminines. Pour les masculins ce sont Russie, Chine, Serbie et Japon.
On remarque que l’équipe de France féminine est composée exclusivement de joueuses de Ligue (Ana Maria Filip a même connu 39 sélections en A avec notamment un championnat du monde et un championnat d’Europe) alors que le niveau des garçons est plus hétérogène avec un seul joueur de Jeep Elite, le meneur du Mans Antoine Eito.
Voici un point de la situation avec Jean-Pierre Siutat, le président fédéral, Richard Billant, le sélectionneur, et Karim Souchu, l’entraîneur national.
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Richard Billant : C’est une discipline très jeune, qui a moins de dix ans. C’est un peu comme au volley avec le beach et le rugby à 7. Le basket 3×3 se joue sur un demi-terrain et un seul panier. Il y a des équipes de 4 joueurs avec 1 seul sur le terrain. La grosse particularité c’est qu’il n’y a pas de coaching. Nous sommes bien évidemment là pour les préparer mais ils sont autonomes sur le terrain. Les règles sont au maximum simplifiées. Un panier vaut un point. Un panier derrière la ligne à 6,75m vaut deux-points. C’est un jeu en continu, il n’y a pas d’arrêt de jeu. Le temps en attaque est de 12 secondes. Le match dure 10 minutes ou la première équipe qui arrive à 21 points. Ça va très vite, c’est une formule condensée du basket. Le ballon est spécifique, il est mixte, il a la taille d’un ballon féminin et le poids d’un ballon masculin. C’est le même ballon pour les hommes et les femmes, quelque soit l’âge et on peut jouer en mixte.
Jean-Pierre Siutat : Très sincèrement, je pense que les filles auraient dû être qualifiées d’office. J’ai un petit contentieux vis-à-vis de la qualification directe. Je pense qu’on la méritait vu le travail que l’on a fait, vu la qualité de nos équipes de France féminines. On a fait beaucoup de choses cet été, on a eu beaucoup de médailles. On passe par un TQO comme pour les garçons et si on passe le cap de ce TQO en mars, on a peut-être des chances de médailles.
Richard Billant : Pour les filles, si nous passons le cap du TQO, nous avons de grandes chances d’être médaillées. On a été deux fois champion d’Europe les deux dernières années et deux fois médaille de bronze au championnat du monde, on a gagné la World Series. On a de la qualité et de la quantité donc on peut assurer en féminin. En masculin, on a créé la surprise en étant vice-champion d’Europe. On a une forte concurrence étrangère car on est face à des équipes professionnelles de 3×3 contrairement aux féminines. On ne part pas sur un pied d’égalité en terme de préparation. On est un outsider, on peut faire des coups.
Richard Billant : Pour le programme de préparation, il a fallu compter sur le fait que ce TQO se situe au moment où il y a des compétitions de 5×5. Il n’y a pas de fenêtres FIBA et il a fallu établir des relations avec les clubs pour trouver des ententes afin qu’ils ne soient pas pénalisés par le départ des joueurs et des joueuses. Nous avons travaillé en harmonie avec les clubs masculins et féminins puisque nos joueurs et nos joueuses ne sont pas des professionnels de 3×3 mais de 5×5 qui viennent, l’été en particulier, travailler avec nous sur les équipes de France.
Richard Billant : La formule du TQO est assez complexe car il y a 20 équipes masculines et 20 féminines. En 3×3, contrairement au 5×5, tous les championnats se font au même endroit et au même moment. Les équipes sont réparties en 4 groupes de 5. Les deux premières de chaque groupe sont qualifiées pour les quarts-de-finale, et ainsi de suite. Les trois premières équipes masculines et féminines seront qualifiées pour les Jeux Olympiques. Il n’y aura que huit équipes à Tokyo et on en espère davantage à Paris.
Karim Souchu : Il faut rappeler que le 3×3 marche au ranking et on ne peut pas prendre les joueurs que l’on veut mais il faut qu’ils soient « rankés » au niveau français. Sur les 6 joueurs et joueuses choisis, 4 doivent obligatoirement être dans le top 10 français. Chez les filles ça a moins posé de problèmes que chez les garçons car elles sont toutes dans le top 10. Laétitia Guapo de Charnay est actuellement la numéro 1 mondiale. Il y a la particularité d’y avoir deux joueuses de Basket Landes (Marie-Eve Paget et Mamignan Toure) et un gros travail a été fait avec le club pour libérer ces joueuses. Chez les garçons, il y a deux joueurs qui ne sont pas dans le top 10 français, qui sont Rémi Divo et Antoine Eito que l’on a mis dans cette liste pour les avoir à disposition. Chez les filles, le niveau est très élevé car on a exclusivement des filles de Ligue et Victoria Majekodumni qui est en Ligue 2 alors que chez les garçons, ça va de la Nationale 1 à la Jeep Elite alors que Rémi Dibo n’a pas de club et va se consacrer entièrement au 3×3.
Les pré-sélections:
Photo: Charly Pontens (FIBA)
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Richard Billant : C’est une discipline très jeune, qui a moins de dix ans. C’est un peu comme au volley avec le beach et le rugby à 7. Le basket 3×3 se joue sur un demi-terrain et un seul panier. Il y a des équipes de 4 joueurs avec 1 seul sur le terrain. La grosse particularité
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