C’était le « match de l’année » à l’Astroballe selon le speaker villeurbannais et ce choc de la sixième journée d’Eurocup entre l’ASVEL et Valence a tenu toutes ses promesses. Et ce malgré les absences plus ou moins récentes du côté lyonnais avec Alpha Kaba, Livio Jean-Charles, Amine Noua et le dernier arrivé à l’infirmerie Charles Kahudi. Pour les Espagnols, seul Antoine Diot manque à l’appel mais cela depuis un bon bout de temps. C’était un vrai test pour un club qui ambitionne de jouer en Euroleague dès la saison prochaine.
Le début de match côté ASVEL est une fois de plus marqué par la jeunesse avec la présence de Khadim Sow (19 ans) et Théo Maledon (17 ans) dans le cinq de départ. Sans oublier la présence sur le banc de Sofiane Briki (19 ans) qui sera brièvement utilisé par Zvezdan Mitrovic dans le deuxième quart-temps. Après un début un peu poussif (8-14), la formation villeurbannaise s’en remet à son jeune Théo Maledon qui débloque la situation avec un très gros tir à trois points au buzzer de la possession, une grosse interception suivie d’une passe décisive dans le dos pour DeMarcus Nelson. L’ASVEL est de retour 13-14 à une minute de la fin du premier quart-temps. C’est à nouveau Nelson, qui sera omniprésent dans ce match, qui fait passer son équipe devant grâce à un panier plus la faute (17-16). Pour couronner le tout, A.J. Slaughter trouve la mire à trois points quasiment au buzzer de la période comme il les aime avec la main de l’adversaire devant les yeux. 20-17 pour l’ASVEL après 10 minutes.
De retour sur le terrain, les Villeurbannais commencent par prendre six points de suite. Zvezdan Mitrovic, plutôt calme jusqu’ici décide alors de stopper le match avec un temps mort. C’est une nouvelle fois MVP DeMarcus Nelson (parfait à la pause avec 13 points à 6/6 et 2 passes décisives pour une évaluation de 16) qui ramène l’ASVEL à 27 partout et lui permet de prendre la tête. Le chassé-croisé entre les deux équipes continue jusqu’à la pause avec une égalité parfaite (37-37). A la mi-temps l’ASVEL est touchée par les fautes avec deux joueurs à 3 fautes (Miro Bilan et Khadim Sow) et David Lighty a deux fautes depuis la moitié du premier quart-temps et qui a passé tout le reste de la mi-temps sur le banc.
Après la pause, le mano a mano continue et les Villeurbannais se reposent toujours sur Demarcus Nelson et AJ Slaughter, agressif en défense, qui parvient à voler un ballon pour filer au lay-up. De retour aux affaires après quinze minutes sur le banc, David Lighty croit être récompensé par un trois points au buzzer de la possession mais après verification la balle est partie après la sonnerie (50-49). Derrière une Astroballe qui monte en température, les joueurs de Zvezdan Mitrovic mettent la pression aux Valenciens avec notamment deux contres de Demarcus Nelson et Eric Buckner, et avec en cerise sur le gâteau un deux points plus la faute au buzzer de Mantas Kalnietis. L’ASVEL mène de six points (60-54) après 30 minutes.
De retour sur le terrain, les Villeurbannais commencent par une grosse défense conclue par une interception de David Lighty qui s’envole lâcher toute sa rage avec un gros dunk en contre-attaque (62-54). Derrière, l’ancien Nanterrien provoque une nouvelle perte de balle de Valence, le temps passé sur le banc lui a fait du bien visiblement. Malheureusement pour lui, il écope d’une nouvelle faute, sa quatrième à un peu moins de neuf minutes du terme, et retourne sur le banc en vue de la fin du match. Huit points devant, l’ASVEL grille des jokers et voit remonter petit à petit son adversaire. Après cinq minutes, l’ASVEL ne mène plus que 62-60. Avant un trois points d’AJ Slaughter qui réveille l’Astroballe et son équipe par la même occasion (67-60). Les trois dernières minutes sont irrespirables et l’ASVEL n’est que quatre points devant à 43 secondes du buzzer final. A.J. Slaughter intercepte la remise en jeu espagnole et il ne reste plus que 36 secondes avant que l’ASVEL tienne son énorme victoire. Balle ASVEL. Sur la ligne des lancers, le numéro 23 de la formation Villeurbannaise, David Lighty. Un sur deux et les Lyonnais ont deux possessions d’avance. Louis Labeyrie réduit la marque de l’autre côté (70-67). Vient le tour du patron de l’ASVEL, Mantas Kalinetis de s’adonner au jeu des lancers francs grâce à une faute antisportive des Valenciens. L’ancien joueur du Zalgiris Kaunas tremble sur la ligne et manque ses deux tirs, mais la balle reste dans les mains de l’ASVEL. De retour sur la ligne de réparation, David Lighty fait honneur à son numéro et offre cinq points d’avance à son équipe (72-69). Louis Labeyrie marque une nouvelle fois mais Demarcus Nelson marque un nouveau lancer franc (73-69). Plus que trois petites secondes à jouer. Victoire de l’ASVEL !
Photo : Infinity Nine Media