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Guide Jeep Élite 2020-21 : Dijon peut-il faire aussi bien ?

Photo: Axel Julien (FIBA) Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Élite. Aujourd’hui, la JDA Dijon. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

Photo: Axel Julien (FIBA)

Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Élite. Aujourd’hui, la JDA Dijon. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

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La JDA Dijon est la seule équipe de Jeep Elite à avoir franchi une ligne d’arrivée en tête, ce qui lui a permis de conquérir un trophée lors de cette saison 2019-20 tronquée. Et comme cette Leaders Cup a été acquise avec la manière en tombant notamment Monaco et Villeurbanne, cela a fait du bruit dans le concert national. Ajoutons à cela une qualification en cours pour les 8e de finale de la Basketball Champions League et une première place ex-aequo avec les mêmes Monaco et ASVEL en saison régulière de Jeep Elite. Evidemment, chacun aurait aimé connaître le dénouement mais la saison de la JDA peut être qualifiée d’exceptionnelle.

Rien n’a changé à l’inter-saison dans les méthodes dijonnaises car le club n’a pas l’aisance financière de ses deux principaux concurrents. Pas trace ici d’un Moustapha Fall ou d’un Vladimir Stimac. La JDA peut déjà se féliciter d’avoir toujours sous contrat son quatuor moteur constitué de David Holston, Axel Julien, Alexandre Chassang et… Laurent Legname, avec Abdoulaye Loum en sus. Le premier est toujours dans sa moyenne de production dijonnaise (14 d’évaluation). On alertera tout de même sur le fait qu’il va fêter son 35e anniversaire en janvier. Le deuxième (14,5 d’évaluation) et le troisième (11,8) ont statistiquement dépassé leurs meilleures performances obtenues jusqu’ici dans la division d’élite française. Quant au quatrième, il a raflé le seul trophée individuel mis en jeu, celui de Coach de l’Année. Il y a un style Legname fait de dureté, de défense, de détermination (les 3 D), il a d’ores et déjà marqué l’histoire de la LNB et à 43 ans, il a encore bien des chapitres à écrire. Les Bourguignons souhaitaient conserver également Jeremy Leloup et lui ont fait une proposition que celui-ci a décliné pour partir dans le sud-ouest.

Plus embêtant sont les départs de l’arrière Rasheed Sulaimon, MVP de la Leaders Cup, et de l’intérieur Richard Solomon, qui ont largement contribué à faire de la JDA l’une des trois meilleures équipes françaises. Pour compenser, Dijon a misé sur deux têtes connues dans le championnat : Chase Simon et Jaron Johnson. Pour faciliter l’osmose, la JDA peut compter sur le retour du guerrier Jacques Alingue. En quelques mois, le ciel est tombé deux fois sur la tête du Normand et il a semblé la saison dernière au Mans en reconstruction -pas étonnant. Le MSB souhaitait le conserver et donc la JDA a réussi à le convaincre de revenir au club, ce qui est une preuve de son attachement. Autre recrutement prometteur, celui de l’intérieur belge Hans Vanwijn, qui suit donc la route tracée récemment par ses compatriotes Quentin Serron, Pierre-Antoine Gillet, Olivier Troisfontaines, Khalid Boukichou et Ismaël Bako.

La JDA Dijon va entamer sa saison d’une façon originale avec le 16 septembre dans un palais des sports rénové et habillé aux couleurs du club via un Match 3 de huitièmes de finale de la Basketball Champions League 2019-20 face aux Russes de Novgorod. En cas de succès, elle participera à la fin du mois au Final 8 à Athènes. De quoi donner un surcroît de motivation en préparation. De toutes façons, et même si on se demande si elle pourra faire aussi bien que la saison dernière, il n’est plus question de sous-estimer la JDA à l’heure de faire des pronostics.

Salle : Palais des sports Jean-Michel-Geoffroy (4 147 places)

Président : Thierry Degorce (54 ans)

Départs : Nicolas Dorez, Saulius Kulvietis (Rytas Vilnius/LIT), Jérémy Leloup (Pau), Richard Solomon, Rasheed Sulaimon (Saragosse/ESP), Lamonte Ulmer (Orléans)

Prolongations : Laurent Legname (coach), Alexandre Chassang, Axel Julien, David Holston, Abdoulaye Loum

Arrivées : Jacques Alingue (Le Mans), Charles Galliou (Villeurbanne), Jaron Johnson (Chalon), Chase Simon (Anwil Wloclawek/POL), Hans Vanwijn (Anvers Giants/BEL)

David Holston – né le 26 janvier 1986 – 1,73m – Poste 1 – Américain

Comme le trophée n’a pas été attribué la saison écoulée, David Holston est toujours le MVP en titre de la Jeep Elite. Ses statistiques (11,2 points, 5,9 passes pour 14 d’évaluation) ont été dans la moyenne de ses cinq saisons avec la JDA dans un collectif qui n’a jamais été aussi performant. Le farfadet américain n’est pas handicapé par sa petite taille grâce à son énergie et des appuis extraordinaires. Un général qui possède une relation privilégiée avec le coach et qui n’a pas son pareil pour mettre le panier qui tue et il a tenu une moyenne de 40,3% de réussite à trois-points sur le dernier exercice. Faut-il rappeler que dans toute l’histoire de la NCAA trois joueurs seulement ont marqué plus de trois-points que lui ? Outre son père, son modèle de jeunesse était Allen Iverson. Il porte le numéro 11 en référence à Isiah Thomas, qui fut le meneur des Detroit Pistons, l’équipe du Michigan, son Etat d’origine.

Axel Julien – né le 27 juillet 1992 – 1,85m – Poste 1 – Français

Chaque année, indéfectiblement, il progresse. En jouant 9 matches de moins et avec un temps de jeu légèrement inférieur, il a réussi à inscrire davantage de points que la saison précédente et avec le meilleur taux de réussite (48,8%) de toute sa carrière. A la moyenne, cela donne 12,0 points, 6,6 passes et 14,5 d’évaluation. En osmose avec le coach Laurent Legname depuis l’époque de Hyères Toulon, il reste fidèle à la JDA malgré des sollicitations diverses. Puissant. Il a débuté dans le monde professionnel au HTV en 2011 lors de la Semaine des As à Pau. Comme Axel Bouteille, il porte le numéro 83, qui est celui de leur département d’origine, le Var. Confie qu’il aime bien rire, qu’il est casanier, passionné par le basket, et qu’il a un peu peur de découvrir ce qu’il ne maîtrise pas. 13 sélections en équipe de France dont 7 pour les qualifications au championnat du monde 2019 et 2 pour celles du championnat d’Europe 2022.

Chase Simon -né le 11 mars 1989 – 2,00m – Poste 2/3 – Américain

Il a joué pour la JL Bourg lors de la saison 2017-18 et il avait compilé 11,5 points, 2,5 rebonds et 1,7 passe. Laurent Legname apprécie le fait qu’il peut être performant des deux côtés du terrain et qu’il a la capacité de créer du jeu. Il a été initié au basket par son grand-père. Originaire de Detroit, il a joué pour Central Michigan et l’université de Detroit. Sa carrière pro l’a conduit en Lituanie, Pologne, Espagne (Manresa) et Israël. En 2019-20, il est retourné au Anwill Wloclawek en Pologne où il a disputé la BCL (12,1 points, 2,7 rebonds et 2,1 passes). Cousin de Randy Brown, 52 ans, qui a été trois fois champion NBA avec les Chicago Bulls de Michael Jordan (96, 97, 98). Il est fan de rap et a déjà enregistré pour le fun quelques chansons.

Charles Galliou -né le 26 décembre 1995 – 2,02m- Poste 3 – Français

Formé à l’ASVEL, il a été chargé pendant deux ans de missions surtout défensives dans l’équipe du coach Zvezdan Mitrovic avec 9’ de temps de jeu moyen. Ce transfert à Dijon peut être considéré comme une promotion avec en perspective des responsabilités accrues. Il a par ailleurs joué à Antibes (en Pro A) et à Lille (en Pro B). En 6 saisons, il n’a jamais bénéficié jusqu’ici de plus de 12 minutes de temps de jeu en moyenne. Champion de France en 2016 et 2019. Originaire de Carquefou en Loire-Atlantique. Ancien équipier d’Alexandre Chassang à l’ASVEL. Demi-finaliste à l’Euro U20 de 2015. Frère cadet de la Tarbaise Margaux Galliou-Loko. Sa belle-famille est dijonnaise.

Photo: ASVEL

Jaron Johnson – né le 5 mai 1992 – 1,98m – Poste 3 – Américain

La JDA est son troisième club en France après Levallois (une saison et demie ; il était arrivé en février 2018 en tant que pigiste médical de Rod Odom) et Chalon. Il en est à 12,1 points (39,0% à trois-points), 4,0 rebonds et 11,7 d’évaluation sur ses 63 matches de Jeep Elite. Jaron Johnson est arrivé avec la réputation d’un joueur athlétique, après avoir participé au concours de dunks de la ligue australienne et été vainqueur de celui de la ligue israélienne, et il a confirmé en France ses aptitudes. Il fut sélectionné pour le concours de dunks du All-Star Game LNB en 2018. A sa sortie de Louisiana State, il avait enchaîné sur la G-League et l’Australie. Quand il a porté le maillot des Perth Wildcats, il avait écopé d’une suspension de trois mois pour avoir été testé positif au cannabis.

Photo: LNB

Abdoulaye Loum – né le 3 avril 1991 – 2,08m – Poste 4 – Français

Energique, grand et doté d’une belle envergure, il est réputé pour ses aptitudes défensives, d’intimidateur, de rebondeur, et sort de sa saison la plus accomplie (7,4 d’évaluation). Un record à 22 points (10/12 aux tirs) plus 7 rebonds contre Bourg à la 21e journée alors qu’il a rendu copie blanche à la 20e et la 23e. Il a une forte tendance à abuser du shoot à trois points alors que ce n’est pas son fort (5/27 soit 18,5% de réussite). Les lancers-francs non plus puisqu’il est à 47,6% en carrière. Déjà vu au Havre, à Boulogne (en Pro B), Gravelines, Orléans et Chalon. C’est un 4 qui peut dépanner au pivot. Il a remporté le Trophée du Futur et a été élu MVP du tournoi en 2012. Son contrat à la JDA a été prolongé au printemps. Un Landais né à Mont-de-Marsan. Il regarde le foot et le hand à la TV.

Hans Vanwijn – né le 15 février 1995 – 2,05m – Poste 4 – Belge (Bosman)

Elu Jeune joueur de l’année 2016 de la ligue belge puis Joueur belge de l’année 2019 et 2020. C’est la première fois qu’il sort de son pays. Il a joué à Houthalen, Louvain, Limburg United et trois saisons à Anvers. Champion de Belgique en 2019 et 2020. 12,8 points et 6,4 rebonds en moyenne dans le championnat belge. Longiligne et polyvalent, il peut jouer aussi aux postes 2 et 3 et il a même été meneur en jeune. Laurent Legname l’a appelé en janvier et il a été séduit du fait que le jeu de la JDA est très collectif. Né en Flandres à Heusden-Zolder, il souhaite améliorer son niveau de français mais il le parle déjà très correctement.Il organise des camps de basket pour les jeunes. International depuis 2015.

Alexandre Chassang – né le 22 novembre 1994 – 2,04m – Poste 4/5 – Français

Le natif de Chatenay-Malabry s’est épanoui et il a changé de statut depuis son arrivée à Dijon. A Hyères-Toulon, il n’était encore qu’un apprenti et à la JDA, il est devenu starter et international. Il a assuré 9,4 points (58,1% de réussite) et 4,5 d’évaluation pour 11,8 d’évaluation en 25 matches. Il n’avait jamais fait aussi bien en Jeep Elite. Au préalable au poste 4, il a été repositionné au poste 5 mais il peut s’écarter et shooter à bon escient comme en attestent ses 49,1 puis 42,9% de réussite à trois-points sur des petites quantités. Il n’a jamais percé à l’ASVEL et il a connu ensuite une saison de galère à Hyères-Toulon. Contacté par Monaco et Nanterre, il est à la JDA pour deux saisons encore dont une en option. Il a marqué 13 points pour sa deuxième sélection en équipe de France (4 au total) en février 2019 contre la République Tchèque en qualifications pour la Coupe du monde.

Jacques Alingue – né le 30 avril 1988 – 2,01m – Poste 5 – Français

Retour en Bourgogne pour le Normand et tant de choses se sont passés depuis son départ il y a deux ans. Alors qu’il était à son meilleur niveau, il se rompt le tendon d’Achille lors d’un match contre Gravelines alors qu’il vient de signer à Strasbourg, qui honore malgré tout son contrat. Il revient en piste en novembre 2018 il est de nouveau victime d’une rupture du tendon d’Achille à l’entraînement, à l’autre pied. Il n’aura joué ainsi qu’un match sous les couleurs de la SIG. Sa saison au Mans (6,9 points et 11,5 d’évaluation) fut donc celle de la convalescence et il n’a pas semblé retrouver entièrement ses capacités athlétiques mais le MSB aurait aimé le conserver. Il a fait jouer son option libératoire. Il a pris un chemin escarpé pour arriver à haut niveau, débutant sur les playgrounds et passant par la N3. Il se sent plus à l’aise comme 5 que comme 4. Défenseur hors pair. Il souhaitait faire des études de statistiques appliquées à l’économie, de l’actuariat, mais s’est dirigé vers le marketing sportif. Fan de mangas.

Photo: FOXAEP

Coach :

Laurent Legname – né le 13 août 1977 – Français

Ses pairs en ont fait le coach de l’année même si la saison n’a pas été à son terme, ce qui fait douter de la pertinence d’attribuer le trophée, mais au rapport qualité/prix, une bonne façon de juger de la valeur d’un coach, ce qu’il a fait la saison dernière et les précédentes est imbattable. Il y a un style Dijon donc un style Legname fait de férocité, d’intransigeance défensive avec les célèbres prises à deux qui cisaillent les attaques adverses. Ses coups de sang aux temps-morts sont légendaires mais il est paraît-il beaucoup plus calme aux entraînements. Elu Meilleur Coach de Pro B en 2014 alors qu’il était à Hyères-Toulon, le club de sa ville natale, Hyères, où il a fait l’essentiel de sa carrière de joueur et où il était connu pour son shoot à trois-points. Ancien prof d’EPS. Fils de l’actuel président de la Ligue Féminine, Philippe Legname, qui fut le pilier du HTV. Ambitionne de coacher en Euroleague et l’équipe de France. Ce n’est pas de la prétention.

Assistants : Vincent Dumestre (32 ans) et Frédéric Wiscart-Goetz (54 ans)

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La JDA Dijon est la seule équipe de Jeep Elite à avoir franchi une ligne d’arrivée en tête, ce qui lui a permis de conquérir un trophée lors de cette saison 2019-20 tronquée. Et comme cette Leaders Cup a été acquise avec la manière en tombant notamment Monaco et Villeurbanne, cela a fait du bruit dans le concert national. Ajoutons à cela une qualification en cours pour les 8e de finale de la Basketball Champions League et une première place ex-aequo avec les mêmes Monaco et ASVEL en saison régulière de Jeep Elite. Evidemment, chacun aurait aimé connaître le dénouement mais la saison de la JDA peut être qualifiée d’exceptionnelle.

Rien n’a changé à l’inter-saison dans les méthodes dijonnaises car le club n’a pas l’aisance financière de ses deux principaux concurrents. Pas trace ici d’un Moustapha Fall ou d’un Vladimir Stimac. La JDA peut déjà se féliciter d’avoir toujours sous contrat son quatuor moteur constitué de David Holston, Axel Julien, Alexandre Chassang et… Laurent Legname, avec Abdoulaye Loum en sus. Le premier est toujours dans sa moyenne de production dijonnaise (14 d’évaluation). On alertera tout de même sur le fait qu’il va fêter son 35e anniversaire en janvier. Le deuxième (14,5 d’évaluation) et le troisième (11,8) ont statistiquement dépassé leurs meilleures performances obtenues jusqu’ici dans la division d’élite française. Quant au quatrième, il a raflé le seul trophée individuel mis en jeu, celui de Coach de l’Année. Il y a un style Legname fait de dureté, de défense, de détermination (les 3 D), il a d’ores et déjà marqué l’histoire de la LNB et à 43 ans, il a encore bien des chapitres à écrire. Les Bourguignons souhaitaient

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Photos: FIBA

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