C’est comme une discussion au coin du feu avec Céline Dumerc, ancienne meneuse de jeu de l’équipe de France, idole des Jeux Olympiques de Londres -elle compte 153 000 followers sur twitter et 17 900 abonnés sur Instagram-, reconvertie en deuxième arrière cette saison à Basket Landes et qui à 36 ans est encore la joueuse la plus complète de la Ligue Féminine.
L’entretien est en deux parties.
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Quand vous voyez vos performances actuelles, n’avez-vous pas de regrets d’avoir pris si tôt votre retraite internationale ?
Non, non, non. C’est un choix et quand on fait un choix, on est obligé de laisser des choses. Peut-être que j’aurais pu continuer mais être sur les deux tableaux aurait fait que j’aurais eu moins de performance, je n’aurais pas été au niveau auquel je suis aujourd’hui. La fatigue aurait été trop importante et je n’aurais pas eu l’énergie que j’ai en ayant eu de grandes vacances cet été. Ça m’a redonné un peu de boost. Il n’y a pas de regrets et puis, voilà, la vie passe. J’ai fait un choix, je l’assume et je suis contente avec ce choix-là. Je passe à autre chose.
Il y a d’autres joueuses qui vont vers les 40 ans, l’Espagnole Laia Palau et la Grecque Evina Maltsi, et qui sont toujours en équipe nationale. Il n’y a pas d’équivalent chez les garçons. A quoi tient cette longévité ?
Ce qui nous anime, c’est la passion. C’est difficile d’arrêter de jouer quand tu aimes ça, que ça t’éclate d’aller à l’entraînement, de jouer les matches. Si physiquement on tient le coup, pourquoi vouloir arrêter quelque chose qui nous passionne ? Si on commençait à avoir des pépins, à être blessées la moitié de la saison, des blessures dues à l’enchaînement de toutes les saisons en pro, s’il y avait ton corps qui te lâchait, je comprendrais que l’on passe à autre chose. Il y a souvent des joueuses qui ont décidé de mettre un terme à leur carrière parce que physiquement elles n’en pouvaient plus. Ces filles-là sont toujours animées de la même passion et physiquement elles tiennent le coup. Si tu n’es pas trop dégueulasse sur un terrain, que tu arrives à y faire encore des choses, alors pourquoi arrêter ? Il y a aussi différentes raisons d’arrêter de jouer. As-tu envie de construire une nouvelle vie notamment en fondant une famille ? Je trouve qu’aujourd’hui on joue de plus en plus âgé. Je pense que pour ma part j’ai une bonne hygiène de vie. J’ai aussi à la base des aptitudes qui m’ont permis de ne jamais être trop blessée, de pouvoir encaisser les saisons, les rythmes. C’est ça qui fait que l’on tient encore debout. Quand tu te sens bien, tu t’éclates sur un terrain. Moi, en ce moment, je m’éclate sur un terrain. Si j’ai un petit pépin, je vais couiner un peu plus vite et le plaisir sur le terrain sera moins important. Ça s’enchaîne très vite (…) Pour l’anecdote, quand Laia (Palau) est partie de Bourges en 2006 pour aller à Valence pour ne pas heurter les gens -ce n’est pas évident de quitter un club quand on est bien-, elle avait dit qu’elle allait arrêter après !
Ça fait quel effet de se retrouver face à Ewl Guennoc de Mondeville qui a 18 ans ?
(Rires) Souvent on charrie quand on évoque l’âge des adversaires notamment à Mondeville où il y avait pas mal de jeunes en raison des blessées et on dit qu’elles ont 15 et 16 ans, que l’on pourrait être leur mère. Après, une fois que tu es sur le terrain, peu importe. A la limite, elles vont plus vite que toi alors tu es concentrée, tu prends au sérieux ton adversaire et peu importe l’âge qu’elle a. Qu’elle ait 18 ans ou 32, une fois sur le terrain, on n’y pense plus. En amont, oui, c’est rigolo et je me dis « mais tu es vraiment un extraterrestre ! »
Comment avez-vous suivi la Coupe du Monde l’été dernier ? Vous étiez consultante pour une chaîne de TV ?
Non. On me l’avait demandé mais j’avais repris les entraînements avec Basket Landes. Je ne pouvais ni aller sur le site ni faire de petits commentaires à la télé. J’ai regardé devant ma télé les matches de l’équipe de France et les autres aussi. J’ai suivi ça de près car ça m’intéresse et je connais encore beaucoup de monde dans ces équipes nationales.
« Ce qu’elle (Bria Hartley) a montré durant les matches de qualif, c’est génial et tant mieux pour nous ! »
Que pensez-vous de la venue de Bria Hartley en équipe de France ?
Je suis mitigée car depuis tant d’années on n’aime pas qu’il y ait des joueuses naturalisées dans les autres équipes et pour moi c’est à moitié de la tricherie. Alors, certes, elle a vraiment un lien avec la France, sa grand-mère. Je veux bien le croire. Mais elle n’a jamais vécu en France et elle ne parle pas français même si elle veut l’apprendre. Maintenant, ce qu’elle a montré durant les matches de qualif, c’est génial et tant mieux pour nous ! Il nous faut une joueuse comme ça et elle va faire du bien à l’équipe de France pour gagner des matches. Je suis mitigée car j’ai envie que l’équipe de France gagne et avec elle il peut y avoir une plus-value mais j’aurais préféré qu’elle sorte du fin fond de la France et qu’elle ait fait un cursus normal avec centre de formation, INSEP, et compagnie. Maintenant, elle est là, on ne va pas l’enlever, c’est un plus.
Vous m’aviez dit que durant votre formation, sur le plan individuel, il y a des choses que vous n’apprenez pas, les dribbles dans le dos, des choses comme ça. Sachant que Marine Johannès est un contre-exemple… Et Bria Hartley, quand on la voit jouer, on se dit « ah ! oui, elle est d’une formation américaine, elle a des gestes en plus ». C’est votre impression ?
Tout à fait. On sent une certaine maîtrise, on n’a peut-être pas ses fondamentaux. Marine, c’est une extraterrestre, il n’y en a qu’une Marine et elle n’a pas fait l’INSEP, elle n’a pas suivi le vrai cursus que 80% des joueuses de l’équipe nationale ont suivi. Et c’est vrai que l’on se rend compte que Hartley a des bases que l’on n’a pas forcément. Ça va au-delà de la formation. C’est une culture que les Américains ont et que l’on n’a pas. Quand je suis allée en WNBA, c’est ce qui m’a marquée dans la mentalité de ces joueuses-là, c’est qu’elles pensaient savoir tout faire. Pour certaines c’était vrai, pour d’autres pas forcément. Si je ne sais pas dribbler main droite, elles pas plus mais elles y croyaient. Nous, on se met des limites alors que les Ricains ne se mettent aucune barrière. Et en y croyant, tu te donnes plus d’option d’y arriver. En plus de tout le cursus et de l’apprentissage qu’elles ont.
Il y a une telle sélection aux Etats-Unis qu’il faut absolument avoir une confiance en soi extraordinaire ?
C’est certain quand on voit le nombre de joueuses qui aspirent au haut niveau, l’aspect confiance, mental, a un vrai poids dans tout ça. Et c’est vrai que ça peut être un vrai plus pour nous, l’équipe de France, d’avoir une joueuse comme ça qui a une certaine sérénité et confiance qui feront qu’elle ne doutera pas.
Savez-vous pourquoi Bria Hartley n’a pas joué les premiers matches d’Euroleague avec Fenerbahçe ?
Elle attendait son visa français. Il fallait qu’elle entre dans la compétition comme française. Si elle commençait à jouer avec un passeport américain, elle allait jouer toute l’année comme Américaine.
« Je ne fais pas les bringues après les matches ! C’est banni de mon vocabulaire. Je l’ai fait quand j’étais jeune, tant mieux, j’en n’ai plus envie maintenant »
Cette saison, vous jouez deuxième arrière. Ça vous a donné une nouvelle motivation ?
Pas une nouvelle motivation mais une nouvelle perspective dans le sens que c’est un poste de jeu complètement différent. Comme on avait deux meneuses, quand j’ai commencé la saison, j’étais poste 2. Point barre. Pas 2-1. Mon rôle c’est ailière, je me suis totalement détachée du poste de meneur de jeu. Je me rends compte de deux choses : le poste de meneur de jeu est hyper important et hyper contraignant et au poste d’ailier, la vie est belle (rires). Je me sens bien et mes performances sont bonnes car en ailier on ne fait pas grand-chose. Quand on a le ballon, on est là pour créer, c’est tout. Avec du recul, je me dis que quand j’étais meneuse de jeu mon cerveau était toujours en train de penser et ça pompe de l’énergie. Là, je me mets dans un coin, j’attends que la meneuse annonce un système, je sais ce que j’y fais, clac-clac-clac, et je reviens en défense. Il y a un aspect énergétique que j’ai récupéré en jouant à l’aile car je me suis enlevée ce côté un peu cérébral qui te pompe de l’énergie. Le jeu à Basket Landes est aussi tourné vers ça cette année. J’ai beaucoup de ballons pour créer et ça m’éclate. Ça me permet de faire des choses que j’avais moins l’habitude de faire ou du moins tout au long d’un match.
C’est votre meilleure moyenne de points depuis dix ans. C’est quand même étonnant à 36 ans ?
Ça ne m’étonne pas. J’ai plus d’options de tirs, j’en prends plus. Avant, je n’ai jamais été une meneuse de jeu scoreuse. J’étais une meneuse de jeu organisatrice. Les points que je marquais, en gros, c’était sur des fins de possession ou des choix. J’étais plus dans l’organisation et la distribution. Marquer des points ce n’était pas du tout ma priorité. Là en poste 2 et dans la physionomie de l’équipe que l’on a à Basket Landes, il faut aussi que je marque plus de points. J’ai peut-être aussi plus de réussite parce que j’ai une meilleure sélection de tirs. Les chiffres sont meilleurs cette année mais ce qui m’importe c’est le nombre de victoires et le nombre de défaites et j’ai beaucoup trop de défaites à mon actif cette année. Je suis satisfaite et en même temps frustrée par des défaites comme celle à Mondeville. Jusqu’à présent je faisais une très bonne saison, et j’ai été nulle à chier à Mondeville et maintenant je ne pense qu’à ça. C’est dingue qu’à 36 ans j’arrive encore à… me tirer une balle dans le pied.
A culpabiliser ?
Oui, à mort ! C’est ça qui me fait dire que j’aime encore ce sport et que je pense que j’ai encore envie de continuer parce que je suis impliquée à 300%. Quand je suis bien et que l’on gagne, je suis contente mais quand je suis nulle ou même quand je suis bonne et que l’on perd, je ne suis pas contente. Ce qui m’importe toujours c’est le collectif, l’esprit d’équipe que l’on a dans ce club. J’aimerais que l’on gravisse des montagnes avec Basket Landes.
Les jambes sont-elles plus lourdes le matin au réveil ?
Ça dépend. J’ai la chance d’avoir des coaches qui, lorsqu’on avait deux matches par semaine, m’enlevaient un petit entraînement, de perfectionnement individuel, ce genre de chose. J’étais un peu ménagée. Mais, honnêtement, ça va. Je pense que je joue plus que les années précédentes mais le fait que je ne joue plus à la mène fait que je ne me sens pas plus fatiguée à la fin des matches. Encore une fois, ça n’a rien à voir au niveau de la dépense énergétique. Physiquement, je me sens bien, je n’ai pas de pépins. L’année dernière, j’ai eu quelques problèmes au dos mais c’était un excès de fatigue. Après, je fais attention. Je ne fais pas les bringues après les matches ! C’est banni de mon vocabulaire. Je l’ai fait quand j’étais jeune, tant mieux, j’en n’ai plus envie maintenant. Je ne pourrais pas faire trop de bêtises car la récupération est un peu plus longue avec les gens plus âgés.
Craignez-vous les conséquences physiques une fois la carrière terminée ?
Du tout. Je n’y pense pas car je n’ai pas eu de gros pépins, d’opérations. La seule chose que j’ai eu ce sont des entorses aux chevilles. Alors, oui, j’aurai de l’arthrose, le dos, tout ça. Forcément, on est un peu abimée… Mais je suis un petit gabarit et je ne pense pas qu’il y ait de vraies séquelles dans ma vie future. J’y pense nullement.
« Au final, on s’en fiche que ce soit un homme ou une femme. Ce qu’il faut c’est que les gens soient compétents »
Avoir comme coaches (Cathy Melain et Julie Barennes) et comme présidente une femme (Marie-Laure Lafargue), c’est l’avenir du basket féminin ou juste un concours de circonstances ?
Parfois j’ai envie d’être féministe et parfois non. Au final, on s’en fiche que ce soit un homme ou une femme. Ce qu’il faut c’est que les gens soient compétents. Je pense que dans le sport en général et dans le sport féminin, il y a peu de femmes parce qu’il y en a peu qui veulent aller vers ce métier-là. Quand on me demande si je veux être coach, je réponds « jamais de la vie ! » On ne peut pas être féministe en disant « il faut des femmes » si personne ne revendique l’envie d’être coach. Il ne faut pas faire une fixation sur ça. Moi, ma coach, c’est Cathy, en plus c’est une amie, quelqu’un qui connaît le très haut niveau, qui sait vers où il faut aller pour performer. C’est peut-être un plus mais il y a aussi des mauvais côtés. C’est la personne qui est importante. C’est pareil pour notre présidente Marie-Laure qui s’investit dans Basket Landes depuis des années. Ils ont un fonctionnement particulier avec un groupe, les quatre Mousquetaires, pour faire une sorte de tournantes pour être le plus efficace au poste de président. Un homme ou une femme à partir du moment où il y a la compétence et le même projet, ça ne change rien. Il faut des gens passionnés, c’est la clé.
Basket Landes, c’est l’anti-Ekaterinbourg comme club et comme cadre de vie ?
Tout à fait ! (sourire) C’est ça qui est génial dans le sport. Il y a parfois des clubs très riches qui n’arrivent pas à accéder à leur Graal. On voulait être championnes d’Europe et je n’y suis pas arrivée en deux ans. Et il y a des clubs qui sont moins riches, qui bataillent et qui font de super perfs. La première année où je suis arrivée à Basket Landes, on venait de perdre le titre avec Bourges contre Montpellier, et on a gagné Montpellier. Je me suis dit « c’est dingue, je n’ai pas besoin d’être à Bourges pour gagner Montpellier ! ». Au final ce n’est pas Basket Landes qui est champion de France mais ce sont ces petites victoires qui sont importantes. C’est vrai qu’à Basket Landes, il y a une vraie passion pour ce sport. Il y a 2 000-2 500 personnes à chaque match avec pas toujours des résultats satisfaisants pour eux mais on peut avoir de très belles choses avec d’autres moyens. Encore une fois, c’est la passion.
Vous vous êtes adapté au cadre et aux ambitions de chacun de vos clubs ? Bourges avait des ambitions un peu moins forte qu’Ekaterinbourg et Basket Landes que Bourges ?
Tout à fait. Après les ambitions demeurent toujours les mêmes, c’est gagner le plus de matches possible. Et effectivement, plus tu en gagnes et plus tu vas loin et tu peux aller chercher un titre. Et j’ai envie de dire que ce qui importe, c’est de gagner tous les matches tous les jours. A l’entraînement, tous les jours j’ai envie de faire un truc bien, de faire mon job, de donner, d’être meilleure que la veille. C’est ça qui m’anime depuis vingt ans que je suis sur les terrains, que je sois à Ekat, Bourges ou Basket Landes. Parfois, hé !, on ne va pas aussi loin que l’on aimerait mais l’objectif est toujours de gagner le match même si tout le monde nous annonce perdantes. Parfois tu vas gagner contre Charleville et perdre contre Mondeville. C’est la loi du sport.
A suivre demain.
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Quand vous voyez vos performances actuelles, n’avez-vous pas de regrets d’avoir pris si tôt votre retraite internationale ?
Non, non, non. C’est un choix et quand on fait un choix, on est obligé de laisser des choses. Peut-être que j’aurais pu continuer mais être sur les deux tableaux aurait fait que j’aurais eu moins de performance, je n’aurais pas été au niveau auquel je suis aujourd’hui. La fatigue aurait été trop importante et je n’aurais pas eu l’énergie que j’ai en ayant eu de grandes vacances cet été. Ça m’a redonné un peu de boost. Il n’y a pas de regrets et puis, voilà, la vie passe. J’ai fait un choix, je l’assume et je suis contente avec ce choix-là. Je passe à autre chose.
Il y a d’autres joueuses qui vont vers les 40 ans, l’Espagnole Laia Palau et la Grecque Evina Maltsi, et qui sont toujours en équipe nationale. Il n’y a pas d’équivalent chez les garçons. A quoi tient cette longévité ?
Ce qui nous anime, c’est la passion. C’est difficile d’arrêter de jouer quand tu aimes ça, que ça t’éclate d’aller à l’entraînement, de jouer les matches. Si physiquement on tient le coup, pourquoi vouloir arrêter quelque chose qui nous passionne ? Si on commençait à avoir des pépins, à être blessées la moitié de la saison, des blessures dues à l’enchaînement de toutes les saisons en pro, s’il y avait ton corps qui te lâchait, je comprendrais que l’on passe à autre chose. Il y a souvent des joueuses qui ont décidé de mettre un terme à leur carrière parce que physiquement elles n’en pouvaient plus. Ces filles-là sont toujours animées de la même passion et physiquement elles tiennent le coup. Si tu n’es pas trop dégueulasse sur un terrain, que tu arrives à y faire encore des choses, alors pourquoi arrêter ? Il y a aussi différentes raisons d’arrêter de jouer. As-tu envie de construire une nouvelle vie notamment en fondant une famille ? Je trouve qu’aujourd’hui on joue de plus en plus âgé. Je pense que pour ma part j’ai une bonne hygiène de vie. J’ai aussi à la base des aptitudes qui m’ont permis de ne jamais être trop blessée, de pouvoir encaisser les saisons, les rythmes. C’est ça qui fait que l’on tient encore debout. Quand tu te sens bien, tu t’éclates sur un terrain. Moi, en ce moment, je m’éclate sur un terrain. Si j’ai un petit pépin, je vais couiner un peu plus vite et le plaisir sur le terrain sera moins important. Ça s’enchaîne très vite (…) Pour l’anecdote, quand Laia est partie de Bourges en 2006 pour aller à Valence pour ne pas heurter les gens -ce n’est pas évident de quitter un club quand on est bien-, elle avait dit qu’elle allait arrêter !
Ça fait quel effet de se retrouver face à Ewl Guennoc de Mondeville qui a 18 ans ?
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Photos: Céline Dumerc, Bria Hartley et Cathy Melain (FIBA)