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Interview Axel Toupane : « C’était les deux meilleures années de ma vie »

Après avoir passé deux ans aux Etats-Unis entre la NBA et la D-League, Axel Toupane va faire son retour en Europe à la rentrée, du côté de Kaunas. Pour Basket Europe, l’ancien joueur de la SIG revient sur son aventure américaine et s’exprime sur son futur au sein du Zalgiris, l’ancien club de Léo We

Après avoir passé deux ans aux Etats-Unis entre la NBA et la D-League, Axel Toupane va faire son retour en Europe à la rentrée, du côté de Kaunas. Pour Basket Europe, l’ancien joueur de la SIG revient sur son aventure américaine et s’exprime sur son futur au sein du Zalgiris, l’ancien club de Léo Westermann.

Comment ce sont passées ces deux années aux Etats-Unis ?

C’était les deux meilleures années de ma vie, sur le terrain et en dehors du terrain. Quand on regarde, je suis parti de Strasbourg -où on ne voulait même pas me garder- et au final je suis arrivé jusqu’en NBA et j’ai joué plus de 25 matchs et j’ai fait quelques matchs à plus de dix points donc c’est plutôt encourageant quand on regarde d’où je suis parti. En France, personne pensait que j’allais réussir à faire ça donc c’est loin d’être deux années compliquées.

Les allers retours entre la D-League et la NBA pouvaient laisser penser que c’était une situation complexe?

C’est un peu chiant effectivement, je te l’accorde. Mais, il ne faut pas oublier que ça reste la NBA quand même, ce n’est pas la petite ligue du coin où tu vas et tu peux dire « oh bah non moi ça me fait chier de faire deux aller-retours ». Même si mon objectif -et j’ai toujours travaillé pour ça- est d’obtenir un contrat totalement garanti pour pouvoir rester et m’installer là-bas, j’ai juste choisi un chemin différent. La D-League, ça a beaucoup changé, j’en garde de très bons souvenirs, ça m’a permis de m’améliorer sur beaucoup de choses, de jouer et tout simplement de me faire connaître.

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Vue de France, la D-League est peut-être mal vue ou sous-estimée?

C’est sous-estimé. Il y a quelques années, apparemment c’était vraiment mal organisé et ça ne jouait pas bien donc les gens ont tout de suite fait beaucoup de raccourcis et ils pensent que c’est toujours comme ça alors que, maintenant, on voit très bien que c’est une ligue qui est plus que respectée. Il y a des matchs sur ESPN et toutes les équipes NBA veulent une équipe de D-League. C’est devenu une très bonne ligue, il y a beaucoup de joueurs qui pourraient avoir des bons contrats en Europe mais qui préfèrent y rester, ou au contraire il y a de plus en plus de joueurs qui quittent l’Europe pour venir en D-League. Donc c’est devenu une vraie ligue avec un vrai niveau et de vrais joueurs, et c’est très bien comme ça.

Vous faites donc votre retour en Europe, pourquoi avoir choisi le Zalgiris Kaunas ?

C’est l’équipe qui me voulait le plus. J’avais des propositions d’autres équipes, même un peu plus grosses et j’aurais tout fait pour m’imposer mais à Kaunas le coach (NDLR: Sarunas Jasikevicius) me voulait vraiment et je pense que, dans une équipe comme ça, si tu arrives à faire ce qu’il te dit et à être efficace je pense que tu peu gagner beaucoup plus qu’en allant dans une plus grosse équipe tout de suite et peut-être moins jouer. Ce qui m’a séduit c’est le projet et que le coach et tous là-bas me voulaient vraiment.

Quel sera votre rôle la saison prochaine ?

Je vais être un joueur important. Le coach m’a dit qu’il fallait que je sois prêt à travailler parce qu’il sera sur mon dos. L’objectif c’est d’essayer de faire les playoffs en Euroleague et remporter la Coupe et le championnat lituanien.

Avez-vous demandé un avis à Léo Westermann avant de vous engager ?

J’ai parlé avec plusieurs personnes qui ont joué là-bas ces dernières années comme Donatas Motiejunas, avec qui j’ai joué à New Orleans, Justin Dentmon et Léo bien sûr. Je n’ai eu que des retours positifs que ce soit sur le club ou la ville. Apparemment c’est une petite ville tranquille et sympa. Au club, les infrastructures sont vraiment exceptionnelles avec une salle type NBA, maintenant ils ont un avion privé et la salle d’entraînements est géniale aussi donc c’est bien. On m’a aussi dit que des bonnes choses sur les gens là-bas donc tout ça, ça a facilité ma décision.

Vous aviez quand mêmes des offres de clubs américains ?

Oui, mais c’était pareil avec des contrats que partiellement garantis ou alors des « two-way », les nouveaux contrats qui viennent de sortir. Il y avait quand même quelques truc intéressants mais j’avais vraiment envie de faire une année pleine et de ne pas faire la navette entre les deux ligues pour essayer de continuer à progresser et ensuite pourquoi pas revenir aux Etats-Unis.

A quoi vous attendez-vous en revenant en Europe ?

Jouer au basket (rires) ! L’Euroleague, j’y ai joué mais j’étais un bébé, j’avais 19 ans, c’était à Strasbourg et on avait une petite équipe, c’était il y a un moment. Je suis devenu un grand garçon donc je vais là-bas pour jouer, prendre du plaisir, progresser et gagner des matchs.

Justement, que pensez-vous de l’Euroleague ?

Ca n’a pas changé. Tout le monde sait qu’après la NBA, ça reste le plus au niveau. Avec le nouveau format c’est encore plus intéressant parce que c’est vraiment une vraie ligue à part entière. Il y a 30 matchs, chaque équipe se joue en match aller-retour donc pour les joueurs c’est parfait parce que c’est beaucoup de matchs et tu joues tous les week-ends contre des équipes comme le Barça, le Real etc… toutes les grosses équipes d’Europe. C’est très bien.

L’objectif pour vous c’est de vous imposer en Euroleague avant d’essayer de retourner en NBA ?

J’ai envie de retourner en NBA mais je me dis pas qu’il faut que je m’impose en Euroleague pour y retourner. Je veux m’imposer en Euroleague parce que chaque année quand je vais dans un club, j’ai envie de réussir ma saison, de m’imposer et après voir ce qui s’offre à moi ou l’évolution que je peux avoir. Dans ma tête je ne me dis pas qu’il faut absolument que je réussisse en Euroleague pour repartir en NBA. Je pense l’avoir prouvé plus tôt, tous les chemins mènent à Rome et ce n’est pas cette saison qui va déterminer tout le reste de ma vie. J’aborde toutes les saisons de la même manière dans le sens où c’est toutes les plus importantes mais je n’en fait pas une fin en soi. L’équation pour moi ce n’est pas : être fort en Euroleague égal NBA. Tu peux être fort en Euroleague et être signé en NBA mais on ne la contrôle pas, on ne sait jamais vraiment ce qui peut se passer en fait. Il peut se passer tout et n’importe quoi donc j’ai envie de faire ma saison en Euroleague, être le meilleur possible et après on verra ce qui se passe par la suite.

Que vous a apporté cette expérience américaine ?

Tout ! Quand je suis parti j’avais vraiment envie d’aller quelque part où j’étais sûr de jouer et d’avoir des responsabilités pour progresser et c’est exactement ce que j’ai eu. Ca me ramenait un peu à mes années en jeunes que ce soit en Equipe de France ou en Espoirs quand j’étais dans les meilleurs joueurs de l’équipe donc on comptait sur moi pour faire le taf pour gagner les matchs et c’est exactement ce que je cherchais. Au-delà du fait que je voulais aller en NBA, même quand t’es bon en Europe, parfois tu joues 20 minutes ou tu n’es même pas sûr de jouer et à ce moment là je voulais vraiment rester en D-League pour jouer. Je voulais être sûr de jouer et développer mon jeu. Ca m’a fait progresser sur tous les aspects et j’en suis très fier.[armelse][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

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