Meilleur marqueur des Bleus (18,3 points), deuxième évaluation de l’équipe derrière Rudy Gobert (15,3), Evan Fournier est le leader offensif de l’équipe de France. L’arrière du Orlando Magic n’est plus aussi impétueux, il a gagné en sobriété, en efficacité. Dans cette interview, il nous parle de l’Australie, adversaire des Bleus lundi, de son style, et de sa relation avec son pote d’enfance, Rudy Gobert.
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A propos de l’Australie, une équipe à l’effectif très stable ces dernières années :
A titre personnel, je ne les ai jamais joués, juste une fois à Antibes en prépa en 2014. Ça remonte. Après, je connais bien les joueurs et c’est vrai que pour les regarder, ils jouent très bien. Quand je pense à l’Australie, je pense à une équipe très, très physique sur tous les postes, qui met beaucoup d’intensité, qui va mettre des brins car c’est dans leur identité. Ils ont beaucoup de talents et ils jouent très bien ensemble. Ils partagent la balle. Ça sera clairement notre match le plus compliqué depuis le début du tournoi.
A propos de Patty Mills, le meneur des San Antonio Spurs, le leader des Boomers :
C’est un bon joueur, il n’y a rien à dire. Je ne pense pas qu’il y ait de surprise, quand il fait ses tournois avec l’Australie, il est toujours bon. Je crois même que c’était le meilleur marqueur des Jeux à Rio si je ne me trompe pas (NDLR : en fait, avec 21,3 points, le deuxième derrière le Croate Bojan Bogdanovic). Il est constamment en mouvement et c’est pour ça qu’il est dur à défendre. Il joue très bien à la balle, il trouve beaucoup de très bonnes situations et de bons tirs. Non, ce n’est pas surprenant qu’il soit bon comme ça.
A propos de l’ailier Joe Ingles et de son style :
Je ne suis pas sûr de le mettre dans la case atypique. C’est un bon joueur de basket, qui est grand (2,03m), qui fait de bonnes passes, qui défend, qui met des brins. Je ne pense pas que ce soit un faux-lent. C’est un joueur que l’on ne voit pas beaucoup car il est grand et il peut prendre les pick and roll.
A propos des similitudes entre la France et l’Australie quant à l’impact défensif et physique :
Sincèrement, hier on était concentré sur la Lituanie et je n’ai encore rien vu d’eux. Je ne peux pas répondre. Je sais que sur certains picks and roll, ils mettent beaucoup de pression sur la balle et le grand est en drop dans la raquette, ce qui est assez similaire avec ce que l’on fait par rapport à Rudy (Gobert) mais c’est tout ce que je sais pour l’instant.
A propos de l’objectif d’éviter les Américains en quart-de-finale :
L’objectif n’est pas que d’éviter les Américains. Bien sûr que c’est cool de les éviter. Mais ce que l’on veut c’est gagner l’Australie, être premier, envoyer un message.
« Nando, c’est un pt’tit vieux qui a beaucoup d’expérience… »
A propos de son association avec Nando De Colo sur le terrain :
C’est la première fois qu’on le fait vraiment durant cette compet, jusque-là on n’avait pas trop eu l’occasion de le faire. Sur la fin de match, ils (les Lituaniens) ne savaient pas trop comment faire car un coup c’était moi, un coup c’était Nando et c’est bien d’avoir une alternance en fin de match. On s’en est plutôt bien sorti ensemble et c’est quelque chose que l’on fera, je pense, dans le futur. Il faut que l’on améliore encore notre collaboration. Je ne trouve pas que l’on soit exactement dans le même registre même si on est des joueurs qui peuvent mettre des paniers. On joue les situations de manière différente sur pick and roll et même dans le un-contre-un. C’est pourquoi je dis que ça donne de l’alternance car on ne les joue pas pareil. C’est de la communication, on se parle, on se regarde, on échange. Nando a plus d’expérience sur l’Europe, il connait mieux les joueurs, les défenses car il les voit tout le temps en club. C’est un pt’tit vieux qui a beaucoup d’expérience… Hier, quand je marque un layup sur Valanciunas sur pick and roll, c’était un système pour lui, il est passé devant mon joueur, il lui a donné un petit coup d’épaule, ça m’a ouvert l’espace et hop ! C’est dans ce genre de situation là où il est différent.
A propos de sa faculté à toujours réussir à aller au cercle même s’il n’est pas le joueur le plus rapide de la terre :
Tu ne me donnes pas assez de crédit quand même (rires). Je fais quand même deux mètres et des extérieurs, à part Andrew (Albicy), je suis le plus rapide de l’équipe. C’est vrai que je ne suis pas une bombe explosive mais par rapport à ma taille et mon physique, je m’en sors bien. Je sais me servir de mon corps et j’ai un premier pas rapide. C’est ça ma force, je crois, en un-contre-un, mon premier pas. C’est clair qu’en NBA, si on me compare, je suis dans la norme mais il faut apprendre à jouer avec ses forces et ses faiblesses et je pense que je le fais bien.
A propos de l’enchaînement des matches :
Ça va. Je pense que l’on se sent tous bien. C’est un peu chiant de dormir après les matches car on joue tard. Quand on est arrivé en Chine c’était une galère incroyable. Je pense que l’on a tous mis une semaine à vraiment s’ajuster mais là c’est plus après les matches où c’est dur de dormir à cause de l’adrénaline. Quand tu joues à 20h30, que tu termines à 23h, ton organisme est encore en train de fonctionner à 2h du matin. Mais c’est pareil pour toutes les équipes. La FIBA a fait une chose positive cette année, il n’y a pas de match en back to back. Ça nous laisse du repos entre chaque match et c’est positif, ça favorise un peu le jeu. Tout le monde va bien.
« Rudy, je le connais depuis que je suis benjamin donc quand je le vois dans la raquette ça ne m’effraie pas du tout »
A propos de sa première rencontre avec Rudy Gobert :
Je ne peux pas répondre à ça. Mon premier souvenir ? (Il réfléchit) Quand on a fait le tournoi de zone ensemble. C’est là que j’ai commencé à le côtoyer, en minime première année. Il y a des tournois de ligue puis après de zone et après le camp national. Etc. Déjà, j’étais plus grand que lui. Rudy et moi on est potes car j’ai toujours été cool avec lui. Il jouait pour la Picardie et moi pour l’Ile-de-France. Dans le tournoi de zone, on était six gars de l’Ile-de-France sur douze et on était un peu à part. On était dans la même chambre et, oui, j’ai toujours été cool avec lui dès le départ et on s’est toujours bien entendu. Il n’était pas dominant… C’est pour ça que je dis que j’étais cool avec lui ! (rires). Je pense que l’on se fait profondément confiance et c’est la base de notre relation. C’est quelqu’un que j’apprécie. Je l’ai invité à mon mariage, ce n’est pas pour rien. Je n’invite pas n’importe qui à mon mariage. C’est clair que notre relation sur le terrain est très bonne et on peut s’échanger des choses, se dire des choses comme elles sont, sans se demander si je viens bien le prendre ou pas. Je le connais depuis que je suis benjamin donc quand je le vois dans la raquette ça ne m’effraie pas du tout et je n’ai qu’une envie c’est d’aller sur lui. Après, il faut lui donner du crédit, il dérange. Il est tellement grand et en plus de ça, il est malin et il veut défendre, c’est pour ça qu’il est Défenseur de l’Année. Mais pour moi c’est différent car je le connais depuis qu’il est gamin. Mais clairement quand il est dans la raquette ça gêne les autres, plein de fois ils ont des tirs et juste le fait de voir Rudy, ça les perturbe et ils vont faire une passe ou rater leurs tirs. Alors que Rudy fait juste semblant. On est constamment en train de communiquer sur la pose d’écran. Rudy, il faut qu’il ajuste, que ce soit plus appuyé, qu’il monte plus, qu’il inverse. La pose d’écran c’est quelque chose de déterminant pour un joueur extérieur surtout quand tu as des défenses qui sont agressives et Rudy essaie de me mettre les meilleurs écrans possibles et moi, quand il est ouvert, j’essaie de le servir.
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A propos de l’Australie, une équipe à l’effectif très stable ces dernières années :
A titre personnel, je ne les ai jamais joués, juste une fois à Antibes en prépa en 2014. Ça remonte. Après, je connais bien les joueurs et c’est vrai que pour les regarder, ils jouent très bien. Quand je pense à l’Australie, je pense à une équipe très, très physique sur tous les postes, qui met beaucoup d’intensité, qui va mettre des brins car c’est dans leur identité. Ils ont beaucoup de talents et ils jouent très bien ensemble. Ils partagent la balle. Ça sera clairement notre match le plus compliqué depuis le début du tournoi.
A propos de Patty Mills, le meneur des San Antonio Spurs, le leader des Boomers :
C’est un bon joueur, il n’y a rien à dire. Je ne pense pas qu’il y ait de surprise, quand il fait ses tournois avec l’Australie, il est toujours bon. Je crois même que c’était le meilleur marqueur des Jeux à Rio si je ne me trompe pas (NDLR : en fait, avec 21,3 points, le deuxième derrière le Croate Bojan Bogdanovic). Il est constamment en mouvement et c’est pour ça qu’il est dur à défendre. Il joue très bien à la balle, il trouve beaucoup de très bonnes situations et de bons tirs. Non, ce n’est pas surprenant qu’il soit bon comme ça.
A propos de l’ailier Joe Ingles et de son style :
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