Après quatre saisons à Nanterre, Hugo Invernizzi (1,96m, 26 ans) a changé de maison verte, passant au Limoges CSP. Il a emmené dans ses bagages son grain de folie à trois-points. En 236 matchs de Jeep Élite, l’Alsacien a converti presque autant de paniers primés que de deux-points (400 contre 528) et avec une belle réussite : 41,5 %.
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C’est une question que l’on a du vous poser des dizaines de fois depuis que vous avez signé au CSP : aviez-vous une appréhension avant d’arriver à Limoges étant donné à la fois les exigences du public et toutes les secousses qui émaillent le club chaque saison et plus particulièrement au cours de la dernière ?
Pas du tout. Justement je recherchais cette pression, cette ferveur. J’avais envie de vivre ça. J’étais en confort à Nanterre et j’avais envie d’en sortir pour me tester, de subir cette pression à Limoges. La seule appréhension que j’avais un peu, c’était vis-à-vis de ce qui s’est passé cet été. Je ne savais pas comment le club allait se restructurer, quel staff il y avait avoir, quelle équipe dirigeante. C’est pour ça que j’ai signé tard. J’ai eu Crawford (NDLR : Palmer, le directeur sportif) qui m’a tout bien expliqué.
Vous aviez déjà eu une proposition de l’ancienne équipe dirigeante ?
Non, pas du tout, mais durant l’été c’était un peu le b… au début et je n’avais pas envie de partir dans un projet qui n’était pas sûr.
Quelles impressions avez-vous eu en découvrant le public, l’engouement, pour le premier entraînement ouvert aux fans ?
On le savait mais même quand on le sait, ça surprend toujours de voir autant de monde débarquer pour un premier entraînement. Ça fait un effet bizarre mais c’est sympa. On ne va pas se plaindre d’avoir du public qui nous soutient alors qu’on se plaint quand on n’en a pas.
Vous savez comment il est : quand ça marche, vous êtes des héros et quand ça ne marche pas, il gronde…
(Sourire) Quand ça ne marche pas et qu’on ne se donne pas les moyens que ça marche, il commence à siffler, mais si on se bat comme on le fait depuis le début de la prépa et à chaque match, il saura le reconnaître. Si on perd les armes à la main, ils ne seront pas prêts de nous siffler.
Nicolas Lang et vous, vous êtes des copains d’enfance du basket à Mulhouse ?
Non, en fait, on a grandi ensemble. On était dans la même école primaire et le même collège. C’est rare. Mais on n’a jamais joué au basket ensemble puisqu’il a trois ans de plus que moi. C’est la première fois.
Cette affinité a joué dans le choix de Limoges ?
Bien sûr. Il a signé bien avant moi, aussi quand j’ai eu la proposition, ça a été un plus.
Allez-vous transporter à Limoges votre « folie » à trois-points ?
On l’espère, on va essayer. On a aussi un jeu beaucoup porté sur la relance. Bien sûr, on va essayer d’enflammer quelques matches comme ça.
D’où viennent vos qualités de shooteur ? C’est génétique ?
Je ne sais pas si c’est génétique. C’est depuis toujours que j’aime shooter et que je le travaille. Quand j’avais 8-10 ans je tirais déjà 10 fois à trois-points par match. J’ai toujours aimé ça.
Vous êtes plus intéressé par le shoot que par le dunk ?
Le dunk, ça ne m’intéresse pas (rires). On fait avant tout ce que l’on préfère surtout quand on est jeune. Si on essaye de nous imposer des choses que l’on ne connaît pas, que l’on n’a pas envie de faire, je pense que c’est beaucoup plus dur à réaliser.
Des shoots, vous en faites davantage que les autres aujourd’hui ?
Je pense que j’en ai toujours fait plus même si je suis arrivé à un âge où c’est plus compliqué de progresser dans le shoot. Mais il faut toujours faire de l’entretien donc toujours shooter. Quand l’entraînement n’a pas été trop intense, je peux en faire un peu après mais je préfère travailler avant les entraînements. Je ne me fixe pas un nombre, je sais quand j’ai besoin d’en faire plus.
Quels sont vos scores sur des séries de trois-points ?
Ça dépend. Sur 100, si je suis en-dessous de 85 c’est que je n’ai pas été bon. Si je fais au-dessus de 90, c’est bien. Sur différents spots, il faut toujours bouger.
À vitesse de match ?
Ça dépend. Si c’est après sortie d’écran, on en fait un peu moins car c’est un peu plus usant.
Gagner le concours de trois-points du All-Star Game LNB en 2014, c’était une consécration ?
Une consécration, je ne sais pas. Je l’ai fait jeune, à 21 ans et c’était une chose qui me tenait à cœur à l’époque. Je l’ai fait, je l’ai gagné, ça va (sourire).
Préférez-vous jouer en 3 ou en 4 ?
Je m’en fiche. Dans le basket moderne, les 3 et les 4 sont quasiment pareils. Je regarde beaucoup l’Euroleague et il y a beaucoup de 4 qui jouent comme des 3, large pour créer des espaces. Ça devient quasiment pareil la plupart du temps en 3 et en 4. Ce qui m’intéresse c’est de jouer et d’avoir des opportunités de m’exprimer.
Vous êtes issu d’une famille de basketteurs. Votre mère est l’assistante de Jean-Luc Monschau à Mulhouse-Pfastatt ?
Elle l’était, en minimes. Elle ne veut pas aller en équipe première, elle veut ses week-ends pour venir me voir (rires). Ma mère a joué en première division à Mulhouse et Jean-Denys Choulet était son coach (NDLR : en 1990-92 sous le nom de Annick Riff).
Et votre père ?
En N3 de l’époque, donc la N1 d’aujourd’hui.
Vous avez aussi un frère Julien qui a été international en jeune ?
Il a joué en moins de 18 et il est aujourd’hui en N2.
Se retrouver dans un club avec Richard Dacoury, Stéphane Ostrowki et Claude Bolotny, d’anciens joueurs prestigieux, ça vous parle, c’est important ?
Je n’ai pas eu l’occasion de les voir jouer, je suis un peu jeune (rires). Mais on sent qu’ils ont une aura, une expérience qui est bénéfique. Ça permet d’avoir au club ce côté ancien qui transmet les valeurs. J’ai eu l’occasion de les voir deux, trois fois avec l’équipe depuis le début de la saison. Ça apporte de la sérénité au club et c’est ce dont il a besoin.
Est-ce un objectif de gagner votre place en équipe de France pour les prochaines fenêtres hivernales ?
Non, pas un objectif. Si je joue à mon niveau, je serai appelé. Je serai content mais ce n’est pas une obsession. Je sais ce dont je suis capable, ce que je peux apporter. Il n’y en a pas énormément qui sont en France et dispos et qui peuvent faire ce que je fais.
Vous avez été étudiant en Histoire…
Ce fut éphémère ! J’ai essayé d’aller à la fac à Strasbourg mais c’était beaucoup trop dur. Mon frère a fait une fac d’Histoire. J’ai toujours été attiré par ça, visiter ce qui est historique. Lorsque j’étais au Havre j’ai fait en deux ans toutes les plages du Débarquement de la seconde guerre mondiale. J’ai adoré. La seconde guerre mondiale et la préhistoire ce sont mes deux périodes préférées.
Photo: FIBA
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C’est une question que l’on a du vous poser des dizaines de fois depuis que vous avez signé au CSP : aviez-vous une appréhension avant d’arriver à Limoges étant donné à la fois les exigences du public et toutes les secousses qui émaillent le club chaque saison et plus particulièrement au cours de la dernière ?
Pas du tout. Justement je recherchais cette pression, cette ferveur. J’avais envie de vivre ça. J’étais en confort à Nanterre et j’avais envie d’en sortir pour me tester, de subir cette pression à Limoges. La seule appréhension que j’avais un peu, c’était vis-à-vis de ce qui s’est passé cet été. Je ne savais pas comment le club allait se restructurer, quel staff il y avait avoir, quelle équipe dirigeante. C’est pour ça que j’ai signé tard. J’ai eu Crawford (NDLR : Palmer, le directeur sportif) qui m’a tout bien expliqué.
Vous aviez déjà eu une proposition de l’ancienne équipe dirigeante ?
Non, pas du tout, mais durant l’été c’était un peu le b… au début et je n’avais pas envie de partir dans un projet qui n’était pas sûr.
Quelles impressions avez-vous eu en découvrant le public, l’engouement, pour le premier entraînement ouvert aux fans ?
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