Micro-meneur de la SIG Strasbourg, Ludovic Beyhurst (1,72m, 20 ans) a signé son premier contrat professionnel l’été dernier. Bien installé dans la rotation de Vincent Collet avec quasiment 15 minutes par match en Jeep Elite, l’ancien pensionnaire de l’INSEP possède de belles ambitions. Entretien.
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Avez-vous toujours joué à Strasbourg ?
Non, j’ai d’abord commencé dans le club de mon village près de Strasbourg. Je suis arrivé à la SIG pour jouer en minimes France, j’ai enchaîné sur trois ans à Paris, à l’INSEP, et ça fait maintenant trois ans que je suis revenu à Strasbourg.
Quel est votre rythme actuel, faites-vous toujours des études ?
Non j’ai arrêté mes études. J’ai eu mon baccalauréat ES et je ne fais plus que du basket maintenant.
La passerelle espoirs/pro n’est pas trop compliquée à gérer ?
Au début c’est un peu compliqué, mais c’est vrai que pour moi ça s’est fait assez tôt. Ce n’était pas forcément prévu. Je faisais des bons matchs en Espoirs donc j’ai été intégré aux entrainements des pros et vu que ça se passait bien, j’ai pu jouer quelques minutes en pro. Une fois que je suis devenu vraiment dominant en Espoirs j’ai pu décrocher mon contrat professionnel et jouer quelques minutes la saison dernière ça m’a permis d’être prêt à vraiment me lancer complètement en tant que pro cette saison. Mais il y a quand même des niveaux d’écart, surtout en terme de vitesse, d’intensité et d’adresse. C’est vrai que ce n’est pas évident au début, mais on s’adapte.
Comment se passe votre saison personnellement ?
Je pense pouvoir faire mieux. J’ai vraiment bien commencé la saison, comme l’équipe. J’ai ensuite eu un petit coup de mou, j’ai eu un mois et demi un peu compliqué où j’étais un peu moins bon et donc où je jouais du coup un peu moins. L’équipe a aussi vécu une phase un peu difficile avec beaucoup de défaites. Tout ça a fait que c’était un peu plus compliqué. Et la Leaders Cup m’a permis de revivre un peu, j’ai fait une demi et une finale très solide et l’équipe a gagné donc je me retrouve à nouveau dans une phase ascendante. Je dois travailler sur ma régularité dans mes performances.
Vous avez été amené à jouer plutôt souvent avec les blessures ou les absents, avez-vous été accompagné par Vincent Collet ?
Quand on regarde, je joue en moyenne 14 minutes dans une grosse équipe. Ce n’est pas donné à tout le monde pour une première année en pro. C’est vraiment bien. Vincent joue un rôle important dans tout ça parce que c’est lui qui m’a donné la confiance dès le début même s’il fallait évidemment prouver le reste sur le terrain. Je lui dois beaucoup de crédit à la base et je suis bien entouré à Strasbourg. En tant que vétéran, Florent Pietrus est toujours là pour me donner des conseils et m’orienter sur le terrain parce qu’il connait bien le jeu que Vincent produit. C’est vraiment intéressant pour moi d’avoir Flo Pietrus et Vincent Collet qui m’entourent.
Avec l’arrivée du nouveau meneur, Nate Sobey, comment allez-vous gérer la concurrence ? En avez-vous déjà parlé avec le coach ?
On n’en a pas parlé. Je vais faire mon taf et puis si je continue sur la même lancée que la Leaders Cup, il n’y a pas de raison que ça me pénalise. Je crois que c’est un arrière/meneur assez complet et qu’on sera amené à jouer ensemble. Je sais que je vais quand même avoir mes minutes et que je vais pouvoir montrer ce que je sais faire et ce sur quoi j’ai progressé. Je compte bien garder ce rythme-là et même faire mieux qu’au début de saison.
Comment vous sentez-vous sur le terrain, pas trop de pression ?
Sur les premiers matchs, forcément, c’était un peu de pression parce que c’était vraiment nouveau de jouer en pro. Il y a plus de monde dans les tribunes, il y a une pression de résultats parce que la SIG est une équipe ambitieuse qui a un besoin de résultat. Au fur et à mesure on prend de l’expérience et maintenant ça va. Les matchs je les aborde tous de la même façon et je les prends vraiment comme des challenges. Ce n’est pas quelque chose qui me met la pression plus que ça.
Comment vous sentez-vous dans le groupe ?
Jeune (rires) ! On a une équipe avec beaucoup de joueurs d’expérience donc c’est vrai que parfois dans le vestiaire c’est un peu bizarre parce qu’il n’y pas forcément les mêmes délires dans un groupe de jeunes que dans un groupe plus mature. Il faut s’adapter, mais je me sens bien ! J’ai de bonnes affinités avec des joueurs, mais une fois que tu fais tes preuves sur le terrain généralement le reste suit. Je n’ai pas à me plaindre !
Vous sentez-vous respecter sur le terrain ou les joueurs ont tendance à vous prendre pour le petit jeune ?
Maintenant je commence à me sentir respecter. Comme je dis, j’ai quand même dans vraies minutes. Si je n’avais pas le niveau, je ne serais pas sur le terrain pour la SIG Strasbourg. Je me sens respecté par les adversaires.
« Mes deux exemples sont vraiment Campazzo et donc David Holston. Ce sont les deux joueurs qui m’inspirent et que je regarde le plus. »
On peut voir que vous êtes très actif en défense, vous courrez beaucoup, c’est une façon d’essayer de compenser votre petite taille ?
Disons que quand t’es jeune les premières choses que te demande ton coach c’est de bien défendre pour que l’équipe encaisse le moins de paniers possible. Donc au début tu dois faire ta place comme ça. En plus, je suis un meneur de petite taille, j’ai des qualités de vitesse qui sont faites pour la défense. Mais je n’aspire pas à devenir juste un joueur qui défend et qui court partout comme les gens le disent. Je veux aussi être un joueur présent en attaque, qui peut faire jouer l’équipe. Je pense que j’en suis capable parce que j’ai une assez bonne vision de jeu donc je compte bien m’améliorer et me montre plus offensivement et pas juste défensivement.
Sur quoi pensez-vous devoir progresser en priorité ?
Je pense que je dois devenir plus agressif, comme je l’ai fait à la Leaders Cup, pour me permettre devenir plus scoreur. Ça m’a permis de me libérer mais aussi de libérer l’équipe parce que jouer avec un meneur agressif offre des opportunités aux autres. Je dois aussi travailler sur la régularité de mon shoot. Je suis capable de prendre des shoots, mais il faut que ça devienne un vrai point fort pour être une plus grosse menace.
Est-ce qu’un joueur comme David Holston peut être un exemple pour vous ?
Carrément ! C’est vraiment mon exemple. Je regarde justement beaucoup de vidéos de lui pour pouvoir m’inspirer de sa façon de jouer. Ça me montre vraiment le chemin à suivre et c’est cool pour moi de pouvoir jouer contre des joueurs comme ça. Il y a aussi Facundo Campazzo du Real Madrid. Il fait partie de ces petits meneurs qui ont un grain de folie particulier, sur la passe notamment. Mes deux exemples sont vraiment Campazzo et donc David Holston. Ce sont les deux joueurs qui m’inspirent et que je regarde le plus pour pouvoir progresser et atteindre mes objectifs.
« J’ai aussi pour but de jouer en Equipe de France, ça serait vraiment un rêve »
Jusqu’à quand êtes-vous en contrat avec la SIG ?
C’est sur 3 ans sous la forme d’un ans plus deux ans. Je termine cette année et j’ai deux ans en option. C’est le club qui choisira de me garder ou pas.
Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
J’aimerais devenir un joueur référencé en Jeep Elite et vraiment être un des meneurs dominants du championnat. Je me donne trois ans pour le faire. Ensuite j’ai envie de partir à l’étranger et m’épanouir dans un pays comme l’Espagne ou une équipe qui joue une grosse coupe d’Europe. J’ai aussi pour but de jouer en Equipe de France, ça serait vraiment un rêve.
Un club vous ferait rêver ?
Le Real Madrid… Ça fait vraiment rêver. Mais c’est vraiment compliqué d’y accéder donc je préfère faire étape par étape et mon premier objectif c’est d’être dominant d’ici trois ans en Jeep Elite.
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Avez-vous toujours joué à Strasbourg ?
Non, j’ai d’abord commencé dans le club de mon village près de Strasbourg. Je suis arrivé à la SIG pour jouer en minimes France, j’ai enchaîné sur trois ans à Paris, à l’INSEP, et ça fait maintenant trois ans que je suis revenu à Strasbourg.
Quel est votre rythme actuel, faites-vous toujours des études ?
Non j’ai arrêté mes études. J’ai eu mon baccalauréat ES et je ne fais plus que du basket maintenant.
La passerelle espoirs/pro n’est pas trop compliquée à gérer ?
Au début c’est un peu compliqué, mais c’est vrai que pour moi ça s’est fait assez tôt. Ce n’était pas forcément prévu. Je faisais des bons matchs en Espoirs donc j’ai été intégré aux entrainements des pros et vu que ça se passait bien, j’ai pu jouer quelques minutes en pro. Une fois que je suis devenu vraiment dominant en Espoirs j’ai pu décrocher mon contrat professionnel et jouer quelques minutes la saison dernière ça m’a permis d’être prêt à vraiment me lancer complètement en tant que pro cette saison. Mais il y a quand même des niveaux d’écart, surtout en terme de vitesse, d’intensité et d’adresse. C’est vrai que ce n’est pas évident au début, mais on s’adapte.[/arm_restrict_content]
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Photo : BCL