La SIG Strasbourg a copieusement dominé le Limoges CSP hier au Rhénus (81-61). Alors que Ali Traore est toujours sur sa lancée (17 points à 7/8 aux tirs), Jérémy Nzeulie a retrouvé ses sensations, obtenant 14 points. Mais c’est bien en défense que les Alsaciens ont imposé leur griffe.
« N’encaisser que 61 points a clairement été décisif, » a commenté Jérémy Nzeulie en conférence de presse. « Nous leur rendions ce soir à la fois des centimètres et des kilos, mais notre défense a été la clé. Elle nous a permis de prendre confiance. Nous avons fait un très bon travail collectif à ce niveau-là. C’était une belle semaine. A titre personnel, je ne vais pas m’enflammer. J’ai essayé d’être patient et de laisser le jeu venir à moi. L’équipe gagne, c’est le meilleur des scénarios. »
A Limoges, on se demandait pourquoi l’équipe a sombré pareillement avec une terrible différence à l’évaluation: 104 à 57 !
« Encore une entame difficile ! », a constaté Jonathan Rousselle. « On se le dit, on le sait, on le répète. Et pourtant, il n’y a pas de réaction ! A chaud, je n’ai pas de réponse. On est des bons petits joueurs, pas forcément une équipe. On n’est pas ensemble, notamment en termes d’agressivité et de mentalité. En voyant Strasbourg diminué, on se dit qu’il y a un coup à jouer. Mais on ne le traduit pas. C’est calamiteux avec des un contre un. Pas beau à voir. Faut réagir vite sinon la saison va être longue… ».
Le coach Kyle Milling était lui aussi interrogatif:
« Le problème est identifé depuis longtemps, mais je n’ai aucune idée pourquoi on commence comme ça ! Pourtant on en parle. Il y avait deux fois plus d’intensité hier à l’entrainement à Limoges que ce soir. Je ne comprends pas. On s’est fait marcher dessus des deux côtés du terrain. Avec des erreurs pas possibles. Les joueurs pensent plus à marquer leur panier qu’à arrêter leur adversaire. Il faut rebondir vite ! L’an passé on en a pris 30 ici, ce soir on a joué comme de la merde. Nos 5 lancers-francs ? On a joué à dix mètres du panier, du coup, difficile de chercher la faute. Il faut faire quelque chose, vite ».
Strasbourg en est à 3 victoires et 2 défaites, Limoges à 2 victoires et 3 défaites.
Photo: CSP