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Juste Jocyte, un destin tout tracé vers les sommets

Dans le milieu professionnel depuis ses 13 ans, Juste Jocyte est un des plus grands prospects de l'histoire du basket féminin. Un statut qu'elle s'est forgé à l'ASVEL, et qui lui a valu d'être choisie en 5e position lors de la dernière draft WNBA. Retour sur la carrière de l'arrière lituanienne.

©FIBA

Une maturité débordante, c'est ce qui est frappant lorsque l'on discute avec Juste Jocyte (1,88 m, 19 ans). Il faut dire que malgré son jeune âge, l'internationale lituanienne (12 sélections) est désormais une habituée des rouages du basket professionnel, dans lequel elle évolue depuis ses 13 ans. Une précocité exceptionnelle, souvent gage de pression supplémentaire pour les jeunes joueurs et joueuses, qui n'a pourtant pas été un frein dans son développement. "Après le championnat d'Europe U16 en 2019, il y avait beaucoup de hype sur moi et c'était pas nécessairement un truc que je kiffais, nous explique-t-elle. C'est mon caractère qui m'a aidée, mais surtout l'aide de mes parents qui m'ont dit juste de rester calme, d'essayer d'éviter les médias, d'arrêter de regarder les articles sur moi. Parce que quand tu es jeune, tu peux t'emporter un peu sur « je suis forte, ça y est, c'est bon, je peux rester comme ça, de toute façon, je vais devenir pro ». Je suis contente que je ne sois pas passée par ça, j'ai vite réalisé que je n'avais que 13 ans, que j'avais encore beaucoup de choses à travailler."

Juste Jocyte doit donc aussi cette gestion efficace de sa popularité à sa famille. Avec un père, un oncle et un frère tous basketteurs, la native de Washington DC a été bercée dans le basket dès son plus jeune âge. Ce bon entourage, possédant une connaissance accrue du monde du basket, a joué un rôle clé dans sa carrière. "C'est surtout mon frère qui m'a influencée, parce que j'ai juste un an d'écart avec lui. Depuis que je peux marcher, je me souviens que j'étais avec le ballon, on faisait des 1 contre 1 avec lui. Quand j'avais à peu près 7 ans, c'est vraiment là que mon père est venu, pour m'aider un peu, pour me dire ce que je dois faire pendant les entraînements avec lui. Il avait forcément beaucoup plus d'expérience que moi. Donc c'est sûr qu'il m'a aidé, même aujourd'hui, je ne demande pas trop son aide, mais juste des conseils parfois, pour avoir son point de vue comme un basketteur."

L'ASVEL comme une évidence

Très tôt dans sa vie, il est apparu évident que Juste Jocyte disposait d'un talent indéniable, qu'elle a mis au service du club de Klaipedos Neptunas, en Lituanie. Si ce dernier a beau être l'une des toutes meilleures équipes du pays, la jeune arrière sent, à l'époque, que ce n'est pas forcément le meilleur endroit pour progresser. En Lituanie, "il n'y avait pas vraiment d'académie, de club où je pouvais grandir en tant que joueuse. [...] Je ne suis pas sûre que pour les jeunes joueuses, ça soit toujours un bon choix de rester là-bas plutôt que de partir à l'étranger."

Une tendance qui, toujours selon elle, pourrait s'inverser dans les prochaines années, notamment dans le sillage du développement du basket féminin dans la région. "Aujourd'hui, ça va un peu mieux, nous dit-elle. "Il y a deux équipes en Eurocup (Kibirstis Vilinius et Klaipedos Neptunas). Il y a pas mal de filles lituaniennes qui jouent là-bas. Elles jouent aussi en équipe nationale. Ça montre que le niveau augmente."

Juste Jocyte à l'EuroBasket U16 en 2019 © FIBA

Cette situation a rapidement été réglée lorsque l'ASVEL est venue à la charge pour la recruter en 2019. Que ça soit Tony Parker, président du club, Nicolas Batum, alors directeur des opérations basket, ou François Lamy, leur conseiller spécial, tout le monde à Lyon avait remarqué le talent de la jeune Lituanienne. Le trio s'est alors activé pour organiser une rencontre avec la jeune prodige, lors de laquelle ils ont su se montrer convaincants. Les dirigeants rhodaniens ont réussi à faire signer Juste Jocyte, alors qu'elle bénéficiait d'intérêts prononcés de lycées américains.

"Il faut dire que partir à 13 ans aux U.S., loin, se projeter comme ça, c'était un peu tôt. Et puis, juste le fait d'aller au lycée, ça ne m'intéressait pas trop. Même si le niveau, surtout là-bas, il est assez fort. Après, en Europe, je n'avais pas d'autres propositions. En même temps, je ne cherchais pas forcément à partir, mais je suis tombée sur la proposition de l'ASVEL et j'étais vraiment motivée. Le projet de commencer un peu avec le centre de formation, puis intégrer les entraînements avec les pros, ça m'a plu. Après deux ans, j'étais complètement avec l'équipe professionnelle. Surtout qu'avec les joueuses que l'ASVEL a eues, c'était vraiment pas mal pour mon expérience."

Une motivation qui a d'abord été éclipsée par de la tristesse et de l'appréhension. Sentiments logiques lorsque l'on est une jeune enfant, en passe de quitter le pays où l'on a grandi, pour démarrer une nouvelle aventure de l'autre côté du continent. "Ce n'était pas facile [de partir], nous explique-t-elle. "Je me rappelle comme si c'était hier de la veille de mon aventure en France, j'ai beaucoup pleuré la nuit, parce que je pense que sur le moment, j'ai vraiment réalisé que j'allais partir, que j'avais signé un contrat qui était assez long. C'était 3 ans + 3 ans. Mais aussi, je me suis dit qu'en Lituanie, surtout pour les filles, il n'y a pas beaucoup d'opportunités pour grandir. Même si j'étais jeune, je savais ce que je voulais. Je voulais devenir une basketteuse professionnelle. Ce choix était dur, mais évident en même temps."

L'évidence ressentie au moment de rejoindre les Lyonnaises s'est ensuite matérialisée. D'abord peu en vue, alors qu'elle parfaisait ses gammes avec le centre de formation, l'arrière lituanienne n'a pas tardé à devenir un élément clé de la rotation des Lionnes. En fait, c'est carrément dès sa troisième saison (2021/22), alors qu'elle n'a que 16 ans, que le coach, Pierre Vincent, fait plus régulièrement appel à Juste Jocyte. Cette saison-là, il y a quinze rencontres lors desquelles elle joue dix minutes ou plus en Ligue Féminine, dont quatre d'entre elles pendant les playoffs.

Un rôle de plus en plus important

Forcément, qui dit responsabilités accrues, dit souvent statistiques en hausse. Là aussi, Juste Jocyte ne fait pas entorse à la règle. Elle s'affirme progressivement au sein du collectif lyonnais, en tournant à presque 6 points et 2 passes décisives par soir lors de la saison 2022/23, à l'issue de laquelle l'ASVEL réalise le doublé en remportant le championnat de France ainsi que l'EuroCup. Un souvenir indélébile, que la Lituanienne nous a présenté comme son meilleur de toute son aventure passée dans le Rhône. "C'était une année assez spéciale. On avait un groupe très, très fort, très chargé aussi. Mais que ça soit le groupe, la vibe, ça a bien matché entre nous. Et je pense que c'est ça qui joue aussi, qui aide pour l'équipe. Donc vraiment, je dirais ces deux titres. Cette saison, j'ai vraiment kiffé."

L'équipe de l'ASVEL, doublement titrée en 2023 © FIBA

Malheureusement, cette saison idyllique a été suivie d'un exercice 2023/24, lors duquel l'arrière fête ses 18 ans, mais qui l'a surtout vu être souvent écartée des parquets. Blessée à la hanche, elle manque le début de saison. Suite à un retour hésitant sur les parquets (3 points par matches en six rencontres de championnat disputées), le club décide, en janvier, de la mettre au repos jusqu'à la fin de la saison, pour lui permettre de se soigner convenablement. "Au niveau du basket, c'était un peu compliqué parce que je n'avais plus du tout mal, nous décrit-elle. Mais bon, les tirs ne rentraient pas. Je ne sentais pas mon jeu comme avant. J'avais peur d'aller près du panier et de me blesser. Enfin, j'avais des doutes. Et puis, avec ça, c'était un peu dur mentalement aussi, vu qu'il n'y avait rien qui allait."

Cette période, aussi difficile fût-elle, n'a pourtant pas entravé la progression de la jeune Lyonnaise. Elle qui, depuis ses tout premiers jours à Lyon, a les yeux rivés sur un seul et même objecif : devenir la meilleure joueuse possible. Un processus bien réfléchit qu'elle a suivi depuis son arrivée en France à 13 ans, et qu'elle a pu nous expliquer. "Je pense que ça m'a aidée de grandir plus vite en tant qu'une basketteuse. Juste être jetée comme ça, dans une équipe professionnelle, avec des vraies femmes, des stars qu'on avait dans l'équipe. C'était dur parce que j'étais considérée assez forte [en Lituanie]. J'arrive ici et je n'arrive pas à faire les mêmes choses, ce qui est normal. Dans ma tête, je voulais toujours gagner, je voulais être la plus forte. C'est sûr que ce n'est pas trop facile. D'abord, j'ai regardé comment la vraie vie se passe dans le basket, comment il faut agir, comment il faut travailler, tout ça. Le premier pas, c'était de grandir déjà physiquement, parce que j'arrivais et je n'avais pas de muscles, rien, et intégrer progressivement le basket, mélanger les deux. Puis, je commençais un peu à jouer les matches, à avoir un petit rôle dans une équipe assez chargée. On voit qu'après six ans, cette année, j'ai pris un rôle assez grand."

Effectivement, cette saison, à l'occasion de son deuxième et dernier retour de sa grosse blessure, elle a été propulsée dans le cinq majeur, notamment suite aux départs des internationales françaises du club. "[J'avais un plus grand] rôle, parce qu'on n'avait pas de "grands noms" dans l'équipe nous dit-elle. Donc forcément, je savais que j'allais être une des leaders de l'équipe. C'était un challenge de devenir une des leaders parce que je ne l'avais jamais fait dans cette équipe. Mais j'ai bien réussi, je pense. Et voilà, j'avais plus de temps de jeu. Donc forcément, j'étais en confiance et ça allait mieux."

Si l'absence de stars a conduit à ce gros gain en responsabilités, leurs présences préalables n'ont pas dérangé Jocyte pour autant, c'est même plutôt l'inverse. À notre micro, la Lituanienne a loué l'impact d'anciennes coéquipières sur son développement, notamment Marine Johannès, dont elle a été la back-up sur ses premières années à Lyon. "Elle m'a aidée, pas qu'en me donnant des conseils. Oui, parfois, je demandais des choses. Mais c'était surtout de la regarder, comment elle travaille, comment elle joue sans douter. Les tirs qu'elle prend, elle s'en fout si elle rate ou si elle marque. C'était vraiment cette qualité qui m'a impressionnée. Je regarde toujours comment elle joue. Elle n'a pas peur. Parce qu'il y a des joueuses qui, à la fin des matches, quand c'est serré, elles n'ont pas forcément envie de prendre le dernier tir. C'est son côté de « je le prends et si ça rentre, tant mieux ». Sinon, c'est juste un tir raté."

La saison de la révélation

Aujourd'hui, après cette première saison en tant que titulaire d'une des meilleures équipes d'Europe, l'héritage de l'internationale se ressent dans le jeu de Juste Jocyte. Avec presque 12 points par matches de championnat, et une adresse longue distance avoisinant les 34%, elle est devenue, au côté de Dominique Malonga une joueuse clé de l'effectif, et ne recule pas lorsqu'elle doit prendre ses responsabilités. En effet, la jeune arrière s'illustre aussi sur la scène européenne, comme lors de la défaite de l'ASVEL face à Gérone (77-72), lors du premier match de cette confrontation (finalement remportée par Lyon), lors duquel elle inscrit 21 points, à 8/16 au tir.

Malgré sa bonne forme, les Lionnes terminent la saison bredouille, sans le moindre trophée national ou européen. Un bilan qui a pu en décevoir certains, dont n'a pas fait partie le coach de la formation rhodanienne, Yoann Cabioc'h, qui a déjà chanté les louanges de sa jeune équipe, dont il s'est montré très fier. De son côté, la Lituanienne plussoie l'analyse de son entraîneur, en mettant en avant la fierté qu'elle ressent envers son équipe. Et cela en dépit de l'élimination en demi-finale de l'Eurocup (156-136 face à Baxi Ferrol) et en quart des playoffs de Boulangère Wonderligue contre Basket Landes (138-129). "Je suis fière de mon équipe. Personne ne s'attendait à ce qu'on aille aussi loin. Surtout en EuroCup. Même en playoffs, on n'était vraiment pas loin, alors que Basket Landes, c'est vraiment une équipe très forte, qui a de l'expérience, qui joue en Euroleague. En tant que joueuse, je veux toujours gagner des titres, mais, quand je regarde notre saison, on a fait le boulot et on a tout donné. Malgré le résultat, je suis contente de ce qu'on a fait cette saison."

Cette année réussie, sur le plan individuel comme collectif, a forcément attiré les regards de nombreuses équipes, particulièrement en WNBA, où elle a été choisie en cinquième position de la Draft, par la toute nouvelle franchise des Golden State Valkyries. "Je m'attendais un peu à être appelée cinquième, nous raconte-t-elle. J'avais beaucoup d'appels avec des franchises, mais également avec Golden State. J'avais un sentiment que je ne peux même pas décrire, parce que tu ne peux pas faire des deals. Tu ne sais pas où tu vas tomber. Mais j'avais ce feeling-là. Que ça soit cinquième, sixième, dixième, je m'en foutais un peu du chiffre. C'était plutôt juste d'être draftée qui m'importait, parce que c'était toujours un objectif. Donc voilà, si c'est cinquième, c'est assez haut, tant mieux."

Autre joueuse de l'ASVEL, Dominique Malonga (2e choix) n'a pas caché son bonheur de voir la Lituanienne être appelée rapidement dans la soirée. Un sentiment que Juste Jocyte a également ressenti, au moment d'entendre le nom de la Française annoncée au Seattle Storm. "Ça ne m'a pas choquée déjà, nous explique-t-elle. Je pense que tout le monde s'attendait à ce qu'elle soit draftée deuxième. Et puis, je suis contente, parce que je l'ai vue arriver à l'ASVEL quand elle est partie de l'INSEP. Et ces saisons-là, tu ne pouvais pas dire qu'elle allait être draftée deuxième. Elle avait beaucoup de choses qui lui manquaient, notamment physiquement, parce que le basket, ses moves, elle avait tout ça. C'est juste qu'elle a bien progressé. Surtout, c'est à Tarbes (en prêt la saison dernière) qu'elle a pris beaucoup de temps de jeu. Ça l'a beaucoup aidée."

Dominique Malonga et Juste Jocyte dos à dos
Dominique Malonga et Juste Jocyte © LDLC ASVEL

Une affinité que les deux joueuses ont développée pendant les nombreuses années à partager la gonfle du côté de Lyon, symbole du lien qui lie désormais Juste Jocyte à la France et aux Françaises. Ce qui pourrait faire de Golden State, qui a de nombreuses frenchies (Carla Leite, Janelle Salaün et Migna Touré) dans son effectif la destination parfaite pour la Lyonnaise de formation en WNBA. "Elles ont beaucoup de repères, surtout les Françaises, donc ça va être assez facile d'intégrer cette équipe. C'est une nouvelle franchise, personne n'attend grand-chose de nous. J'ai hâte de commencer avec eux en 2026."

L'équipe nationale comme priorité

Oui, vous avez bien lu, si la jeune prodige Lituanienne a été draftée en 2025, elle ne jouera pas tout de suite en WNBA. Un choix mûrement réfléchit avec lequel la franchise a tout de suite été d'accord, lui permettant de disputer l'EuroBasket en toute sérénité avec son pays. "On avait un appel avec la vice-présidente et c'était assez court parce que je la connais depuis que j'ai 12 ans. Heureusement, on n'avait pas besoin de faire connaissance, donc vraiment, on est allé direct sur la question de ce que j'allais faire. Je l'ai dis clairement : mon plus grand focus, c'est l'équipe nationale. Mais c'est aussi une question d'enchaîner avec ma saison en France. M'imaginer d'aller là en WNBA et encore enchaîner en Europe, ça faisait beaucoup, et puis eux, la franchise, ils étaient aussi plutôt pour que je ne joue qu'en 2026. Je suis encore jeune, j'ai du temps. Ils me voient un peu comme l'ASVEL me voyait en arrivant à l'ASVEL pour un projet."

Car oui, en Lituanie, Juste Jocyte est vue comme l'enfant prodige par beaucoup d'observateurs. Celle qui va permettre à la sélection de briller. Un objectif déjà atteint cette année. Dans le sillage de la jeune arrière, énorme lors des qualifications (17 points, 4 rebonds et 3 passes par match), la section féminine de la Lituanie s'est qualifiée pour l'EuroBasket de cet été, une première depuis dix ans. "J'ai juste ressenti du plaisir, parce qu'il y avait vraiment beaucoup de gens qui sont venus nous encourager, nous décrit-elle. L'atmosphère était au top. Et puis juste, c'est un feeling différent que de gagner un titre avec un club, de jouer pour une équipe nationale et de juste se qualifier. Pour moi, c'était beaucoup. Surtout que ça va être ma première fois de jouer un Euro avec les A. Je ne peux pas en demander plus. C'était vraiment un moment assez spécial. [...] Je savais que, peu importe la franchise où je tombais, j'allais faire l'euro, peu importe ce qu'il se passe. Depuis toujours, j'ai ce plaisir de jouer pour mon pays."

Juste Jocyte lors des qualifications pour l'EuroBasket 2025 © FIBA

Quoi qu'il en soit, la désormais joueuse des Valkyries va changer de club en Europe à l'issue de l'Euro. Pour Basket Europe, elle a confirmé les rumeurs l'envoyant à Gérone, où elle évoluera donc pendant la saison 2025/26. Un choix, là aussi, clairement pensé, pour s'inscrire dans son processus de développement en tant que joueuse, qu'elle nous a décrit :

"Je voulais voir autre chose [que l'ASVEL], explorer. Je savais que d'aller en Turquie, c'est peut-être un peu trop tôt pour moi. Au niveau de l'argent, c'est très bien. Mais je pense que c'est trop tôt pour avoir un rôle majeur dans une équipe comme Fenerbahce ou Mersin. Donc c'était soit Espagne ou Italie. Et puis en Italie, la ligue n'est pas très forte. Donc il ne restait que l'Espagne. Il y avait quelques équipes entre qui je pouvais choisir. Mais au final, c'était Gérone. Parce que j'ai entendu beaucoup de choses aussi sur le club. Il y avait des vraies joueuses qui sont passées par là. Donc ça montre que c'est une organisation assez professionnelle. Et puis le moment où j'ai signé, je ne savais pas encore si elles allaient être en Euroleague. C'était aussi un pari. Et puis finalement, ça s'est bien passé. Donc l'année prochaine, je vais jouer en Euroleague. Donc c'est encore un step pour moi. Même si à l'ASVEL, j'ai fait quelques matchs en Euroleague, mais ce n'était pas de vraies minutes ou un vrai rôle."

Un choix qui s'inscrit donc dans le scénario de sa carrière idéale, qu'elle a pu nous décrire : "Ça serait de rester en Euroleague le plus longtemps possible, de vraiment trouver un club qui me plaît et qui joue toujours dans cette compétition. Et puis déjà l'année prochaine je vais voir en WNBA, ça me plaît aussi parce que c'est des jeux différents, c'est une culture différente et j'espère que ça va me plaire. C'est aussi le plus haut niveau. Pour ma carrière, je pense que le mieux ce serait de jouer en WNBA et enchaîner en Europe, mais là-dessus, je pense surtout de jouer en Turquie."

Si sa carrière en WNBA ne va pas démarrer tout de suite, il ne fait aucun doute que Juste Jocyte a tout pour y exceller au moment voulu. Un statut de star en devenir qui lui colle à la peau depuis déjà plus de six ans, et qu'elle a su polir en se formant à l'ASVEL.

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