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[REDIFF] La Chine organise la Coupe du monde – Le pays XXXL

Tout est XXXL en Chine, qui va recevoir la Coupe du monde. Le nombre de pratiquants, les contrats avec la NBA, le nombre de téléspectateurs, la taille des salles et de Yao Ming… Un dossier en deux parties sur le pays qui depuis longtemps s’est éveillé au basket.

Tout est XXXL en Chine, qui va recevoir la Coupe du monde. Le nombre de pratiquants, les contrats avec la NBA, le nombre de téléspectateurs, la taille des salles et de Yao Ming… Un dossier en deux parties sur le pays qui depuis longtemps s’est éveillé au basket.

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Avec un pays de 1,4 milliard d’habitants, on s’amuse toujours à se donner le vertige quand on fait tourner les chiffres dans tous les sens.

Il existe suivant les sources, à travers le pays, de 250 à 300 millions de joueurs de basket, qui le pratiquent sous des formes diverses et variées. Pour le 54eAll-Star Game, Yao Ming, alors aux Houston Rockets, avait reçu 2,56 millions de voix, soit davantage que le record précédent détenu par Michael Jordan en 1997. Au cours de la saison 2017-18, 640 millions de Chinois ont suivi au moins une programmation de la NBA et les vidéos des playoffs ont été visionnées 2,9 milliards de fois.

Un autre record établi à l’occasion de cette Coupe du monde que seul les Etats-Unis pourraient concurrencer : huit arénas vont accueillir l’évènement et leur capacité est comprise entre 13 et 20 000 places.

Derek Chang, directeur de la NBA en Chine, a pu abonder dans le sens du Commissioner Adam Silver qui a prophétisé que le basket-ball pourrait un jour devancer le football en tant que sport le plus populaire au monde. « Et de toute évidence, la Chine aurait un rôle important à jouer à cet égard. Nous pensons déjà que nous sommes le sport le plus populaire en Chine. »

Si le basket-ball est aussi prisé dans l’Empire du Milieu comme on le surnommait c’est déjà que des missionnaires du YMCA l’ont implanté dès la fin du 19e siècle. La balle orange a rapidement gagné du terrain dans les centres-villes tel que Shanghai, en particulier dans les communautés d’étudiants et en 1935, il a été déclaré « passe-temps national ». Une équipe a été formée pour son intronisation aux Jeux Olympiques de Berlin, l’année suivante. Fait étonnant, alors qu’il a été fondé dans un pays capitaliste honni, au temps de Mao Zedong, il a été adopté par l’Armée de libération du peuple pour renforcer le travail d’équipe et favoriser l’unité des troupes.

Un terrain de basket prend aussi moins de place qu’un terrain de foot dans les villes surpeuplées et on peut se contenter de construire des demi-terrains et de jouer avec un nombre réduit de personnes. Le 3×3 est en plein essor dans le pays.

L’autre élément plus récent dans le développement du basket-ball en Chine se résume à trois lettres, NBA.

Photo: Zhelin Wangh (FIBA)

Des contrats avec la NBA en millions de dollars et de fans

Au niveau du continent asiatique, la Chine est dominatrice avec 15 victoires au championnat organisé par la FIBA et 7 aux Jeux Asiatiques. Ce n’est pas la même chanson sur le plan planétaire puisqu’elle n’a pas fait mieux que huitième aussi bien au championnat du monde qu’aux Jeux Olympiques.

Le vivier est donc immense, il existe des spécimens de grande taille -Yao Ming et ses 2,29cm en sont la meilleure illustration-, les Chinois ont le sens du collectif, sont plutôt bons shooteurs mais ils sont souvent peu athlétiques et surtout manquent de dureté dans les contacts. C’est ce qui a poussé ses dirigeants à envoyer en juillet l’équipe nationale à la Summer League de Las Vegas où seule la Croatie était également invitée. Parmi les défis à relever, il lui a fallu s’habituer à la vitesse des équipes, à leur force physique.

« L’intensité est vraiment élevée en summer league. C’est beaucoup plus fort que ce qu’il y a en Chine », a commenté Guo Ailun, l’un des joueurs chinois les plus talentueux. « C’est si rapide. C’est un niveau différent. Nous n’avons jamais rencontré ce genre de contact auparavant. Les règles sont différentes », a confirmé le coach Li Nan, qui a demandé à ses joueurs d’être plus solides mentalement. La recommandation a porté ses fruits puisqu’après s’être fait balader par le Miami Heat (-41) et les Sacramento Kings (-17), les Chinois sont venus à bout des Charlotte Hornets (+4).

Cette incursion de l’équipe nationale à Las Vegas, capitale du jeu, est l’aboutissement d’un long processus qui a débuté avec David Stern, le Commissioner NBA de l’époque, qui à la fin des années quatre-vingts avait tissé des liens avec le réseau de télévision CCTV, géré par l’État, pour retransmettre des matches en direct. En 1994, toutes les finales de la NBA étaient diffusées en direct en Chine. Plus de 200 millions de personnes ont assisté au premier match de Yao Ming contre Shaquille O’Neal et les Lakers. En 2008, l’organisation NBA China a été officiellement créée.

Ces dernières années, la ligue américaine a ficelé des partenariats stratégiques avec certaines des entreprises de technologie chinoises de pointe. En 2015, la NBA et Tencent -qui dénombre près d’un milliard d’utilisateurs en ligne- ont conclu un contrat d’un montant de 500 millions de dollars -un record à l’international- qui permet à WeChat de diffuser des matches et des highlights.

Un autre accord avec Weibo, une plate-forme chinoise populaire de micro-blogging regroupant plus de 400 millions d’utilisateurs actifs mensuels, permet à la NBA de diffuser des moments forts des matches, des interviews de joueurs, des photos et encore des statistiques. En juin, ce sont ainsi trois milliards de vidéos qui ont été visionnées à l’occasion des finales de playoffs.

Les audiences télés des matches sont faramineuses. Un match lambda de saison régulière est regardé par environ sept millions de personnes et un match de playoffs peut atteindre les quarante millions ! L’émission hebdomadaire phare, NBA Primetime, a attiré en moyenne sur les différents supports 28 millions de téléspectateurs par épisode au cours des trois dernières années.

La NBA a par ailleurs ouvert 200 magasins dans le pays et de nouveaux « concept stores » dans les centres commerciaux. Elle a conclu des partenariats avec 25 entreprises majeures tels que la laiterie Mengniu, la compagnie de voyages Ctrip et la marque de chaussures Anta qui sont centraux dans le vaste paysage chinois.

« Lorsque les partenaires mondiaux se penchent sur la NBA, je pense que pour eux, les deux grands marchés sont vraiment les États-Unis et la Chine », analyse Derek Chang, le boss de NBA China. « Et à certains égards, certains de ces gars-là commencent à considérer la Chine comme une plus grande opportunité à venir. »

Le président des Philadelphia Sixers, Scott O’Neil, est sur la même longueur d’onde : « s’il existe un deuxième centre de l’univers du basket-ball, c’est la Chine. Le monde devient de plus en plus plat. Vous pouvez échanger entre des personnes de Philadelphie et de Shanghai, vous pouvez les inverser et personne ne saura faire la différence. On écoute la même musique, on regarde le même basket, on suit les mêmes tendances, c’est assez incroyable.”

C’est pourquoi la NBA est maintenant la première ligue suivie en ligne en Chine; sept fois plus au centre des discussions et avec cinq fois plus d’adeptes que les trois meilleures ligues européennes de football réunies.

Après Kobe Bryant, ils attendent LeBron James… à l’issue de la Coupe du monde

On comprend pourquoi la NBA a programmé 26 matches en Chine depuis 2004, le dernier en date, le 8 octobre dernier, entre les Dallas Mavericks et les Philadelphia Sixers à Shenzhen, qui sera l’un des sites de la Coupe du monde avec le groupe de la France. Shenzhen qui servira de nouveau comme cadre au NBA China Games de 2019 avec un match en octobre entre les Los Angeles Lakers de LeBron James et les Brooklyn Nets… dont Joe Tsai, le cofondateur d’Alibaba détient 49% du capital. Alibaba, une société chinoise qui tire principalement ses revenus sur Internet, qui compte 50 000 salariés et dont le chiffre d’affaires de 56 milliards de dollars est en croissance de 51% sur un an. Toujours l’échelle chinoise.

Chacun s’attend à ce que LeBron James -qui va se produire également à Shanghai- soit reçu tel un empereur romain à l’image de Kobe Bryant, toujours l’athlète le plus populaire en Chine, et dont la fédération internationale a fait son ambassadeur pour la Coupe du monde.

Oui, les Chinois méritaient davantage de considération de la part des millionnaires américains qui tour à tour se sont désistés avec désinvolture de Team USA avec le prétexte fallacieux de préparer à la maison la prochaine saison.

[armelse]

Avec un pays de 1,4 milliard d’habitants, on s’amuse toujours à se donner le vertige quand on fait tourner les chiffres dans tous les sens.

Il existe suivant les sources, à travers le pays, de 250 à 300 millions de joueurs de basket, qui le pratiquent sous des formes diverses et variées. Pour le 54eAll-Star Game, Yao Ming, alors aux Houston Rockets, avait reçu 2,56 millions de voix, soit davantage que le record précédent détenu par Michael Jordan en 1997. Au cours de la saison 2017-18, 640 millions de Chinois ont suivi au moins une programmation de la NBA et les vidéos des playoffs ont été visionnées 2,9 milliards de fois.

Un autre record établi à l’occasion de cette Coupe du monde que seul les Etats-Unis pourraient concurrencer : huit arénas vont accueillir l’évènement et leur capacité est comprise entre 13 et 20 000 places.

Derek Chang, directeur de la NBA en Chine, a pu abonder dans le sens du Commissioner Adam Silver qui a prophétisé que le basket-ball pourrait un jour devancer le football en tant que sport le plus populaire au monde. « Et de toute évidence, la Chine aurait un rôle important à jouer à cet égard. Nous pensons déjà que nous sommes le sport le plus populaire en Chine. »

Si le basket-ball est aussi prisé dans l’Empire du Milieu comme on le surnommait c’est déjà que des missionnaires du YMCA l’ont implanté dès la fin du 19e siècle. La balle orange a rapidement gagné du terrain dans les centres-villes tel que Shanghai, en particulier dans les communautés d’étudiants et en 1935, il a été déclaré « passe-temps national ». Une équipe a été formée pour son intronisation aux Jeux Olympiques de Berlin, l’année suivante. Fait étonnant, alors qu’il a été fondé dans un pays capitaliste honni, au temps de Mao Zedong, il a été adopté par l’Armée de libération du peuple pour renforcer le travail d’équipe et favoriser l’unité des troupes.

Un terrain de basket prend aussi moins de place qu’un terrain de foot dans les villes surpeuplées et on peut se contenter de construire des demi-terrains et de jouer avec un nombre réduit de personnes. Le 3×3 est en plein essor dans le pays.

L’autre élément plus récent dans le développement du basket-ball en Chine se résume à trois lettres, NBA.

Photo: Zhelin Wangh (FIBA)

Des contrats avec la NBA en millions de dollars et de fans

Au niveau du continent asiatique, la Chine est dominatrice avec 15 victoires au championnat organisé par la FIBA et 7 aux Jeux Asiatiques. Ce n’est pas la même chanson sur le plan planétaire puisqu’elle n’a pas fait mieux que huitième aussi bien au championnat du monde qu’aux Jeux Olympiques.

Le vivier est donc immense, il existe des spécimens de grande taille

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2e partie à suivre.

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