Entouré symboliquement de Iliana Rupert et Timothé Crusol, deux jeunes talentueux vice-champions du monde en U17 appelés à représenter les équipes de France de basket aux Jeux Olympiques de 2024 à Paris, le président fédéral Jean-Pierre Siutat a fait une déclaration avant le match France-Grèce, hier au stade Pierre-de-Coubertin, afin d’alerter le public sur les probables coupes budgétaires de l’Etat en matière de sport. Lors d’une mini-conférence de presse, il s’était exprimé au préalable face aux médias :
« J’ai souhaité au moment du coup d’envoi de ce soir témoigner de la solidarité du basket français vis-à-vis de ce qui se passe. Nous sommes très inquiets vis-à-vis du sport français, à propos des baisses financières qui sont avancées sur le sport, sur les suppressions peut-être de 1 600 postes au niveau des sports, sur toutes les difficultés et les incertitudes que nous connaissons à travers le chantier de gouvernance du sport. Nous sommes là avec beaucoup de volonté pour bien évidemment préparer 2024 mais surtout nous pensons à nos clubs amateurs qui souffrent énormément, on pense aux éducateurs, aux bénévoles, aux jeunes, aux joueurs, aux dirigeants, aux techniciens.
J’ai appelé Denis Masseglia, le président du Comité Olympique, et je lui ai dit : « c’est ma décision, nous ferons une déclaration officielle lors du coup d’envoi. »
On ne se manifeste pas uniquement parce qu’il y a cette suppression éventuelle de 1 600 techniciens qu’ils soient CTS ou DTN, ce qui est important, mais sur l’environnement global. C’est-à-dire la baisse financière, l’Etat se dégage du sport de manière importante. Concernant les cadres techniques, pour nous c’est un support important. Ils ont évolué dans leur travail au quotidien mais sans eux il n’y a pas de filière de haut niveau. Les champions de demain, c’est le travail des bénévoles, de nos éducateurs mais aussi des cadres techniques. Dire que demain les fédérations pourront financer les équivalents des cadres d’Etat… Certains pourront peut-être le faire mais ça se comptera sur deux ou trois doigts. Le sport français n’a pas la capacité de financer l’ensemble des cadres.
Nous attendons un signal fort de l’Etat, nous espérons dans les jours qui suivent par rapport à cette situation. Nous avons prévu avec le Comité Olympique et les fédérations de rentrer dans un plan d’action. La fédération de basket est solidaire depuis le début. Nous sommes très motivés car on s’aperçoit tous les jours que nos clubs souffrent et nous avons absolument besoin de ce tissu de bénévoles, de clubs et bien sûr d’encadrement professionnel à travers nos cadres techniques. »
Photo: FFBB