En Grèce, lorsqu’il est question de joueurs de 21 ans et moins, on privilégie la qualité à la quantité. Mais l’U21 reste toutefois un parent pauvre. Tour d’horizon.
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Démographiquement parlant, avec ses 10,7 millions d’habitants, la Grèce n’est pas un grand pays. Mais l’exemple de la Croatie (4 millions), de la Serbie (7 millions) ou encore plus de la Lituanie (2,8 millions) montre bien que la population d’un pays n’a pas forcément de rapport avec le nombre de basketteurs qui y évoluent, et encore moins avec celui des jeunes basketteurs appelés à se frotter au haut niveau.
Pourtant riche d’un beau palmarès autant par ses clubs que par sa sélection nationale (sans oublier ses sélections de jeunes, plutôt performantes), la Grèce ne brille pas, comparée à pas mal d’autres pays, dans notre analyse des U21 d’Europe. Ils ne sont que 31 joueurs de 21 ans et moins à avoir foulé un parquet de l’A1, le championnat grec – seul le championnat israélien est plus chiche en la matière. Et si 17 de ces U21 ont eu un temps de jeu de plus de 5 minutes en moyenne sur 8 matchs ou plus (stats arrêtées à la 24e journée), soit autant qu’en Espagne, le rendement de ces joueurs est plutôt maigrelet. Déjà, ils ne sont que 8 à passer plus de 10 mn par match sur le terrain (il n’y a qu’en Israël et en Italie que l’on fait moins bien). En outre, ces dix-sept U21 jouent 11,9 mn/match en moyenne (seules l’Allemagne et la France font moins bien) pour un rendement de 3,51 points et 3,32 d’évaluation, les chiffres les plus faibles de toute notre étude.
Dans un autre domaine, il est à noter que l’A1 est le seul championnat où tous les U21 entrés en jeu sont des nationaux, pas un seul jeune étranger ne s’immiscant dans les rosters. Quant aux très jeunes joueurs, nés en 2000 ou après, ils ne sont pas spécialement favorisés : 12 sont entrés au moins une fois en jeu mais seuls deux ont eu un temps de jeu un tant soit peu conséquent, Zois Karabelas (2001, Peristeri, 11 matchs, 11,3 mn, 2,2 pts, 3,0 d’éval) et Nikolaos Chougaz (2000, Panionios, 8 matchs, 6,9 minutes, 2,4 pts, 1,0 d’éval).
Il est par ailleurs à noter que l’immense majorité des U21 responsabilisés en A1 le sont par quatre clubs : 4 joueurs à Panionios, 3 à Lavrio et Peristeri ainsi que 2 au Pana, qui arrivent à cumuler près de 20 mn par match dans un effectif taillé pour l’Euroleague. Un effort louable de cette grosse écurie.
Le cinq majeur
La Grèce se rattrape-t-elle sur son cinq majeur U21 ? Pas tellement. En 17,5 minutes (5e moyenne des grands championnats), ces cinq joueurs cumulent 6,0 pts et 6,74 d’éval, les 6e et 5e meilleures stats par pays de ces classements. Cela étant, si ces jeunes – tous nés en 1997 sauf un – ne font pas d’étincelles, deux d’entre-eux sortent du lot. Le premier est Georgios Papagiannis (1997) qui, au Panathinaïkos, joue 11,7 mn/match pour 6,6 pts et surtout 9,9 d’éval. Un garçon sacrément rentable ! Et un prospect NBA, tout comme Vasilis Charalampopoulos (1997, Lavrio), de retour sur les terrains après une blessure au pied qui l’a longtemps arrêté. En 9 matchs, en 21,6 mn/match, il cumule 7,0 pts et 5,6 d’éval. Pas sûr que l’un et l’autre de ces joueurs prometteurs soient encore en A1 la saison prochaine, la NBA a les yeux sur eux.
Poste | Club | Nat. | Ann. | M. | Min. | Pts | Eval. | |
Michal Lountzis | 3 | Lavrio | Grèce | 1998 | 21 | 17,5 | 6,5 | 7,8 |
Vasilis Charalampopoulos | 4 | Lavrio | Grèce | 1997 | 9 | 21,6 | 7 | 5,6 |
Georgios Papagiannis | 5 | Pana | Grèce | 1997 | 19 | 11,7 | 6,6 | 9,9 |
Antonis Koniaris | 1 | PAOK | Grèce | 1997 | 23 | 17,5 | 4,7 | 5,8 |
Nikolaos Diplaros | 2 | Panionios | Grèce | 1997 | 22 | 19,4 | 5,2 | 4,6 |
En conclusion
La Grèce a connu une génération dorée, championne d’Europe U18 en 2015 et en U20 en 2017 après avoir été 3e en U15 en 2013. Mais elle est sans doute l’arbre qui cache une forêt quelque peu étique. Les U21 amenés à s’ébattre en A1 sont assez peu nombreux, jouent peu et, sauf rares exceptions, n’affichent pas de performances pétaradantes. Sur la durée, en reprenant des chiffres des saisons 2013-2014 et 2014-2015, on constate une baisse du nombre de joueurs ayant un rôle (25 en 2013-14) et des statistiques en légère hausse (celles des deux saisons mentionnées étant « faussées » par Alexandre Vezenkov, le Bulgare qui jouait plus de 30 mn/match pour près de 18 pts et plus de 20 d’éval – sans lui, les stats sont à la hausse sur l’actuelle saison).
Alors certes, la Grèce produit de futurs très bon joueurs comme Papagiannis et Charalampopoulos, mais ils sont bien seuls. Et la sélection nationale pourrait en pâtir, sauf à ce que la génération titrée en U20 en 2017 confirme chez les seniors.
[armelse]
Démographiquement parlant, avec ses 10,7 millions d’habitants, la Grèce n’est pas un grand pays. Mais l’exemple de la Croatie (4 millions), de la Serbie (7 millions) ou encore plus de la Lituanie (2,8 millions) montre bien que la population d’un pays n’a pas forcément de rapport avec le nombre de basketteurs qui y évoluent, et encore moins avec celui des jeunes basketteurs appelés à se frotter au haut niveau.
Pourtant riche d’un beau palmarès autant par ses clubs que par sa sélection nationale (sans oublier ses sélections de jeunes, plutôt performantes), la Grèce ne brille pas, comparée à pas mal d’autres pays, dans notre analyse des U21 d’Europe. Ils ne sont que 31 joueurs de 21 ans et moins à avoir foulé un parquet de l’A1, le championnat grec – seul le championnat israélien est plus chiche en la matière. Et si 17 de ces U21 ont eu un temps de jeu de plus de 5 minutes en moyenne sur 8 matchs ou plus (stats arrêtées à la 24e journée), soit autant qu’en Espagne, le rendement de ces joueurs est plutôt maigrelet. Déjà, ils ne sont que 8 à passer plus de 10 mn par match sur le terrain (il n’y a qu’en Israël et en Italie que l’on fait moins bien).
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Photo: Antonis Koniaris (FIBA)