Pas un grand pays formateur, Israël ? Si ses résultats en championnats de jeunes l’ont longtemps confirmé, la situation est en train de s’inverser. L’influence des U21 sur la Winner League le démontre.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
On le sait, Israël, pays situé sur le continent asiatique, est contraint par sa situation géopolitique à participer aux compétitions européennes, aussi bien en clubs qu’en sélections nationales. Une situation atypique qui n’empêche pas le petit pays (moins de 9 millions d’habitants) de régulièrement briller sur la scène internationale. Par le biais, évidemment, du Maccabi Tel Aviv, le « club nation », plusieurs fois titré en Euroleague. Mais aussi d’autres clubs comme l’Hapoel Jérusalem, bien présents en coupes d’Europe ou via la sélection nationale, médaillée d’argent au championnat d’Europe en 1979.
Pour autant, le pays n’a que rarement été réputé pour la qualité de sa formation, hormis quelques stars comme Miki Berkovich, Tal Brody, Doron Jamchy, Oded Katash ou, plus près de nous, Lior Eliyahu ou Omri Casspi. Mais la situation évolue, comme le démontre l’émergence israélienne dans les championnats d’Europe U20 : 2e en 2017, 1er en 2018. Et, cause ou conséquence, cette tendance se confirme à l’examen de la situation des joueurs de 21 ans et moins dans la Winner League, le championnat national. Ce sont pas moins de 30 U21 qui ont foulé au moins une fois le parquet, un chiffre certes en retrait par rapport à celui de tous les autres championnats analysés dans ce dossier, mais pas très éloigné de celui de la Grèce (31) ou de la Lituanie (32). En outre, s’ils ne sont que 11 joueurs à disposer d’un rôle un tant soit peu important, ceci est toujours mieux que l’Italie (8 joueurs) et pas si loin de la Lituanie (14 joueurs). De surcroît, il est à noter que ces U21 ont un rendement des plus intéressants, meilleur que celui des jeunes Français ou Turcs : en 13,3 mn de moyenne (4e temps de jeu moyen de notre analyse, statistiques arrêtées à la 26e journée), ils marquent 3,99 points (4e meilleure moyenne) pour 3,93 d’évaluation (5e meilleure moyenne).
Cela étant, l’élite « jeunes » de la Winner League est des plus resserrées. Ils ne sont que quatre joueurs à passer plus de 10 mn/match sur le terrain et ne sont que trois à dépasser les 5 pts/match ou les 5 d’évaluation moyenne. Et les plus jeunes, nés en 2000 ou après, ont peu l’occasion de s’exprimer : s’ils sont 12 à avoir foulé au moins une minute le parquet, seuls deux joueurs, Deni Avdija (2001, Maccabi Tel Aviv, 9,4 mn, 2,4 pts, 1,3 d’éval) et Yam Madar (2000, Hapoel Tel Aviv, 9,6 mn, 2,7 pts, 2,4 d’éval) ont un minimum de temps de jeu.
Le cinq majeur
La Winner League présente une autre particularité : si aucun étranger U21 ne joue dans le championnat, ils sont trois bi-nationaux à y évoluer, possédant la nationalité israélienne et, respectivement, polonaise (Yovel Zoosman), serbe (Deni Avdija) et slovaque (Tomer Levinson). Et leur présence n’est pas qu’anecdotique puisque, outre Avdija comme seul 2001 ayant un rôle (qui plus est au Maccabi Tel Aviv), Zoosman fait partie du cinq majeur des U21 de Winner League. Il est du reste celui qui passse le plus de temps sur le terrain (26 mn/match), pour 7,9 pts et 9,2 d’éval, une belle prestation pour un jeune joueur qui évolue dans le fort effectif du Maccabi Tel Aviv.
Outre Zoosman, seuls deux joueurs ont un rendement conséquent : Tamir Blatt (1997, Hapoel Jérusalem), fils du bien connu coach David Blatt, et Netanel Artzi (1997, Hapoel Galil Gilboa). Pour les deux autres membres de ce cinq majeur – Yam Madar et Ido Flaisher (1998, Maccabi Ashdod) –, les stats sont clairement plus faibles.
Pour autant, à regarder les moyennes de ce cinq majeur, sa production n’est pas ridicule, loin s’en faut : 19,5 mn/match, 6,44 pts, 6,08 d’éval. En temps de jeu, seuls les U21 de France font mieux, et ces cinq jeunes se situent à la 4e place en termes de points et à la 6e à l’éval. Pas mal pour un pays pas tellement réputé pour sa formation !
Poste | Club | Nat. | Ann. | M. | Min. | Pts | Eval. | |
Yovel Zoosman | 3 | TelAviv Macc. | Israel-Pologne | 1998 | 24 | 26 | 7,9 | 9,2 |
Tamir Blatt | 1 | H Jérusalem | Israel | 1997 | 24 | 25,5 | 10,4 | 9,6 |
Yam Madar | 1 | H TelAviv | Israel | 2000 | 23 | 9,6 | 2,7 | 2,4 |
Netanel Artzi | 3 | H Galil Gilboa | Israel | 1997 | 26 | 22,7 | 7,7 | 6,1 |
Ido Flaisher | 5 | Macc. Ashdod | Israel | 1998 | 24 | 13,9 | 3,5 | 3,1 |
En conclusion
Israël n’est pas encore un « grand » pays formateur de jeunes basketteurs, mais tous les indicateurs sont au vert, entre résultats en championnat d’Europe des jeunes et présence accrue des U21 dans le championnat national. L’avenir nous dira si cette tendance se confirme.
[armelse]
On le sait, Israël, pays situé sur le continent asiatique, est contraint par sa situation géopolitique à participer aux compétitions européennes, aussi bien en clubs qu’en sélections nationales. Une situation atypique qui n’empêche pas le petit pays (moins de 9 millions d’habitants) de régulièrement briller sur la scène internationale. Par le biais, évidemment, du Maccabi Tel Aviv, le « club nation », plusieurs fois titré en Euroleague. Mais aussi d’autres clubs comme l’Hapoel Jérusalem, bien présents en coupes d’Europe ou via la sélection nationale, médaillée d’argent au championnat d’Europe en 1979.
Pour autant, le pays n’a que rarement été réputé pour la qualité de sa formation, hormis quelques stars comme Miki Berkovich, Tal Brody, Doron Jamchy, Oded Katash ou, plus près de nous, Lior Eliyahu ou Omri Casspi. Mais la situation évolue, comme le démontre l’émergence israélienne dans les championnats d’Europe U20 : 2e en 2017, 1er en 2018. Et, cause ou conséquence, cette tendance se confirme à l’examen de la situation des joueurs de 21 ans et moins dans la Winner League, le championnat national.
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photo: Deni Avdija (FIBA)