Aujourd’hui, Nanterre est relégable ! A la faveur de sa victoire sur Roanne, Pau a laissé sa place peu enviable d’avant-dernier aux hommes de Pascal Donnadieu. C’est un fait même si ça se joue à rien (31,6% de victoire contre 31,3%) et que les Palois ont disputé jusqu’à présent 3 matches de plus.
Les Nanterriens peuvent se mordre les doigts d’avoir laissé passer leur chance à Strasbourg. Ils ont mené très longtemps au score avec par moments des marges importantes (4-21, 21-37 et encore 43-59 à la 26′). Isaia Cordinier (20 points, 21 d’éval) et Tyler Stone (16 points) donnaient alors le tempo. L’écart était réduit après trois-quart temps mais ils étaient encore devant (52-62). Sous les ailes de Bonzie Colson (22 points, 8 rebonds), la SIG a alors enclenché la 5e et dépassé irrésistiblement son adversaire pour gagner 86-81.
« Après la défaite à Pau nous avons essayé de trouver la façon de réagir. Les joueurs étaient prêts pour ça, mais Nanterre est arrivé comme une tempête, » a raconté le coach alsacien Lassi Tuovi en conférence de presse. « Ils ont eu une semaine pour préparer le match et en quelques minutes ils nous ramené à la tristesse de ce qu’on avait fait à Pau. Nous nous sommes plaints tout le temps, avons montré des signaux indiquant qu’on n’était pas là. Mais une fois qu’on a arrêté avec cette mentalité, la roue a tourné et nous sommes revenus. Ce n’était pas un beau match, mais c’est important de le prendre. Certaines équipes auraient sans doute lâché et abandonné mais pas la nôtre. Les joueurs ont trouvé la solution eux-mêmes. J’ai tenté des choses pendant trois quart-temps mais ça ne servait à rien. J’ai même pris une faute technique à force de crier au bord du terrain, mais dans le dernier quart je n’étais plus que spectateur car ils ont trouvé tout seul la solution pour revenir. C’est une victoire du groupe. Le basket est un sport où le côté psychologique compte. Nanterre a perdu pas mal de fois et nous, nous avons déjà réalisé ce genre de remontée. Quand tu es à 4 points, puis 2 points, qu’il y a temps-mort, etc… La différence de confiance entre les deux équipes change de camp. Et soudain, à la fin, on donne l’impression qu’on a bien joué toute la nuit. C’est un mystère parfois d’où peut venir le déclic chez les joueurs. »
Photo: FIBA