En fermeture du top 8 de la Coupe de France à Trélazé, l’ASVEL a composté son billet pour la finale à Bercy en prenant le dessus sur la SIG Strasbourg (85-69).
Malgré un exercice en demi-teinte, en saison régulière de Betclic Elite comme en Euroleague, Villeurbanne est toujours là quand il s’agit de jouer des titres. Vainqueur de la Leaders Cup en février dernier, l’équipe villeurbannaise s’est également qualifiée pour la finale de la Coupe de France après avoir décroché Strasbourg ce dimanche en deuxième mi-temps. Le 22 avril prochain, l’ASVEL aura rendez-vous avec son meilleur ennemi, Monaco, vainqueur du Mans plus tôt dans l’après-midi.
Dans une Arena Loire pleine à craquer, on a d’abord eu une première période en trois temps. D’abord, il y a eu le duel interposé entre Dee Bost, 10 points après 5 minutes de jeu, et DeAndre Lansdowne en début de match (13-9, 4e). Ensuite, l’ASVEL a eu son moment de grâce. L’équipe de T.J. Parker s’est détachée dans le sillage du duo Fall - Noua, jusqu’à compter 17 points d’avance après seulement 8 minutes de jeu (26-9, 8e).
Puis Strasbourg s’est accrochée, a varié les plaisirs pour contourner la défense villeurbannaise et a grappillé (34-25, 14e)... jusqu’à prendre la tête à la pause (44-45). Entre temps, les Villeurbannais ont perdu le contrôle, sans doute frustrés par le Strasbourgeois Rodions Kurucs, 12 points à 4/6 et 4 rebonds à la mi-temps, qui alternait les coups de génie et les coups bas - il fut d’ailleurs sanctionné d’une faute technique après un mauvais geste, qui en a entraîné bien d’autres de la part des hommes de T.J. Parker.
La défense villeurbannaise verrouille la victoire
Les débats se sont - un temps - équilibrés au retour des vestiaires. Dans une rencontre toujours aussi âpre, Dee Bost fut pris par la patrouille sur un flopping défensif et ainsi disqualifié en raison d'une deuxième faute technique (51-53, 25e). Dominateur, Youssoupha Fall (16 points, 13 rebonds) était aussi contraint d’aller s’asseoir en raison de 3 fautes personnelles. Cela n’a pas perturbé outre-mesure les Villeurbannais, qui ont fait parler leur profondeur de banc pour sonner la révolte, à l’image du duo Antoine Diot - Jonah Mathews en fin de troisième quart (65-58).
À l’entrée de l’ultime quart-temps, la SIG a tenté un retour. Mais elle a laissé trop de munitions en cours de route, y compris aux lancers francs (23/33 sur la ligne), sans compter la domination villeurbannaise au rebond (42 à 24). Sans doute que la fatigue accumulée lors de ce top 8 et l’absence de Tim Frazier (gêne musculaire) a fini par jouer dans les dernières minutes du match. Discret toute la partie (7 points), le patron Nando De Colo a scellé le sort de la rencontre d’un 3-points dans l’angle suivi d’une pénétration main gauche (78-65, 38e).
"On a une équipe avec beaucoup d'expérience. On veut gagner des trophées, on a commencé avec la Leaders Cup, on devra être forts face à Monaco", a réagi à chaud le président villeurbannais Tony Parker au micro de MCS Sport.
Deux titres pour le prix d'un le 22 avril ?
Strasbourg ne disputera pas une nouvelle finale de Coupe de France, comme l’an dernier face à Pau. Mais elle aura d’autres occasions de terminer sa saison en beauté, d’abord en allant chercher sa qualification en playoffs de Betclic Elite, mais aussi, pourquoi pas, en remportant la BCL pour laquelle elle a déjà obtenu un billet pour les quarts de finale.
De son côté, Villeurbanne tentera de soulever sa 11e Coupe de France contre Monaco dans un remake de la finale du dernier championnat de France, un classique pour un titre, le 22 avril à Bercy. Ce sera d'ailleurs une journée historique pour le club de Tony Parker puisque, chez les filles, l'ASVEL jouera aussi la finale contre le tenant du titre, Basket Landes.
Boxscore ASVEL - Strasbourg / Programme finales Coupe de France
Photo : Youssoupha Fall (Hervé Bellenger / FFBB)