Dans une interview accordée à la chaîne YouTube du Zalgiris Kaunas, le meneur tricolore Léo Westermann (1,97m, 26 ans) est revenu sur sa saison 2017-2018 au CSKA Moscou minée par les blessures, son retour dans l’équipe lituanienne ainsi que sur sa longue période sans club cet été.
A propos de son été, l’ancien Limougeaud raconte avoir été assez pragmatique:
« J’ai travaillé tout l’été sur mon corps. J’ai eu quelques blessures au dos en avril, ce qui m’a privé de trois à quatre mois de compétition, c’est pour ça que j’ai décidé de beaucoup travailler mon physique afin d’être prêt pour la saison suivante, avant même de retrouver une équipe c’est ça qui m’importait le plus. Je n’ai quasiment jamais joué a 100% la saison passée et je ne prenais pas de plaisir. J’ai beaucoup été touché par les blessures tout au long de ma carrière, je savais à quoi m’attendre, je connaissais le processus. Je me sentais prêt à revenir, la rééducation s’est bien passée. Je me suis entraîné avec l’ASVEL et Mantas Kalnientis pendant un mois. Ce sont des moments difficiles mais j’essaie de voir le positif partout. »
Sur son retour au Zalgiris Kaunas, il déclare :
« Je suis venu ici en juillet pour passer différents examens, pour voir comment était mon corps, mon dos particulièrement. Et je n’ai pas eu de nouvelles pendant un mois et demi. Un mois et demi sans appel c’est très long, personne m’a parlé et j’ai été surpris. Comme je l’ai dit à (Paulius) Jankunas (le capitaine du club) et Antanas Kavaliauskas, je m’attendais à ce qu’on me dise « désolé on veut quelqu’un d’autre », ce que j’aurais compris, cela ne m’aurais pas posé de problème. Comme je vous l’ai dit précédemment, j’avais pour idée de revenir au Zalgiris, et cela est arrivé (rires), ils m’ont appelé et j’ai dit oui. »
L’Alsacien n’oublie pas d’encenser le public du club, qui est considéré comme l’un des meilleurs d’Europe :
« Comme j’ai pu le voir la saison dernière, le public donne beaucoup, nous avons des fans qui voyagent avec nous, qui viennent partout. Il y a deux ans, on jouait à domicile quasiment tous les matchs. Les gens étaient vraiment fiers de la performance de la saison dernière (où le club avait atteint le final four de l’EuroLeague), c’était un vrai accomplissement pour le coach et les joueurs présents l’année dernière. C’est super, comme vous le dites, on a des super supporters à chaque match. Je pense que l’année dernière a maqué beaucoup de supporters à Kaunas, nous devons nous battre pour eux, ils viennent à 15 000 à chaque match, ce sont des fans comme il y en a pas d’autres en Europe ».
Il n’est pas non plus avare en compliments au sujet de Rokas Jokubaitis (1,93 m, 18 ans) nouvelle pépite du basket lituanien :
« Il est super, les joueurs les plus expérimentés essayent de l’aider et il redonne ce qu’on lui apprend. J’essaie de l’aider du mieux que je peux, il a super potentiel et c’est un super gamin. C’est un basketteur de haut niveau avec un très gros QI Basket. Il est déjà très bon mais il sait qu’il doit progresser. Il a mérité plus de minutes et il n’y a pas débat à ce sujet. Il s’entraîne très sérieusement et très régulièrement. Il sera un très bon joueur, il n’y a pas de doute à ce sujet. »
Il conclut avec la fin de saison de son club en EuroLeague, qui tient à disputer les playoffs :
« Nous avons besoin de tous nous joueurs, il faut que tous le monde soit concerné. La moindre blessure est un gros manque pour l’équipe, même si on a une bonne profondeur d’effectif, on a eu pas mal de joueurs blessés. Ce n’est pas facile. L’année dernière, le club était plutôt épargné par les blessures, ils pu jouer à haut niveau, avec une haute intensité et sans trop de blessures. Malheureusement, on ne peut rien faire contre ça, il faut continuer à s’entraîner dur et bien se préparer. Les préparateurs physiques font déjà un super boulot pour nous, mais c’est une partie de notre carrière, de notre vie en général. A nous de bien nous remettre de nos blessures afin de finir la saison de la meilleure des manières. Nous parlons beaucoup ensemble, ces derniers temps on a eu deux défaites où l’on perd de très peu. Nous restons cependant une bonne équipe qui peut battre tout le monde en EuroLeague. Si on joue en respectant les systèmes et si tout le monde joue ensemble, on sait où on peut aller. Beaucoup de matchs vont arriver, on a un plutôt bon calendrier, mais je pense qu’on peut aller en playoffs si on se bat. Je pense qu’on peut le faire si tout le monde est en bonne santé. »