Bruno Caboclo ne laisse personne indifférent. Un an après son bras de fer avec Venise pour ne pas avoir honoré ses engagements auprès du club italien, le Brésilien de 29 ans a quitté cet été le Partizan Belgrade en s’attirant les foudres sur les réseaux sociaux. Le club serbe avait sanctionné son pivot pour avoir “gravement violé son code de conduite” en quittant le pays avant la finale de la ligue serbe. Quelques mois plus tard, l’ancien Limougeaud a donné sa version des faits pour le média israélien One.
« J’ai signé un contrat d’un an avec le Partizan et nous avions terminé la Ligue Adriatique et l’Euroleague. Nous n’étions pas sûrs de jouer les playoffs de la ligue serbe. Le Partizan nous a dit qu’il fallait attendre pour savoir si le tournoi final aurait lieu, car il n’y en avait pas eu depuis quatre ans. Dès qu’ils ont dit qu’ils participaient, j'ai joué en demi-finale et nous avons gagné. J’ai parlé à mon agent et à un moment donné, il m’a dit qu'il était en pourparlers avec eux et que le Partizan m’avait donné l’autorisation de voler jusqu'aux États-Unis (NDLR : pour assister au procès pour la garde de son enfant). Je pensais qu'ils étaient au courant, que tout allait bien et que j'avais le feu vert. Je suis allé aux États-Unis et le directeur général m'a appelé pour me dire que je ne pouvais pas y aller, sauf que j’étais déjà là-bas et que je ne pouvais pas revenir. Il y a eu un manque de communication. De mon côté, tout allait bien, je ne pouvais pas revenir en arrière. Les discussions entre le club et mon agent ont continué, et au final, je ne suis pas revenu jouer. Je le dis du fond du cœur : je ne voulais pas que cela se passe comme ça, je pensais vraiment avoir la permission. Si cela ne tenait qu'à moi, je serais resté et j’aurais terminé notre mission, mais la vie nous réserve des surprises et nous n’avons aucun contrôle sur elles. Que ce soit ou non de ma faute, c’est arrivé et je ne peux expliquer que ma version des faits. Je veux profiter de cette occasion pour m'excuser publiquement auprès du Partizan et des supporters. J'ai adoré mon séjour là-bas, j'ai rencontré des gens formidables, dans un pays formidable. J’ai pris beaucoup de plaisir là-bas et je me sens mal de la façon dont cela s'est terminé », a expliqué Bruno Caboclo.
Tout compte fait, le Partizan Belgrade a reçu 600 000 dollars de dédommagement pour le départ du Brésilien vers l’Hapoël Tel-Aviv, où il devrait percevoir 1,5 million d'euros pour la saison 2024-2025. Un club disputant l'Eurocup qu’il a rejoint avec plus de flexibilité que d’autres équipes d’Euroleague, y compris le grand rival du Maccabi.
« Le Maccabi m'a fait une offre. Je me préparais pour les JO de Paris et je n’ai pas accepté. Je ne voulais pas signer pendant la préparation, je voulais me concentrer sur les Jeux Olympiques et me qualifier là-bas. Ils voulaient que je signe cette semaine-là et je les comprends. Les équipes veulent boucler leurs effectifs. Mais je ne me sentais pas à l’aise et je ne pensais pas que c’était le bon moment pour faire ce transfert. Avec l’Hapoël, il y avait un accord selon lequel ils me laisseraient m’entraîner avec une équipe NBA (les Golden State Warriors), et si ça ne marchait pas, alors je signais avec eux. Je suis content de faire partie de l’équipe maintenant. »
Pour son premier match d’Eurocup, Bruno Caboclo a compilé 14 points à 5/8 aux tirs, 4 rebonds, 3 passes, 4 interceptions et 2 contres pour 18 de PIR en 25 minutes mais cela n’a pas suffi à l’Hapoël Tel-Aviv pour s’imposer sur le parquet de Badalone (78-75).