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Interview Anthony Goods : « Nancy sera dans la course pour la montée »

Globe trotter du basket s’il en est, Anthony Goods était à Las Vegas pour la ligue d’été de la NBA. Mais l’ancien joueur de Poitiers et futur du SLUC Nancy n’y était pas seulement pour préparer sa prochaine saison dans l’Hexagone… Non, il était à Vegas pour travailler sur sa deuxième carrière : la v

Globe trotter du basket s’il en est, Anthony Goods était à Las Vegas pour la ligue d’été de la NBA. Mais l’ancien joueur de Poitiers et futur du SLUC Nancy n’y était pas seulement pour préparer sa prochaine saison dans l’Hexagone… Non, il était à Vegas pour travailler sur sa deuxième carrière : la vidéo et les highlights.

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A 31 ans, l’arrière sorti de Stanford a effectivement entamé une reconversion dans la production de montages vidéos pour promouvoir les carrières des joueurs qui n’évoluent pas forcément aux Etats-Unis. S’il a pour ambition de gérer le compte d’une équipe professionnelle à terme, et pourquoi pas à Nancy la saison prochaine, Anthony Goods n’en oublie pas ses objectifs sportifs immédiats.

BasketEurope a discuté de cette reconversion professionnelle et des raisons de sa signature avec le SLUC Nancy la saison prochaine. Anthony Goods et la France (et les croissants), c’est une bien belle histoire d’amour !

« On essaie de réunir tous les baskets sur Swish Cultures »

Anthony, pouvez-vous nous dire ce que vous faites ici à Las Vegas (muni d’un appareil photo en sus) ?

Depuis septembre dernier, j’ai commencé à faire une page Instagram de highlights de joueurs à l’étranger, en NBA et en G-League. En ce moment, on récupère beaucoup d’images pour faire nos montages par la suite. J’ai fait du montage de la ligue d’été toute la semaine déjà ! On a eu une vidéo qui a été vue 300 000 fois, une autre à 250 000 vues. Ça commence à devenir intéressant.

Comment s’organise ce projet à l’heure actuelle ?

On a seulement 6 000 abonnés pour le moment mais nos vidéos commencent à se faire voir. J’ai créé ma propre boîte avec mon ami de longue date, Jordan Richard, qui joue aussi à l’étranger. La page s’appelle Swish Cultures. On essaie de réunir tous les baskets sur cette page : les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, l’Italie.

Est-ce que vous êtes amené à beaucoup voyager alors ?

Non pas tant que ça. On obtient des vidéos et les joueurs nous envoient des vidéos ou des highlights et on fait le montage. J’ai commencé ça parce que je trouve que les joueurs américains sont un peu oubliés quand ils partent à l’étranger après l’université. Ils peuvent avoir de belles carrières mais le public américain ne le sait pas vraiment. C’est le but de notre page, de montrer ces gars à l’étranger. Et pas seulement les Américains. On a fait Elie Okobo par exemple. Ou Sekou [Doumbouya]. J’ai beaucoup d’amis en France évidemment. Et puis même des gars que je ne connais pas. Mais quand ils ont un bon match, on peut montrer ses highlights.

Parlez-nous de votre carrière sportive. Où en êtes-vous ?

J’étais à Poitiers la saison passée et la saison prochaine, je jouerai pour Nancy. C’est vrai qu’on me demande souvent si j’ai arrêté de jouer cette semaine, vu que je fais maintenant mes vidéos. Mais, non, je n’ai pas raccroché !

« Mon objectif est de m’occuper des highlights d’une équipe pro »

Et vous gardez ce lien avec la France donc…

Oui, j’entretiens encore cette relation privilégiée avec la France. Vous savez, le monde du basket est assez petit au final. Tout le monde connaît tout le monde. Surtout ici ! Je croise des gars que je connais depuis le lycée ou que j’ai croisé dans mes expériences à l’étranger. C’est assez dingue. C’est une bonne expérience, avec beaucoup de bonnes personnes.

A qui vous intéressez-vous par exemple sur ce match ?

Sur ce match, je m’intéresse à Trevon Bluiett [qui a depuis signé un contrat two way avec les Pélicans]. Il a réussi plusieurs gros matchs au scoring. Et puis, il y a mon pote Chasson Randle, qui jouait au Real Madrid cette saison. Il a joué dans mon université, c’est un bon copain. J’ai une copine aussi qui est la petite amie de Walter Lemon Jr [qui a également signé un contrat two way avec Boston]. J’ai aussi mon pote Max Hooper qui est blessé maintenant. Malheureusement. Je connais quelqu’un quasiment dans chaque équipe. Je suis un vieux routier [rires] ! J’ai beaucoup bourlingué.

Est-ce que ces montages vidéos sont une possibilité de reconversion post carrière ?

C’est clairement un truc que je voudrais continuer à faire après ma carrière. A vrai dire, mon objectif pour la saison prochaine, c’est de m’occuper des highlights d’une équipe sur leur page Instagram et d’accroître leur nombre d’abonnés. Si je peux faire ça pour Nancy, par exemple, ça pourrait aider à faire connaître le club. En moins de 10 mois, on a déjà 6 000 abonnés. Si tu as plus d’abonnés, tu peux aller chercher plus de sponsors. Les équipes américaines ont compris que ça faisait partie du jeu mais en Europe, il y a encore du travail à faire à mon avis. Plus tu as d’abonnés et de gens intéressés, plus tu pourras faire de l’argent avec les produits dérivés. Et ça pourrait lancer une dynamique. En tous cas, j’ai vraiment envie de travailler avec l’équipe sur les highlights et voir ce que ça donne.

Et Poitiers fait partie des clubs en pointe à ce niveau-là en France…

Poitiers est super pour ça, c’est clair ! J’ai commencé à réfléchir à mon projet en voyant Tommy [Hombert] notamment. Il fait de superbes vidéos, il est très créatif. Et Poitiers met ses vidéos sur son site et Facebook, et c’est très bien. Mais pas assez sur Instagram. Avec les vidéos, sur Instagram, ça se transmet plus facilement. On n’a que 6 000 abonnés mais on a plus de 200 000 vues sur nos vidéos. C’est plus facile de partager les vidéos sur Instagram et ça touche plus de monde. On espère qu’on pourra faire ça pour un club pro dans un avenir proche.

« On a deux des meilleurs scoreurs de la ligue entre lui et moi »

Pour revenir à Nancy, quels ont été vos motivations au moment de signer au SLUC ?

Je connaissais le coach [Christian Monschau] quand il était à Gravelines et moi j’étais à Cholet. J’ai toujours su que c’était un bon entraîneur. J’ai discuté avec lui et l’objectif de la remontée en Pro A était son message essentiel. Il veut vraiment que l’équipe remonte et, même si toutes les équipes de Pro B disent ça, je suis également persuadé que Nancy sera dans la course pour remonter. On a signé Yunio Barrueta qui est un très bon joueur sur le poste 3, qui était à Denain. Je ne le connais pas personnellement mais j’ai toujours aimé son jeu. Je me souviens l’avoir joué deux fois la saison passée et je prévenais toujours mes coéquipiers qu’il était leur meilleur joueur. Il était mon joueur préféré de la ligue l’an passé. Je pense qu’on a deux des meilleurs scoreurs de la ligue entre lui et moi. Et puis on a signé un intérieur en provenance du Portel [Dinma Odiakosa]. Il nous manque encore un meneur mais on a un effectif qui peut vraiment faire un truc la saison prochaine.

D’autant que le SLUC est un club historique en France, qui doit figurer parmi l’élite…

C’est pour ça qu’ils veulent vraiment tout faire pour remonter en Pro A. Cette saison va être intéressante à vivre. L’an passé, j’étais un des meilleurs scoreurs de mon équipe mais on n’a pas réussi comme on aurait voulu collectivement. Cette saison, je veux clairement gagner des matchs et le championnat, c’est mon objectif. J’ai travaillé cet été pour ça.

Vous vous entraînez en ce moment à Vegas ? Vous jonglez entre deux jobs du coup ?

Oui, j’ai un de mes préparateurs qui est à Vegas aussi. Donc, je fais mes sessions d’entraînement tôt le matin et je viens ensuite voir les matchs ici dans l’après midi. Je me réveille à 6h du matin en ce moment. Pour être ensuite au match à midi ! Ça fait pas mal de boulot mais bon, c’est une bonne ambiance de travail.

Qu’est-ce qui vous a attiré en France, lors de votre première expérience à Cholet en 2014 ?

« Cholet était ma première équipe en France. A l’époque, je jouais en Israël et j’avais une possibilité dans mon contrat pour prolonger avec eux. Mais l’offre de Cholet est arrivée en janvier et j’ai toujours voulu jouer en France. Ça faisait déjà plusieurs saisons que je jouais en Israël et c’était une meilleure situation financière, j’allais connaître une nouvelle ligue, j’allais avoir plus d’exposition. J’ai toujours voulu jouer en France. Et maintenant, je ne veux plus en partir [rires]…

Qu’est-ce qui vous plaît le plus en France ?

C’est propre, c’est encadré. La nourriture est bonne, le vin est bon. Les croissants sont super bons !

Ne m’en parlez pas, ils me manquent terriblement…

Je peux le dire, les Etats-Unis ont les pires croissants du monde ! Je dois faire une pause croissant dès que je quitte la France. Mais je reprends dès mon retour !

Propos recueillis à Las Vegas

[armelse]

A 31 ans, l’arrière sorti de Stanford a effectivement entamé une reconversion dans la production de montages vidéos pour promouvoir les carrières des joueurs qui n’évoluent pas forcément aux Etats-Unis. S’il a pour ambition de gérer le compte d’une équipe professionnelle à terme, et pourquoi pas à Nancy la saison prochaine, Anthony Goods n’en oublie pas ses objectifs sportifs immédiats.

BasketEurope a discuté de cette reconversion professionnelle et des raisons de sa signature avec le SLUC Nancy la saison prochaine. Anthony Goods et la France (et les croissants), c’est une bien belle histoire d’amour !

« On essaie de réunir tous les baskets sur Swish Cultures »

Anthony, pouvez-vous nous dire ce que vous faites ici à Las Vegas (muni d’un appareil photo en sus) ?

« Depuis septembre dernier, j’ai commencé à faire une page Instagram de highlights de joueurs à l’étranger, en NBA et en G-League. En ce moment, on récupère beaucoup d’images pour faire nos montages par la suite. J’ai fait du montage de la ligue d’été toute la semaine déjà ! On a eu une vidéo qui a été vue 300 000 fois, une autre à 250 000 vues. Ça commence à devenir intéressant. »

Comment s’organise ce projet à l’heure actuelle ?

« On a seulement 6 000 abonnés pour le moment mais nos vidéos commencent à se faire voir. J’ai créé ma propre boîte avec mon ami de longue date, Jordan Richard, qui joue aussi à l’étranger. La page s’appelle Swish Cultures. On essaie de réunir tous les baskets sur cette page : les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, l’Italie. »

Est-ce que vous êtes amené à beaucoup voyager alors ?

« Non pas tant que ça. On obtient des vidéos et les joueurs nous envoient des vidéos ou des highlights et on fait le montage. J’ai commencé ça parce que je trouve que les joueurs américains sont un peu oubliés quand ils partent à l’étranger après l’université. Ils peuvent avoir de belles carrières mais le public américain ne le sait pas vraiment. C’est le but de notre page, de montrer ces gars à l’étranger. Et pas seulement les Américains. On a fait Elie Okobo par exemple. Ou Sekou [Doumbouya].

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