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Mondial U17 féminin: La France en argent après avoir pris de plein fouet le TGV américain en finale, 40-92

L’année 2018 est à marquer d’une pierre blanche pour la jeunesse du basket français puisqu’à la suite des garçons, les filles sont parvenues en finale du championnat du monde U17. Le coach Arnaud Gruppillotte était déjà en place lorsque la France avait récolté une première médaille d’argent en 2010

L’année 2018 est à marquer d’une pierre blanche pour la jeunesse du basket français puisqu’à la suite des garçons, les filles sont parvenues en finale du championnat du monde U17. Le coach Arnaud Gruppillotte était déjà en place lorsque la France avait récolté une première médaille d’argent en 2010 dans cette catégorie d’âge.

Comme les garçons, les filles n’ont pas pu résister à une extraordinaire armada américaine où le cinq majeur au minimum méritait de composer le cinq idéal du tournoi et qui a également épaté les observateurs par la qualité de son jeu collectif. La défense américaine, c’est Fort Knox. Iliana Rupert majestueuse jusque-là est sortie du terrain fanny avec dix échecs au shoot… Et les Américaines ont finalement inscrit plus du double de points à la deuxième meilleure équipe du monde. Basketball is always an american game.

On retiendra pour l’anecdote que ce sont les Françaises qui ont défloré le score par un panier extérieur de Yohana Ewodo. Un court instant ensoleillé avant le déluge. Physiquement, athlétiquement, techniquement, cérébralement au-dessus, les Américaines ont proposé un jeu très discipliné à base d’une défense mortelle pour les velléités adverses, de courses à 300 à l’heure, de drives percutants et d’une finition excellente à l’approche du cercle (31/52 aux tirs à deux-points sur l’ensemble du match). Résultat : 16-2 ! Il fallut 5’30 pour que les Françaises s’offrent un deuxième panier par un trois-points de Zoe Wadoux.

Ciblée par la défense américaine qui usait d’aides parfaitement exécutées, Iliana Rupert souffrait face à la concurrence,  à la fois pour trouver des positions de shots convenables et au rebond. Pas de point (0/5), 2 balles perdues et 4 rebonds pour la meilleure Française du tournoi en première mi-temps. Cela disait tout sur la force de l’opposition.

Si la France ne volait pas en éclats, elle le devait à la fois à la maladresse américaine à trois-points (2/11) -c’était bien là la seule faiblesse de Team USA- et à l’inverse au réalisme de Zoe Wadoux (3/6) puis de Marine Fauthoux (3/3) au-delà de 6,75m. Les deux joueuses vont d’ailleurs marquer 30 des 40 points de l’équipe de France. L’écart était tout de même de 18 points (46-28) à mi-chemin.

Ca s’est délité en deuxième mi-temps

Peut-être émoussées par la demi-finale de la veille face à l’Australie, les Françaises n’ont pas rebondi cette fois en deuxième mi-temps. La puissance et le rythme infernal imposés par les Américaines faisaient des dégâts de grande ampleur. 24-7 dans le troisième quart et Iliana Rupert avait écopé de sa quatrième faute à la 25e minute avant de prendre la cinquième à la 34e laissant les intérieures américaines dominer outrageusement. Ceci dit, c’est partout sur le terrain que la supériorité américaine était totale.

On était entré depuis longtemps dans le garbage time et Arnaud Gruppillotte en profitait comme sa collègue américaine pour faire entrer toutes ses joueuses. Ça laissera à chacune un souvenir pour la vie même s’il est cuisant. L’écart final à l’évaluation est à faire peur: 153 à 21.

La boxscore est ici.

Photo: Marine Fauthoux et Iliana Rupert, FIBA

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