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Kim Gaucher (Mondeville): « Au Canada, on n’a pas d’argent pour les sportifs sauf pour le hockey »

Kimberley Smith Gaucher (1,82m) fait son retour dimanche sur les parquets face à Lattes-Montpellier. Elle était hors circuit depuis le début de saison en raison d’une fracture de fatigue. C’était très handicapant pour l’US Mondeville car à 34 ans, Kim est une capitaine rassurante pour la bleusaille

Kimberley Smith Gaucher (1,82m) fait son retour dimanche sur les parquets face à Lattes-Montpellier. Elle était hors circuit depuis le début de saison en raison d’une fracture de fatigue. C’était très handicapant pour l’US Mondeville car à 34 ans, Kim est une capitaine rassurante pour la bleusaille normande. Arrivée en France en 2012 à Tarbes, avec juste une infidélité d’une saison, l’internationale canadienne est aussi devenue l’une des figures de la Ligue Féminine.

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Comment est arrivée cette fracture de fatigue ?

Ça s’est produit au cours d’un choc, aussi ce n’est pas une fracture de fatigue normale. Lorsque je suis revenue en France après la Coupe du monde, j’avais encore des douleurs aussi on a fait des examens et on a trouvé ça.

Parliez-vous français avant d’arriver en France ?

Un tout petit peu. Comme je viens du Canada, j’avais eu des cours à l’école élémentaire et puis la première année, j’avais joué en Belgique (NDLR : au Dexia Namur). En France, j’essaye de ne parler que français et ça vient doucement.

Le français est-il une matière importante dans le Canada anglophone ?

Moi je viens de la partie la plus à l’ouest aussi il n’y a pas beaucoup de français. Tous les Canadiens peuvent dire quelques mots, « bonjour », « je m’appelle… » mais j’aime bien dire maintenant que je parle français.

Existe-t-il au Canada une rivalité entre les Anglophones et les Francophones ?

Ça dépend avec qui tu parles. Il y a des Québécois qui ont un peu ce sentiment mais pour moi, pas du tout. J’adore Montréal, c’est l’une de mes villes préférées au Canada. Je sais qu’au cours de notre Histoire le Québec a eu l’envie de se séparer du Canada mais j’espère que c’est fini maintenant (NDLR : Le parti québécois est indépendantiste mais les Québécois ont rejeté les propositions d’indépendance à 59,5 % en 1980 et à 50,4 % en 1995).

Vous êtes de Colombie Britannique comme l’ancien coach de Villeurbanne, JD Jackson, qui est aujourd’hui assistant avec l’équipe masculine du Canada. Vous le connaissez ?

Jackson ? Non, je ne le connais pas.

Il n’y a pas de championnat professionnel au Canada ?

Non, on n’a rien. Au Canada, on n’a pas d’argent pour les sportifs sauf pour le hockey. C’est dommage. Il y a du basket au niveau universitaire pour les femmes mais tous les bons basketteurs partent aux Etats-Unis (NDLR : Kim a été étudiante à l’université d’Utah) car il n’y a pas beaucoup d’argent. Il y a des bourses mais pas complètes comme aux Etats-Unis et ce n’est pas un haut niveau pour les femmes. Et après, tu peux jouer des pickup à la salle avec tes amies et c’est tout. Il y a rien d’autre aussi plein de joueuses arrêtent. Soit tu restes, soit tu es obligée d’aller loin de ta famille et de tes amies et apprendre de nouvelles langues.

Avez-vous fait une carrière en France pour le basket ou pour le pays ?

C’était plutôt parce que mon agent me l’a proposée et quand je suis arrivée, j’ai bien aimé le pays et aussi c’est un championnat qui est très fort. Ce sont les deux raisons qui m’ont fait rester.

Visitez-vous la France ?

Un peu même si on n’a pas beaucoup de temps. J’adore le ski et avec mon mari on est allé à Chamonix pendant la trêve internationale. Sinon, on visite surtout la Normandie, les plages du débarquement, le Mont Saint-Michel, tout ça. Et puis parfois Paris.

Votre mari est avec vous en France ?

On était marié avant que j’arrive en France et oui, il est avec moi depuis que je suis là. Il entraîne les jeunes filles du centre de formation du club.

« Il n’y a pas eu une fille qui est venue ici et qui a eu une mauvaise expérience »

Pourquoi y a-t-il autant de Canadiennes dans le championnat de France ?

Je crois que l’on a un style de jeu qui correspond beaucoup au championnat de France. Tout a commencé, je crois, avec Lizanne Murphy. Elle a bien joué et depuis les clubs français ont regardé plutôt les Canadiennes pour avoir une étrangère pour leur équipe. On en parle souvent entre nous. On est toutes très contentes. Il n’y a pas eu une fille qui est venue ici et qui a eu une mauvaise expérience. Ça aide pour les jeunes qui recherchent un pays.

On dit qu’en France les clubs payent les salaires, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays ?

Oui. Ça peut être moins cher mais tu sais que tu vas recevoir ton argent. Bien sûr, c’est important ! Oui, il y a eu beaucoup de mauvaises expériences dans d’autres pays. En Turquie.

Lorsque Liz Murphy (NDLR : MVP étrangère de la LFB en 2014-15) s’est blessée au genou, avec votre mari vous avez fait la route Caen-Angers pour aller la voir ?

Oui. C’est une très bonne amie et quand elle a été blessée, j’ai eu l’impression moi aussi d’y être. J’étais vraiment déçue pour elle et j’ai voulu aller l’encourager pour lui dire de tout faire pour aller aux JO. C’est une fille extraordinaire, qui travaille tellement dur et elle a été remise pour les Jeux de Rio.

Elle est étudiante en médecine ?

Elle a besoin de quelques cours par correspondance mais actuellement elle travaille pour le comité olympique canadien et c’est un très bon boulot.

« J’avais déjà dit que je prenais ma retraite après les JO de Londres mais j’avais continué »

Battre la France lors de la dernière Coupe du monde en Espagne, c’était une revanche pour vous ?

Non ! On a battu la France dans un match de poule, ça ne représente rien. Et là c’était une autre année, une autre équipe. Ce ne sont que les journalistes qui disent ça mais en fait il n’y avait rien pour faire une revanche de 2016. Pour nous, c’était un autre match pour gagner la poule. Rien d’autre que ça.

Finir septième a représenté une grosse déception ?

Bien sûr. On n’a pas fait un bon quart-de-finale, on n’a pas joué en équipe. Notre but était d’avoir une médaille, aussi quand tu ne réussis pas, c’est une déception. On a perdu ensuite contre la Chine mais il n’y a pas une grande différence entre la septième et la cinquième place. Il n’y avait pas beaucoup de temps entre les matchs et on n’a pas bien joué, mais le match qui te saoule (sic), c’est celui contre l’Espagne pas celui contre la Chine.

Ce n’est pas facile de jouer l’équipe hôte en quart-de-finale ?

Oui mais si tu veux gagner une médaille, tu dois gagner contre les grosses équipes et là on n’a pas réussi à le faire. C’était de notre faute dans le quatrième quart-temps. Oui.

Depuis quand êtes-vous en équipe nationale du Canada ?

Depuis 2001.

Vous détenez le record de sélections ?

Je ne sais pas. Je suis peut-être parmi celles qui en ont le plus, je ne sais pas trop. Ce n’est pas important. J’avais dit que j’arrêtais et j’ai fait une pause l’été précédent, c’était la première fois. J’avais déjà dit que je prenais ma retraite après les JO de Londres mais j’avais continué.

Et là, vous continuez encore ?

Je ne sais pas. Je vois ça mois par mois.

Vous avez resigné pour trois ans à Mondeville en 2017. Vous n’avez pas eu envie de jouer pour une équipe qui fait une coupe d’Europe ?

Je me sens bien à Mondeville. Mon mari et moi sommes bien placés. J’aime bien les valeurs du clubs et aussi le fait de vouloir faire grandir de jeunes joueuses. Je trouve ça cool. Je peux aussi les aider à l’entraînement. On a vraiment du talent avec ces jeunes cette année et tu te sens fière quand tu vois leur progression. J’aime ça !

On dit que vous avez un gros QI basket. Vous voulez être coach plus tard ?

Oh ! Je ne sais pas. On va voir. J’aime bien le basket mais je ne sais pas ce que je vais faire après.

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Comment est arrivée cette fracture de fatigue ?

Ça s’est produit au cours d’un choc, aussi ce n’est pas une fracture de fatigue normale. Lorsque je suis revenue en France après la Coupe du monde, j’avais encore des douleurs aussi on a fait des examens et on a trouvé ça.

Parliez-vous français avant d’arriver en France ?

Un tout petit peu. Comme je viens du Canada, j’avais eu des cours à l’école élémentaire et puis la première année, j’avais joué en Belgique (NDLR : au Dexia Namur). En France, j’essaye de ne parler que français et ça vient doucement.

Le français est-il une matière importante dans le Canada anglophone ?

Moi je viens de la partie la plus à l’ouest aussi il n’y a pas beaucoup de français. Tous les Canadiens peuvent dire quelques mots, « bonjour », « je m’appelle… » mais j’aime bien dire maintenant que je parle français.

Existe-t-il au Canada une rivalité entre les Anglophones et les Francophones ?

Ça dépend avec qui tu parles. Il y a des Québécois qui ont un peu ce sentiment mais pour moi, pas du tout. J’adore Montréal, c’est l’une de mes villes préférées au Canada. Je sais qu’au cours de notre Histoire le Québec a eu l’envie de se séparer du Canada mais j’espère que c’est fini maintenant (NDLR : Le parti québécois est indépendantiste mais les Québécois ont rejeté les propositions d’indépendance à 59,5 % en 1980 et à 50,4 % en 1995).

Vous êtes de Colombie Britannique comme l’ancien coach de Villeurbanne, JD Jackson, qui est aujourd’hui assistant avec l’équipe masculine du Canada. Vous le connaissez ?

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Photos: FIBA

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