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Interview Thanasis Skourtopoulos (coach Grèce): « Je pense que Giannis sera avec nous en 2019 »

Le 30 novembre, la Grèce reçoit l’Allemagne à Patras dans le cadre de la cinquième fenêtre de qualification à la coupe du monde FIBA 2019. Un choc au sommet entre deux équipes toujours invaincues (8-0) depuis le début de la campagne et donc déjà qualifiées pour la Chine l’été prochain.

Le 30 novembre, la Grèce reçoit l’Allemagne à Patras dans le cadre de la cinquième fenêtre de qualification à la coupe du monde FIBA 2019. Un choc au sommet entre deux équipes toujours invaincues (8-0) depuis le début de la campagne et donc déjà qualifiées pour la Chine l’été prochain. Le sélectionneur fait le point sur les enjeux importants de cette campagne.

Quels sont les joueurs qui ont été déterminants dans le succès que vous avez rencontré lors des qualifications ?

Tout le monde a été utile. Tout le monde a fait ce qu’il avait à faire. Une sélection forte et bien organisée doit avoir un réservoir de joueurs, doit être prête en permanence et doit également avoir des jeunes qui poussent derrière. Avant, on n’avait qu’une période de préparation courte avant un événement majeur et il était très difficile de mettre ça en place, d’organiser une équipe avec un réservoir important. Maintenant, grâce aux fenêtres et au nouveau système, on a ça. On a une deuxième ligne prête à aller au combat. Et les fenêtres de qualification, ça n’a rien à voir avec des matches amicaux, qui sont toujours ennuyeux et sans intérêt. Il s’agit de matches officiels, de matches à enjeux, et tous les joueurs veulent rejoindre la sélection. On peut tirer le meilleur des gars parce qu’ils sont prêts à donner le meilleur. C’est ainsi que l’équipe a atteint son objectif. Tous les 26 joueurs concernés ont répondu de façon impressionnante.

D’autres sélections ont connu plus de difficultés sans leurs joueurs d’Euroleague ?

Vous voulez parler de la Slovénie ? Après la fête de leur titre à l’Euro 2017, je ne sais pas si les Slovènes ont vraiment pensé à la suite. Evidemment, la retraite de Goran Dragic est une perte énorme pour la sélection. Et puis Luka Doncic est en NBA, toutes les sélections connaissent ça. Mais je crois qu’ils ont été pris par surprise. Ils n’étaient pas prêts, et derrière, ils n’ont pas pu s’en remettre. En Grèce, on a réussi à dépasser la perte de certains joueurs. Peut-être que de l’extérieur ça a semblé facile, mais ce ne l’a pas été du tout. Cela a été très dur. D’autres ont été surpris, et aujourd’hui, ils essayent vraiment de se renforcer, comme les Serbes ou les Israéliens, qui veulent absolument jouer avec les joueurs des équipes d’Euroleague.

En quoi est-ce différend de jouer pour l’équipe nationale ?

Il y a beaucoup de gars qui sont de grands joueurs. Et puis il y a ceux qui ont un grand cœur. Dans une équipe nationale, il est déterminant et de se mettre au service de l’équipe, de donner son maximum au coach et à ses coéquipiers. Il faut le vouloir, il faut aimer le maillot, il ne faut pas le faire parce qu’on vous le demande, ou par obligation ou par contrat. Si un joueur n’est pas capable de s’en rendre compte, alors… Je l’ai souvent répété. En équipe nationale, il y a un contrat très lourd. Il s’agit d’un contrat d’honneur. Mais les 26 gamins qui ont joué au cours des qualifications ont montré des signes très positifs.

Quelle est votre position par rapport à Giannis Antetokounmpo, la star des Milwaukee Bucks ? Sera-t-il avec vous à la coupe du monde 2019 ?

J’entretiens des contacts avec son entourage. On avait fait l’effort pour qu’il soit présent lors des derniers matches, mais nous n’avons pas réussi à l’avoir. J’avais pourtant vraiment exprimé ma conviction qu’il devait venir, j’y croyais fort mais ça n’a pas marché. Il faut respecter ses choix. Je ne vais pas être langue de bois. Giannis bénéficie d’un statut à part. Et c’est très nouveau pour nous. Le pays et l’équipe nationale n’ont jamais eu un joueur de ce calibre, de ce niveau. En plus il va continuer à progresser. Donc à nous de nous adapter à sa situation. La NBA domine le monde du basket. On veut continuer à entretenir de bonnes relations avec lui, à comprendre ses obligations, à nous adapter à ce qu’il attend de l’équipe nationale. Mon objectif n’est pas de lui coller plus de pression qu’il n’en a déjà. Il faut qu’on travaille en confiance par rapport à ce qu’il a déjà à gérer avec les Bucks. Et si tout va bien, il viendra avec nous en équipe nationale pour un gros événement. Je pense que c’est ce qu’il veut. Je pense qu’il sera avec nous l’année prochaine. »

Photo:Giannis Antetokounmpo (FIBA)

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