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Le point sur la Jeep Élite par club : Bourg-en-Bresse impressionne

En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancie

En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancien coach de Jeep Élite aujourd’hui consultant pour la chaîne L’Équipe. Aujourd’hui, Bourg-en-Bresse.

En début de saison, le recrutement de la JL Bourg avait suscité une certaine curiosité, avec l’arrivée de calibres comme Kadeem Allen, Thomas Scrubb et, surtout, Alen Omic. À l’usage, il faut avouer que l’ensemble fait mieux que de se défendre, figurant en tête du classement de la Jeep Élite (pour ce qu’il peut signifier, étant donné le nombre de rencontres reportées) et tirant son épingle du jeu en Eurocup pour sa première à ce niveau. Si Kadeem Allen a quelques difficultés à s’adapter au jeu européen, le collectif bressan tourne bien, tant en attaque qu’en défense. Au point qu’on ne serait pas surpris de voir Bourg-en-Bresse s’immiscer dans la course au titre, si l’équipe continue sur ce rythme.

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Où en sont-ils ?

En championnat : 1er 4 victoire-0 défaites

La JL Bourg n’a pu jouer que quatre rencontres de Jeep Élite, mais pour autant de victoires. Et pas contre n’importe qui, s’il vous plaît ! Hormis Roanne, les victimes des hommes de Savo Vucevic figurent plutôt parmi les prétendants au titre, que ce soit Nanterre, Boulogne-Levallois ou LDLC Asvel, vaincue à l’Astroballe. Adossée à une attaque de feu, la « Jeu » artille à bon escient (voir plus bas « Les chiffres ») tout en ne laissant pas sa part aux chiens en défense : les 80,8 points encaissés par match sont surtout le reflet du jeu up-tempo pratiqué par les Bressans, qui savent considérablement gêner les tirs adverses (voir « Les chiffres » itou). La marque est plutôt bien répartie dans une équipe où le « six majeur » tourne à plus de 8 points par match (Peacock-Andjusic-Wright-Omic-Scrubb-Allen) sans « se goinfrer » : même la gâchette Danilo Andjusic ne prend « que » 12 tirs par match, dont il fait de plus bon usage (voir ci-dessous).

Alen Omic – Photo : JL Bourg – Jacques Cormarèche

En Eurocup : 3 victoires-2 défaites

La découverte des coupes d’Europe ne s’est pour le moment pas révélée trop douloureuse pour l’équipe bressanne, qui n’a dû s’incliner que face à la Joventut Badalone et à l’Unics Kazan, très solides équipes du continent. Et la JL a tout de même battu le Partizan à Belgrade et le Bahcesehir Istanbul à deux reprises. Des prestations solides réalisées dans les pas d’un Danilo Andjusic aussi fort qu’en Jeep Élite, de joueurs à leur niveau attendu comme Alen Omic, Thomas Scrubb et Zack Wright ainsi que d’un surprenant Pierre Pelos, qui compense superbement les problèmes rencontrés par Zack Peacock. Si tout se passe bien pour Bourg-en-Bresse lors des prochains matchs, le club peut viser le Top 16 de la compétition.

Luka Asceric – Photo : JL Bourg – Jacques Cormarèche

Dans l’effectif

Si l’effectif bressan a été plutôt épargné par les blessures, il n’en a pas été de même en ce qui concerne le coronavirus… En octobre, plusieurs cas positifs dans l’effectif provoquaient le report de rencontres de Jeep Élite (contre Limoges et Orléans) et d’Eurocup (Venise et Kazan). Une fois les joueurs et l’encadrement rétablis, ce sont les adversaires de Bourg qui ont subi des contaminatins, entraînant le report de plusieurs matchs (Le Mans, Badalone, Venise…). En outre, comme d’autres, Bourg-en-Bresse n’a pas joué de rencontres du championnat de France en novembre, se contentant des matchs d’Eurocup.

Quels sont les joueurs en vue ?

La révélation : Danilo Andjusic

Évidemment, le Serbe n’a rien d’une « révélation », mais tout d’une « confirmation ». Confirmation notamment de son exceptionnel talent offensif, qu’il exprime aussi bien en Jeep Élite qu’en Eurocup : 18,5 points (50,0 % aux tirs dont 65,0 % à trois-points), 4,8 rebonds, 3,0 passes et 18,5 d’évaluation en France, 17,0 points (57,7 % à deux-points, 41,7 % à trois-points), 2,6 rbds, 3,8 pds et 19,2 d’éval en Europe. Vu ses stats, rien d’étonnant à ce que le natif de Belgrade ait été convoqué par la Serbie pour les prochaines fenêtres internationales !

Danilo Andjusic – Photo : JL Bourg – Jacques Cormarèche

Les satisfactions

Globalement, tout l’effectif burgien mérite un jugement positif, à quelques exceptions près (voir plus loin). Zack Peacock, l’emblématique leader du club, est dans la lignée de ses meilleures productions en Jeep Élite (18,3 pts, 60,0 % aux tirs, 55,6 % à trois-points, 18,5 d’éval) mais peine en Eurocup : 10,2 pts (45,8 % à deux-points, 41,2 % à trois-points, 4,0 rbds, 9,0 d’éval). Sans être flamboyant, ce qui ne serait pas le genre de la maison, Alen Omic tient la baraque à l’intérieur (10,3 pts, 5,8 rbds, 14,3 d’éval en Jeep Élite, 7,6 pts et 6,6 rbds pour 13,4 d’éval en Eurocup), Zack Wright noircit comme à son habitude toutes les colonnes (9,6 d’éval en Eurocup, 16,0 en Jeep Élite), Thomas Scrubb s’est inséré dans le collectif sans problème, en apportant points et rebonds (13,8 d’éval en Jeep Élite, 10,4 en Eurocup). Reste à évoquer l’épatant Pierre Pelos : s’il est en retrait de ses prestations de la saison passée en Jeep Élite (5,8 pts et 6,8 d’éval contre 8,2 pts et 9,8 d’éval), il a littéralement explosé en Eurocup, produisant 14,4 pts (74,4 % à deux points, 44,4 % à trois-points), 6,4 rbds et 17,4 d’éval. Avec notamment un match chez le Partizan achevé avec 28 pts (10/13 aux tirs), 7 rbds et 33 d’éval !

Pierre Pelos – Photo : JL Bourg – Jacques Cormarèche
Quels sont les joueurs en difficulté ?

La déception : Kadeem Allen

Le natif de Wilmington prouve une nouvelle fois qu’il n’est pas évident de s’adapter au jeu européen lorsque l’on débarque pour la première fois des États-Unis, quand bien même on aurait pu montrer ses qualités en NBA (9,9 pts en 19 matchs en 2018-19, pour Allen). Parfois perdu sur le terrain, ne sachant pas quoi faire du ballon, forçant shoots et pénétrations voués à l’échec, le combo-guard a commencé sa saison sur de mauvaises bases. Mais il semble qu’il ait fini par comprendre la façon de jouer de la JL Bourg, produisant 14 pts (12 d’éval) lors de la victoire à Boulogne-Levallois ou 17 pts et 4 rbds (24 d’éval) dans la défaite contre Kazan. Reste que Kadeem Allen joue pour le moment plus comme un arrière « slasher », adepte de la percussion, que comme un meneur. Et que son coach lui accorde en conséquence une confiance limitée : 13 mn/match en Jeep Élite, 14,5 en Eurocup.

Kadeem Allen – Photo : JL Bourg – Jacques Cormarèche

On en attend plus

Le contingent JFL de la JL Bourg n’est pas celui qui produit le plus du championnat, c’est une évidence. Hormis Pierre Pelos, aucun d’eux ne dépasse 5 points de moyenne en Jeep Élite alors que seul Maxime Courby atteint les 7 pts en Eurocup. S’il est fâché avec son tir en France (40,0 % aux tirs, 20,0 % à trois-points), ce dernier continue toutefois à très bien assurer son rôle de chien de garde défensif et de rouage essentiel du collectif. Lui reste à retrouver un peu d’adresse. Pour sa part, le Serbo-Austro-Français Luka Asceric ne manque pas de vista (4,3 pts à 54,5 % aux tirs en Jeep Élite) mais il peine à imposer sa polyvalence et sa vision du jeu par la faute d’un physique encore fluet. Hugo Benitez, lui, avait impressionné pour ce qui était sa première véritable saison professionnelle, et l’on est déçu (pour lui surtout) qu’il ait tant de mal à confirmer en ce début d’année. Son temps de jeu a diminué, ses stats aussi (1,5 d’éval cette saison contre 4,3 la précédente) et il ne se montre pas beaucoup plus à son avantage en Eurocup. L’année de la confirmation est souvent la plus difficile, au Perpignanais de montrer qu’il peut surmonter cet écueil.

Maxime Courby – Photo : JL Bourg – Jacques Cormarèche
Les chiffres : 54,0 et 46,2

Il s’agit des pourcentages aux tirs et à trois-points de la JL Bourg, dans les deux cas les meilleures moyennes de Jeep Élite. Aucune équipe n’est donc plus adroite que la « Jeu ». Mais elle est également celle qui fait le plus baisser l’adresse de ses opposants (avec Monaco) : 42,6 % aux tirs et 30,1 % à trois-points. Comme quoi l’on peut bien défendre même en prenant 80,8 points par match !

Zack Peacock – Photo : JL Bourg – Jacques Cormarèche
L’œil de Christophe Denis

« Aujourd’hui, c’est l’équipe qui joue le mieux au basket avec Dijon. Elle est dans la continuité de ces trois dernières années, dans un club qui continue à se structurer sportivement, financièrement, économiquement. Aujourd’hui, Bourg ne surprend plus. Il va falloir compter avec eux pour le titre. Quand on regarde la composition de l’équipe, c’est fort, même si Kadeem Allen reste un gros point d’interrogation. Un autre point d’interrogation tient aux rotations, celle de Danilo Andjusic étant légère, notamment. Bourg a un très fort cinq majeur, mais risque de sourffrir d’un banc beaucoup moins impressionnant. Aujourd’hui, les rotations sont bonnes, mais est-ce que cela va durer ? Lorsque nous en serons aux playoffs, avec la pression, seront-ils tous là ? Si le cinq majeur baisse un peu de pied, que pourront faire les autres joueurs avec plus de temps de jeu et de responsabilités ? »

Photo d’ouverture : JL Bourg – Jacques Cormarèche

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Où en sont-ils ?

En championnat : 1er 4 victoire-0 défaites

La JL Bourg n’a pu jouer que quatre rencontres de Jeep Élite, mais pour autant de victoires. Et pas contre n’importe qui, s’il vous plaît ! Hormis Roanne, les victimes des hommes de Savo Vucevic figurent plutôt parmi les prétendants au titre, que ce soit Nanterre, Boulogne-Levallois ou LDLC Asvel, vaincue à l’Astroballe. Adossée à une attaque de feu, la « Jeu » artille à bon escient (voir plus bas « Les chiffres ») tout en ne laissant pas sa part aux chiens en défense : les 80,8 points encaissés par match sont surtout le reflet du jeu up-tempo pratiqué par les Bressans, qui savent considérablement gêner les tirs adverses (voir « Les chiffres » itou). La marque est plutôt bien répartie dans une équipe où le « six majeur » tourne à plus de 8 points par match (Peacock-Andjusic-Wright-Omic-Scrubb-Allen) sans « se goinfrer » : même la gâchette Danilo Andjusic ne prend « que » 12 tirs par match, dont il fait de plus bon usage (voir ci-dessous).

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