Aller au contenu

Pro B : Saint-Quentin, la très bonne surprise du début de saison

Dans nos prédictions de début de saison, nous avions classé Saint-Quentin à la 14e place, à peine mieux que nos confrères de Basket Le Mag, qui voyaient le SQBB 17e. Résultat, à la pause de mi-février, l’équipe entraînée par Julien Mahé occupe une magnifique 4e place ex-aequo, devant des cadors de l

Dans nos prédictions de début de saison, nous avions classé Saint-Quentin à la 14e place, à peine mieux que nos confrères de Basket Le Mag, qui voyaient le SQBB 17e. Résultat, à la pause de mi-février, l’équipe entraînée par Julien Mahé occupe une magnifique 4e place ex-aequo, devant des cadors de la division comme Nancy, Paris, Rouen ou Nantes. Julien Mahé dévoile les ingrédients de cette recette très réussie.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

Comme beaucoup de clubs aux moyens limités (1 759 000 € de budget, 12e de Pro B, et 620 000 € de masse salariale, 14e), le Saint-Quentin Basket-Ball (SQBB) a été obligé de se liver à de nombreux paris dans son recrutement, tant en ce qui concerne son contingent étranger que pour les quatre U23 obligatoires (le club ne dispose pas d’un centre de formation agréé). Ce qui explique que les médias spécialisés ont classé le SQBB en fin de classement dans leurs prédictions, d’autant que l’équipe sortait d’une saison plutôt chaotique pour son retour en Pro B : au moment de l’interruption de la saison, Saint-Quentin figurait à la 17e place (7 victoires-16 défaites), en position de relégable, donc. La faute notamment à une défense « portes ouvertes », encaissant 85,8 points par match (seul Évreux faisait pire, avec 86,3 pts).

Julien Mahé

Certes, Julien Mahé avait repris les rênes de l’équipe après que Thomas Giorguitti, l’un des artisans de la remontée en Pro B, ait passé la main sur un bilan de 4 v.-14 d. Mais ses trois victoires en cinq matchs ne laissaient pour autant pas présager un exercice 2020-21 aussi réussi qu’il l’est pour l’instant. À l’heure de la trève internationale, le SQBB est en effet 5e de Pro B (6 victoires pour 3 défaites), seulement devancé au point-average par Fos-Provence. Et les hommes de Julien Mahé ont « refermé les portes » : pour l’heure, le SQBB n’encaisse plus que 73,2 pts par match (12,6 de moins que la saison passée !), ce qui en fait la troisième équipe de Pro B dans ce secteur (derrière Paris, 71,1 pts, et Quimper, 73,1 pts). Qui plus est, après un départ laborieux mais toutefois encourageant, conclu par deux revers, à Fos-sur-Mer (71-73) et à Antibes (79-83), le SQBB n’a plus connu la défaite, hormis un « accident de parcours » à domicile face à Denain (62-69), l’autre équipe surprise de ce début de saison (3e avec une victoire de plus que Saint-Quentin).

L’atout défense

Pour Julien Mahé, l’entraîneur du SQBB, le chaotique début de saison de l’équipe a contribué à son actuelle réussite : « notre groupe vit bien ensemble, il s’est construit sur notre difficile début de saison. Avec la pandémie, nous avons eu du mal à faire venir nos joueurs étrangers, ce qui nous a beaucoup retardés dans notre préparation. En fait, nous avons eu un déclic en novembre, période qui nous a permis d’achever notre travail de préparation. Et nous avons ensuite pu concrétiser en gagnant à Paris (90-83), ce qui a évidemment contribué à nous donner confiance. »

Parker Jackson-Cartwright

Le SQBB fonctionne avec un effectif réduit : l’ailier Carl Ponsar, recruté à l’intersaison, n’a pas pu jouer une seconde, blessé, alors que Junior Ouattara, tout frais émoulu du centre de formation de Villeurbanne, s’est heurté aux dures réalités de la Pro B, bénéficiant de peu de minutes après une préparation pourtant encourageante. Bref, Saint-Quentin s’appuie sur un socle de huit joueurs en tout et pour tout. Et une ligne de conduite très claire : « nous ne lâchons pas défensivement, c’est ce qui fait notre caractère. Comme nous ne sommes pas très adroits (43,4 % aux tirs, 14e de Pro B) et que nous tirons beaucoup à trois-points (29,7 par match pour 31,8 % de réussite), la défense nous permet de rester à flots. Et si les tirs rentrent, nous pouvons faire un écart. Nous avons un socle défensif cohérent, avec Parker Jackson-Cartwright et Akwasi Yeboah en première ligne. Ils défendent dur, donc tout le monde suit. »

Hugo Besson et Parker Jackson-Cartwright, les excellents paris à la mène

L’Angelino Parker Jackson-Cartwright (1,80 m, 25 ans) et le Britannico-Ghanéen Akwasi Yeboah (1,98 m, 23 ans) sont du reste les bonnes pioches étrangères du recrutement. Arrivant du championnat anglais, le premier « était un pari, » souligne Julien Mahé. « Il venait d’Angleterre, mais on voyait qu’il avait du potentiel. Comme il est arrivé tard, il n’a pu prendre ses marques, s’adapter, qu’en novembre. Au début, il partait un peu trop souvent vers le cercle et, en défense, il cherchait trop l’interception (NDLR : il en réussit 3,2 par match). »

L’un des bons points de l’intersaison du SQBB est d’avoir par ailleurs pu conserver pour la quatrième saison de suite le capitaine Benoît Gillet (1,90 m, 34 ans) ainsi que les deux étrangers de l’intérieur, le Canadien Lien Phillip (2,00 m, 31 ans) et le New-Yorkais Ryan Rhoomes (2,03 m, 28 ans), trois joueurs d’expérience, apportant du liant sur et en dehors du terrain.

Hugo Besson

Mais la grande satisfaction du recrutement saint-quentinois, c’est évidemment Hugo Besson (1,91 m, 19 ans). Arrivant de Chalon-sur-Saône où il écrasait le championnat Espoirs (25,0 pts, 4,0 rbds, 4,6 pds) tout en butant sur le passage à l’équipe fanion (6,3 mn/match sur 12 rencontres à 1,4 pt et 1,2 d’évaluation en Jeep Élite la saison passée), l’Angevin a rapidement pu montrer son savoir-faire. « Pendant l’absence de Parker Jackson-Cartwright en début de saison, il a eu les clés de l’équipe et il en a profité pour gagner la confiance du staff et de ses équipiers. Il y a encore du déchet dans son jeu, il doit notamment épurer sa sélection de tirs, mais il n’a que 19 ans. S’il était déjà parfait, il ne serait pas chez nous ! » sourit Julien Mahé. Cela étant, le meneur-arrière risque de ne pas traîner en Pro B : pour sa première saison à cet étage, il vaut déjà 16,0 points (40,3 % aux tirs dont 28,1 % à trois-points, son principal point faible actuellement), 3,8 rbds, 2,7 pds et 12,3 d’évaluation. « Il est un peu dans le dur actuellement au niveau de l’adresse, mais c’est un excellent shooteur, » précise Julien Mahé. « En outre, il fait des efforts défensifs, il comprend bien les défenses que nous proposons. Du reste, nous avons l’une des meilleures défenses de Pro B alors qu’il joue 30 minutes par match, c’est significatif. »

« Timothée Bazille n’est plus le même joueur, plus le même garçon que lorsqu’il est arrivé«

Les autres jeunes joueurs du SQBB n’en sont pas au même stade qu’Hugo Besson mais Julien Mahé reste optimiste à leur égard : « Junior Ouattara découvre le monde professionnel, il ne s’entrainaît pas trop avec les pros, à Villeurbanne. Il va avoir besoin d’un peu de temps. Quant à Timothée Bazille, nous avons beaucoup discuté avec Limoges pour le conserver une deuxième saison. Aujourd’hui, ce n’est plus le même joueur, plus le même garçon que lorsqu’il est arrivé, même s’il est encore trop inconstant. »

Avec tous ces points positifs, qu’attendre de la suite du championnat, pour peu qu’il perdure ? « Nous espérons que le championnat continue. Et nous l’abordons avec humilité. Nous savons pouvoir battre tout le monde mais aussi n’avoir de marge sur personne. Et nous ne sommes pas à l’abri d’une blessure. L’un de nos objectifs, c’est que le groupe progresse. Il est jeune, les joueurs sont motivés à l’idée de se maintenir en haut de tableau. Donc, j’espère que nous allons progresser. Maintenant, vu la situation actuelle, il n’est pas facile de se motiver quand on ne sait pas quand on va jouer ni qui on va jouer. Et nous attendons le retour du public. J’espère qu’au printemps, nous pourrons jouer avec une jauge. Cela permettra aux joueurs de partager ces moments avec notre public. »

Photos : Grégory Portelette www.com1declic.net

x

[armelse]

Comme beaucoup de clubs aux moyens limités (1 759 000 € de budget, 12e de Pro B, et 620 000 € de masse salariale, 14e), le Saint-Quentin Basket-Ball (SQBB) a été obligé de se liver à de nombreux paris dans son recrutement, tant en ce qui concerne son contingent étranger que pour les quatre U23 obligatoires (le club ne dispose pas d’un centre de formation agréé). Ce qui explique que les médias spécialisés ont classé le SQBB en fin de classement dans leurs prédictions, d’autant que l’équipe sortait d’une saison plutôt chaotique pour son retour en Pro B : au moment de l’interruption de la saison, Saint-Quentin figurait en 17e position (7 victoires-16 défaites), en position de reléguable, donc. La faute notamment à une défense « portes ouvertes », encaissant 85,8 points par match (seul Évreux faisait pire, avec 86,3 pts).

Julien Mahé

Certes, Julien Mahé avait repris les rênes de l’équipe après que Thomas Giorguitti, l’un des artisans de la remontée en Pro B, ait passé la main sur un bilan de 4 v.-14 d. Mais ses trois victoires en cinq matchs ne laissaient pour autant pas présager un exercice 2020-21 aussi réussi qu’il l’est pour l’instant. À l’heure de la trève internationale, le SQBB est en effet 5e de Pro B (6 victoires pour 3 défaites), seulement devancé au point-average par Fos-Provence. Et les hommes de Julien Mahé ont « refermé les portes » : pour l’heure, le SQBB n’encaisse plus que

[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Commentaires

Fil d'actualité